Ancien directeur de l’agence européenne Frontrex, Fabrice Leggeri, récemment élu député au Parlement européen sur la liste du président du Rassemblement national Jordan Bardella, a répondu aux questions d’Astrid de Villaines dans Sens Politique, le 15 juin 2024. Les auditeurs ont réagi.

Le fidèle auditeur que je suis est un peu surpris de votre ton aujourd’hui : il me semble que vous faites preuve d’une particulière « vivacité », d’une manière tout à fait originale d’interrompre votre invité, de le corriger, de le confronter aux contradictions du discours de son parti.
L’auditoire de France Culture n’est certainement pas acquis à Fabrice Leggeri mais ne craignez-vous pas que cette manière de faire ne corrobore chez les électeurs du RN qui écouteront en replay cette figure majeure de leur parti l’idée que les médias de service public maltraitent leurs représentants, leur faisant un procès en incompétence rarement observé avec les représentants des autres partis ?
C’est une vraie question de la part d’un auditeur qui se demande sincèrement quel est le meilleur moyen de déconstruire le fantasme que le RN est une solution d’avenir.

Merci pour la qualité de ce Sens Politique du 15 juin. J’ai apprécié la teneur de l’émission, son excellente tenue (à cet égard on peut à juste titre remercier aussi l’invité), et l’absence totale de complaisance de la journaliste, à qui j’adresse mes félicitations, et plus modestement, ma gratitude pour la qualité de toutes ses émissions.

Concernant l’émission en cours : laissez-le parler ! Alors même que je ne porte pas ce monsieur dans mon cœur, que je suis une auditrice sans conditions de France Culture, la journaliste pose des questions et ne laisse pas M. Leggeri répondre : comment s’opposer à un discours si l’on ne laisse pas celui qui le porte aller au bout ? C’est insupportable et bien dommage de faire son métier de journaliste de cette façon !

Je viens d’écouter en podcast l’émission « Sens politique » du samedi 15 juin avec pour invité un représentant du RN. Je tenais à vous faire part de mon agacement face à la façon agressive et partisane dont la journaliste a conduit l’interview. France Culture est une radio à laquelle je suis très attaché, dont j’apprécie la neutralité dans le traitement de l’information. Ce n’est pas une émission de France Culture que je viens d’écouter.
Je tiens à préciser deux choses :
-c’est la première fois en plus de 20 ans d’écoute quotidienne de votre chaîne qu’à l’issue d’une émission j’éprouve le besoin de vous dire ma désapprobation
-je ne suis pas électeur du RN

Votre entretien avec Fabrice Leggeri a été tellement biaisé, tellement irrespectueux que vous manquez à votre engagement de neutralité de journaliste de service public.
Pire, je suis contre le RN mais vos méthodes ne font que confirmer aux yeux du public votre position de gauche, vous n’êtes donc plus une source fiable d’information pour les auditeurs. C’est grave. Réécoutez-vous. Je vous implore d’être plus neutre sinon vous servez les gens que vous détestez.

Bonjour Madame de Villaines. Je suis tout comme vous (je crois) opposé à l’extrême droite. Mais à force d’être si agressive avec votre invité vous risquez de le rende presque sympathique, ça va totalement dans le sens de ce qu’ils souhaitent. S’il vous plaît, ne jouez pas leur jeu des « élites contre le bons sens populaire ». Soyez équitable, ils s’empêtrerons tout seuls dans leurs contradictions. Sur le service public on a besoin de journalistes, pas de militants.

Merci pour cette émission et votre professionnalisme qui ne transige pas. Reste à espérer que des personnes qui votent pour le RN sauront décrypter le discours.

Je viens d’écouter l’émission « Sens politique » de ce samedi 15 juin 2024 et je trouve que le ton employé par Astrid de Villaines face à son invité Fabrice Leggeri est très hostile. Elle transpire le rejet de son invité à chaque mot qu’elle lui adresse, lui coupe la parole etc. Outre le fait que cela soit très désagréable à l’écoute et non professionnel, je trouve ce ton très contre-productif. Je suis moi-même très hostile au RN (je suis socialiste) mais ils ont le droit de s’exprimer sans qu’on les maltraite, ce qui vient d’être fait. Les auditeurs n’ont pas à être convaincus qu’Astrid de Villaines est anti-RN, elle le martèle pendant 44 minutes, implicitement. Je me fiche de l’avis de cette animatrice, si j’écoute France Culture ce n’est pas pour l’entendre, elle. Je sais que la neutralité n’existe pas mais quand on choisit ce métier d’animatrice radio, on se contrôle.