Ce mercredi sur France Inter, un Grand entretien sous forme de plateau sur la réforme de l’audiovisuel public avec Julia Cagé, spécialiste de l’économie des médias et Quentin Bataillon, député Renaissance et rapporteur de la mission d’information sur l’audiovisuel public. Réactions d’auditeurs :

La novlangue de Quentin Bataillon ce matin est extrêmement inquiétante. Vous auriez pu rappeler au passage que c’était le député président de la commission d’enquête parlementaire sur les fréquences TNT qui était, contre toute déontologie, intervenu dans « TPMP » de Cyril Hanouna, mardi 2 avril.
NON, regrouper ne veut pas toujours dire renforcer ! Au contraire, comme le pointait Julia Cagé, cela peut aussi affaiblir. Une multitude de petites structures sont à mon avis beaucoup plus robustes dans le paysage audiovisuel, où il est aussi important d’avoir sa niche, de ne pas être qu’un élément parmi une unité plus grande qui peut se retrouver « sacrifié » en cas de besoin d’économies ; avoir un dirigeant unique augmente la facilité à contrôler le groupe par les instances dirigeantes si cela devait se faire, etc.
M. Bataillon a aussi totalement botté en touche sur les remarques concernant les risques liés à l’accession au pouvoir de l’extrême droite, ce qui n’est pas rassurant.
Enfin, comme le pointe Julia Cagé (dont on peut souligner l’excellence de l’intervention), la feuille est blanche sur le projet mais l’agenda est accéléré : il est donc clair que ce n’est pas le « besoin » de regroupement qui mène cette réforme, mais une raison autre, qui n’est pas admise ici.
Je note également que la grande majorité des représentants en faveur de cette loi, que ce soit la ministre ou les députés qui en commission ont voté pour, sont plus ou moins à droite de « l’échiquier politique ». Ce sont donc typiquement des gens qui n’écoutent pas Radio France, voire qui y sont tout à fait hostiles, qui soutiennent cette fusion !
Comment est-ce qu’on peut avoir l’illusion que le projet en l’état est un changement bénéfique pour le service public ? Toujours avec pour seule prétexte le « risque d’affaiblissement » face au « risque Netflix » (qui au passage n’est plus un acteur si dominant).
Distraction ridicule. Nous ne sommes pas dupes !
Continuez votre excellent travail, et ne vous laissez pas marcher sur les pieds.

Je suis stupéfaite du manque d’arguments valables de M. Bataillon concernant la fusion de l’audiovisuel public, qui ressemble de plus en plus à une volonté de mainmise gouvernementale sur les rédactions. J’ai trouvé en revanche très pertinente la question de l’auditeur concernant l’arrivée d’un gouvernement illibéral : que se passerait-il alors ? M. Bataillon ne peut dissimuler une volonté de casse du service public pour des motifs troubles, alors que, comme vous l’avez si bien dit M. Demorand, l’audiovisuel public fonctionne parfaitement et devient le seul et unique rempart à la désinformation. Merci à France Inter, merci à l’audiovisuel public pour la qualité de ses programmes, et merci à Julia Cagé d’avoir mis M. Bataillon et Mme Dati face à leurs contradictions.

Les motifs annoncés de cette réforme sont totalement décalés : quels dangers menacent l’audiovisuel public, qui est en grande forme, historiquement en tête des audiences ? C’est fumeux, c’est idiot, c’est donc dangereux !

Les arguments de Quentin Bataillon sont ineptes et inquiétants ! Je vais faire pression sur mon député, Renaissance également !

Monsieur Bataillon veut faire une réforme sur une page blanche ! A quoi cela sert-il !??? Bravo à Julia Cagé.

Juste quelques mots pour dénoncer le comportement de M. Bataillon, aucun argument qui tient, juste « on veut faire », il n’a pas respecté son interlocutrice en lui coupant la parole et en couvrant ses propos, c’était lamentable, affligeant. J’espère qu’un grand mouvement naitra pour contrer ce projet !!

JE VOUS SOUTIENS !!! Ne lâchez rien !
A la suite de l’émission de ce matin : les arguments de M. Quentin Bataillon ne sont en rien convaincants.
Il dit que le statut des médias publics français est une exception dans le paysage européen. Tant mieux. Ce qu’il oublie de dire c’est que ceux d’entre nous qui vivent ou ont vécu à l’étranger (Espagne, Allemagne) remarquent bien la différence dans la qualité des émissions que propose Radio France. Nous n’avons pas du tout envie que le service public français se mette à niveau des autres radio européennes.
Tenez bon, nous saurons patienter.
(Je passe au « nous » parce que les voix qui sont autour de moi sont unanimes. Mes deux enfants de 26 et 24 ans vous écoutent aussi régulièrement, notamment grâce aux excellents podcasts mis à disposition), comme quoi le public se renouvelle bien et que nous ne sommes pas que des vieux croupions à vous écouter comme le laisse entendre M. Bataillon.

De mon point de vue je me demande si le porte-parole de Renaissance récite son texte ou s’il croit réellement à ce qu’il dit : jamais vu une argumentation aussi simpliste (ah ah le salaire des techniciens qui sera augmenté !!).

Est-ce qu’il existe une pétition ou une autre possibilité de soutenir votre grève et de protester contre la privatisation de Radio-France qui m’a accompagnée toute ma vie. Je suis révoltée par la langue de bois du député invité dans le grand Entretien du mercredi 22 mai 2024 et entièrement d’accord avec Madame Cagé. J’avais déjà craint le pire quand la redevance avait été supprimée ! Je suis en tout cas de tout cœur avec vous !

Je viens de réécouter le débat Cagé-Bataillon. Au fur et à mesure que le débat progresse, le député ne laisse pas son interlocutrice terminer ses phrases et tente de couvrir ce qu’elle dit en parlant en même temps. Cette attitude est typique d’une personne qui se rend compte de l’insuffisance de ses arguments…
Avec mon soutien à Radio France dans sa lutte contre ce projet de loi.

“Je ne sais pas pourquoi on fait la réforme, mais les autres le font, on trouvera bien une directrice… et vous serez autonomes.”
Ça ressemble à du conseil en stratégie (un truc de débutant/stagiaire) …

Franchement, rarement entendu une telle langue de bois ne répondant pas aux questions. C’est ouf !