Depuis quelques jours j’entends sur votre antenne l’expression non française « tout pile », employée aussi bien par un animateur ou une animatrice. Cette expression résulte d’une confusion entre « tout juste » et « pile ». Je trouve l’effet ridicule, surtout qu’apparemment c’est une mode. Je ne suis pas contre l’évolution de la langue mais dans le cas présent il s’agit d’une complexification et cela m’irrite profondément.

Pour préserver la qualité du français sur France Culture, je vous invite à méditer sur le « pas que » à la fin d’une phrase. A éviter : “j’aime les cerises mais pas que”.
Et de préférence : j’aime les cerises mais pas seulement, ou bien je n’aime pas que les cerises.
Enfin, à titre préventif, je lance un signal d’alarme sur l’épidémie de « du coup » qui appauvrit notre langage en remplaçant de manière indistincte : ainsi, donc, dès lors, si bien que, c’est pourquoi, désormais, par conséquent, etc.
Un grand merci à France Culture pour ses programmes variés et si riches.

Je sais que vous avez déjà traité ce sujet mais j’écoute ce matin votre invité sur votre antenne et si (on n’y peut rien) celui-ci a déjà usé à plusieurs reprises de la forme pléonasmique « de cela dont », j’ai eu la douleur de l’entendre aussi dans la bouche d’un des journalistes… Un petit rappel en interne serait-il possible ? « De cela que » est de plus en plus rare, cela devient même l’exception et cela mériterait d’être rappelé aussi à plus grande échelle, mais comment faire ? Les antennes de Radio France pourraient-elles prendre leur part ? Merci !

Vous répétez à l’envi le mot « préhensible » dans l’émission d’aujourd’hui. Or ce terme n’existe pas ; pour désigner un membre qui peut saisir on utilise le terme « préhensile ».

Je commence à écouter France Culture avec votre émission du matin et elle m’apporte toujours beaucoup, votre humour réjouissant en prime. Je vous demande un effort, pardon. Les mots sont les véhicules des idées vous le savez. Je vous demande donc de bien vouloir dire « étatsuniens » et non « américains » quand il s’agit des USA. Bien sûr cela se décline : afro étatsuniens… Les Etats-Unis dominent le monde depuis un siècle, c’est vrai, mais les peuples des autres pays d’Amérique du Nord et du Sud vous remercient. Et moi aussi.

Dans plusieurs de vos émissions, j’entends les rédactions utiliser l’anglicisme « low cost », souvent d’ailleurs mal prononcé car « cost » se prononce /kɒst/ (la prononciation correcte peut être entendue sur google). Il est bien malheureux d’utiliser ces termes alors que le vocabulaire de la langue française est riche de termes ayant le même sens : à bas coût, pas cher, bon marché, abordable, au rabais (si un sens péjoratif doit être donné). Merci de faire passer le message à vos rédactions !

Je croyais que la maîtrise du langage et de la diction était une qualité première d’un journaliste de radio…
Et pourtant… il n’est pas maintenant de bulletin d’information qui ne soit déparé, sur une durée pourtant courte de 2 à 4 minutes, pas 5 à 10 bafouillages de toute sorte (mots écorchés ; hésitations prolongées ; mots pour un autre, etc.), cela devient de plus en plus insupportable !
Les journalistes ne sont donc plus formés à parler de façon fluide et correcte ?

Par pitié, cessez à longueur d’antenne de nous parler de « banlieusards et de région parisienne », termes péjoratifs et désobligeants, s’il en est !
La région parisienne n’existe plus depuis 1976… Il faut parler de région Ile de France. Je suis Francilien, habitant de l’Ile de France et Rambouillet n’est pas la banlieue de Paris, à plus de 50 km de la capitale… Je suis donc Francilien. En aucun cas je ne suis banlieusard ni Régionparisiennois !

Le virus du franglais !
Sur Franceinfo votre journaliste nous inflige un « de comment », anglicisme qu’il n’aurait jamais commis il y a quelques années mais qu’il a fini par adopter à force de l’entendre dans les salons où l’on cause. Je le cite : « on ne parle pas de certaines fractures qu’il peut y avoir, DE COMMENT la population libanaise vit cette situation ». La construction correcte est « on ne parle pas DE LA FAÇON DONT la population vit… ». Est-ce trop difficile pour un journaliste habilité à parler sur une chaîne nationale ? Ce charabia est vraiment insupportable.

On n’arrête plus sur Franceinfo d’entendre des phrases du style « Israël a bombardé le Liban après que son premier ministre ait déclaré etc. » Très lourde faute grammaticale : le verbe doit être toujours à l’indicatif après « après que ». Cela étant acquis, d’ailleurs, nouvelle difficulté et faute résultant d’une mauvaise concordance des temps, dès lors que la principale elle-même est déjà elle-même conjuguée au passé. Israël bombarde après que son ministre a déclaré, là d’accord. Mais : Israël a bombardé après que son ministre EUT déclaré (et non pas ce qu’on entend ou lit aussi trop souvent : a bombardé après que son ministre a déclaré). Aspirine ?