Quelques soient le gouvernement, le parti ou l’homme politique mis en cause, le réflexe est toujours le même: « C’est la faute des journalistes ». Souvenons-nous de l’affaire Fillon, de l’affaire Cahuzac, etc, etc. Aujourd’hui, c’est l’affaire Benalla. L’Observatoire de la Déontologie de l’Information (ODI), dont Radio France est membre par l’intermédiaire de son médiateur, réagit en rappelant qu’en France, contrairement à de nombreux pays, nous ne disposons toujours pas d’un Conseil de presse qui serait bien utile dans ce type de situation. Nous évoquions d’ailleurs ce projet toujours attendu dans un précédent article.
BD
Voici le communiqué de l’ODI:
« L’Observatoire de la déontologie de l’information (ODI) organisme indépendant et tripartite, réunissant journalistes,entreprises d’information et représentants des publics, a pris connaissance des propos du Président la République affirmant que “la presse ne cherche plus la vérité”.
Sans se prononcer sur le fond des affaires en cours et des informations mises ainsi en cause, l’ODI tient à rappeler que si la France se dotait d’un Conseil de Presse comme il en existe dans 21 pays de l’Union européenne, le président de la République pourrait, comme n’importe quel citoyen ou institution, saisir ce Conseil de presse lorsqu’il estime qu’un journaliste n’a pas respecté les obligations d’exactitude et de véracité, de recoupement des sources, de recherche du contradictoire ou de respect des personnes. L’ODI a adressé au printemps au gouvernement et au parlement des suggestions qui mises en oeuvre faciliteraient la création d’une telle instance autonome et indépendante« .