Le dimanche 16 juin, L’Esprit Public reçoit Brice Couturier, collaborateur à l’hebdomadaire Le Point, Corinne Lepage, ancienne ministre, et euro députée, Catherine Tricot, directrice de la revue Regards et Marc Lazar, professeur émérite d’histoire et de sociologie politique à Sciences Po. Les auditeurs ont été nombreux à réagir.

L’intérêt de « L’Esprit public » est de rassembler des intellectuels et des journalistes capables d’analyser avec compétence les événements nationaux et internationaux, et de les commenter avec une hauteur de vue unique sur Radio France. Inviter la porte-parole d’un parti politique à venir réciter son programme en pleine campagne électorale est une erreur incompréhensible, aggravant la nuisance de la journaliste de Regards, tout aussi partisane et en pleine campagne ! D’autres émissions et d’autres médias se chargent de diffuser ces catéchismes à longueur de journée.
Nous avons donc eu une émission décousue, pénible, avec deux moulins à prières et trois analystes sérieux qui essayaient de limiter les dégâts. Merci de ne pas maintenir cette formule la semaine prochaine !

Pour ces législatives anticipées, comme pour les européennes, le principe qui s’applique pour le temps de parole des candidats et de leurs partis, est celui de l’équité et non l’égalité stricte a indiqué l’Arcom.
Afin de respecter l’équilibre des temps de paroles sur France Culture, l’émission « L’Esprit public » a exceptionnellement reçu un invité politique en début d’émission dimanche 16 juin.   


Je me permets ce message à titre exceptionnel car je vous écoute toutes les semaines et vous êtes le dimanche mon havre de paix, d’urbanité et d’intelligence. Il n’est pas possible d’avoir une émission comme celle d’aujourd’hui avec la même hystérie que sur les autres ondes ou chaînes. C’est décevant et si c’est votre projet pour les semaines à venir, je ne vous écouterai plus car j’ai besoin d’analyses constitutionnelles, de positionnements rationnels, d’absence d’agressivité et de cris. A chaque fois en réalité que vous faites appel à des politiques, ils dérapent. J’espère que vous allez redonner à mes prochains dimanches la couleur de la sérénité.

Je suis fidèlement votre émission depuis bien avant que vous ne l’ayez reprise. Elle doit son succès durable, me semble-t-il, aux dialogues apaisés que des spécialistes de sciences humaines entretiennent au cours de l’émission pour discuter de sujets sociétaux ou politiques et exposer les diverses opinions en prise avec l’histoire et l’actualité. Mais aujourd’hui, il me semble aussi que, malgré vos efforts louables d’apaisement, vous avez introduit le loup dans la bergerie. La représentante du PS accaparait la parole de façon répétée et véhémente sans laisser s’exposer les analyses qui lui étaient défavorables. Nous n’avons pas besoin (si je suis représentatif des auditeurs), dans de telles émissions et sujets, de connaître ce qu’en disent les politiques (nous avons pour cela les entrevues directes, les débats, les articles, les tracts…) mais d’en décrypter attentivement, avec vos experts débattant sereinement, les faces cachées, les mensonges, les vérités, les tactiques et les stratégies, bien souvent de pure prise de pouvoir.
Merci de revenir à l’orthodoxie précédente de nous prémunir des débats confisqués par celui ou celle qui parle le plus vite, le plus fort. S’il vous plaît, ne recommencez plus et sauvegardez la profondeur de vos émissions.

Bravo M. Gardette ! Vous avez très bien réussi à animer cette émission, malgré des participants fort peu corrects.
J’aimerais rappeler cependant que nous attendons de L’Esprit Public des analyses, comme l’a fait Marc Lazar. L’expression des passions ne devrait pas se faire au sein de cette émission. S’il vous plait, soyez attentifs à cette dimension lorsque vous choisissez vos invités. Des invectives, on en entend tout le temps, partout. J’aimerais tant que L’Esprit Public continue à être un lieu de véritable dialogue.
Dans le même sens, je n’approuve pas la décision d’inviter des politiques en campagne. Ils ont beaucoup d’autres lieux pour s’exprimer où nous pouvons les lire et les écouter. Ici, nous souhaitons réfléchir, loin justement de l’effervescence généralisée.
Je vous remercie chaleureusement de porter cette émission à laquelle je tiens tant.

J’écoute l’Esprit Public depuis plus de 20 ans. Ma fidélité, mon assiduité étaient justifiées par la qualité des intervenants et de leurs analyses.
L’expertise, la nuance, la profondeur, c’est ce que j’attends de cette émission et des débats qui s’y déroulent. Aujourd’hui, alors que le chaos est à nos portes, il conviendrait d’y ajouter une forme d’apaisement et de sérénité… Au lieu de cela, nous avons assisté ce matin,16 juin, à l’explosion d’un militantisme débridé et totalement déplacé à une telle antenne. Dans l’espoir que vous continuerez de nourrir ma réflexion.

Je suis un de vos fidèles auditeurs depuis plusieurs années et je vous remercie pour la qualité de vos émissions.
Je réagis aujourd’hui à votre idée d’inviter un représentant des différents partis politiques dans votre émission, j’imagine que c’est une série qui s’étendra sur ces prochaines semaines.
Je trouve qu’en ces périodes troubles que nous vivons nous avons plus que jamais besoin de pouvoir écouter des analyses « froides » de la situation. J’attendais avec impatience de vous écouter ce dimanche, j’ai été très déçu de ce choix éditorial. Faire de votre émission une tribune pour les partis est très dommageable, et n’apporte rien de neuf par rapport à ce que nous proposent déjà fréquemment d’autres chaînes sans trop d’imagination. J’espère que cette « innovation » restera un événement isolé dans votre émission.

J’ai toujours considéré France Culture comme un repère dans une époque troublée, marquée par l’analyse, les sciences et le recul. J’ai été outré en écoutant le dernier numéro de l’Esprit Public par l’absence de maîtrise du débat et de prise de distance des intervenants. Le service public doit être à la hauteur des évènements et ne pas organiser de débats vains et stérile sur ses antennes.

Les représentants du « Nouveau Front populaire » veulent nous faire croire que cette alliance va sauver la France de tous les périls (?). Mais si c’était aussi simple, pourquoi n’ont-t-ils pas agi plus tôt en mettant de côté leurs divisions et leur brutalité au Parlement qu’ils se sont ingéniés à « bordéliser ».
De plus, les dépenses envisagées ne sont pas chiffrées (plus de 200 milliards dit-on) ; les socialistes ont l’habitude de vouloir engager des dépenses en envisageant de taxer les « plus riches » ; des mensonges dont personne n’est dupe… je ne vois pas en quoi la gauche est en mesure de redorer le blason de l’Europe !
Corinne Lepage a bien tenté de contredire la représentante des gauches sur votre plateau… Quant à la répartition des migrants, la gauche est bien seule à proposer des solutions illusoires et irréalistes.
Le plus grand danger est à venir mais on se demande si les dirigeants menacés et en situation de faiblesse, en ont conscience !?
Quant aux manifestations qui rassembleraient des milliers d’opposants à la droite qualifiée d’extrême, on peut se poser la question de savoir d’où ils viennent, en comparaison des scrutins affichés et des sondages.
Oui, le président actuel est « détesté » mais la gauche n’a ni le monopole des valeurs ni celui de la morale. Elle n’est pas puissante, contrairement à ce qu’indique l’une de vos intervenantes.