Ce vendredi 16 novembre, Frédéric Pommier a déclaré son amour aux auditeurs de France Inter. Les auditeurs ont réagi…

Les chroniques de Frédéric Pommier sont toujours si vraies, touchantes et ne me laissent jamais indifférente. Ce matin il  m’a ému – Merci à lui !  Et à vous tous évidemment. Pour moi aussi, vous faites partie de mon quotidien. Mille mercis d’Anvers (Belgique) Laetitia, 37 ans, célibataire (qui a un chat, évidement), comme ça vous avez un peu d’infos sur les auditeurs de l’étranger…

Votre chronique de ce matin à 6h 55 m’a beaucoup plu;
Je l’ai réécouté comme je le fais souvent;
J’ai envie de vous dire que réciproquement, pour moi rien ne serait pareil sans France Inter à laquelle je suis très attachée.
Milliers de bravos à tous et mille mercis

Moi aussi je t’aime Frédéric ???
Les sujets que vous choisissez d’éclairer à votre façon sont des rendez-vous qui très souvent me font sourire, rire et réfléchir. Merci de ces moments qui font du bien.

On est fiers de vous!
Continuez..et sachez qu’on est conscient de la difficulté du métier ! et comment Frédéric Pommier sait-il que je râle et j’envoie mes plates excuses (quand vous attaquez le chef de l’état et que je me rends compte que je suis dans l’erreur), comment sait il que je glousse quand j’entends le nom de Charline Vanhoenacker ? mais comment ? je suis sur écoute ??? Bises à Tous et à toutes!

J’ai pleuré en écoutant votre chronique. Je préparais comme tous les matins le petit déjeuner seule dans ma cuisine en vous écoutant et j’ai été émue de vous entendre parler de moi : femme, 45 ans, responsable d’unité éducative à la protection judiciaire de la jeunesse, branchée sur France Inter à la maison, dans la voiture, le week-end, les vacances. Je ris, je suis en colère, je m’agace en vous écoutant mais je ne peux me passer de vous. Merci pour votre talent.

 

Les auditeurs avaient déjà beaucoup écrit afin de féliciter Frédéric Pommier pour son Slam « Les Morts de la rue » du 2 novembre. 

(Re)Lisez le texte de Frédéric Pommier :

« Ce sont des hommes et des femmes dont, à dire vrai, nous ne savons pas grand-chose. On connait simplement leur âge. Du moins leur moyenne d’âge : 54 ans et demi. De ces personnes, on sait aussi qu’elles sont de plus en plus nombreuses et que seuls 20% d’entre elles vivent en région parisienne… Mais à part cela, on ne sait quasiment rien de leur vie, si ce n’est qu’elles nous écoutent peut-être en ce moment-même et qu’hier, à l’antenne, on a plusieurs fois parlé d’elles…

Toute la journée, on a entendu le même mot à la fin des journaux : « merci ».

Merci, merci, merci… Merci à chacune, à chacun de nos auditeurs… Impossible, évidemment, de les citer tous ; ça prendrait beaucoup trop de temps… Des semaines entières, des mois entiers… A la longue, ça pourrait lasser… Ce serait contre-productif… Perdre des auditeurs pour avoir voulu les remercier… Dire « merci » tout court, c’est plus simple. Plus simple mais très flou, parce qu’on ne sait donc pas réellement qui l’on remercie.

Nous tous, à la radio, on en connaît des auditeurs… On en croise certains lors des réunions de famille, lors de soirées chez des amis… Des amis d’amis… Des amis de la famille… Mais sont-ils représentatifs de tous ceux qui écoutent la chaîne ?

Cher auditeur, chère auditrice, je ne sais pas qui tu es.

Parfois, tu es commerçante à la retraite et tu passes tes soirées à rédiger des questions pour « Le Jeu des Mille euros ».

Parfois, tu es prof de lettres et tu envoies des mails salés chaque fois que tu entends la moindre faute de français.

Parfois, tu es étudiant et tu rêves, plus tard, d’être un mélange d’Edouard Baer, d’Augustin Trapenard, de Philippe Collin, de Vincent Josse et  Jérôme Garcin.

Parfois, tu es lycéenne, et tu caches sous ton oreiller des photos de Mathieu Vidard et de Fabrice Drouelle.

Parfois, tu écorches les noms… Tu parles de Jean Leblond au lieu de Jean Lebrun, de Sonia Harem au lieu de Sophia Aram, de Marie-Claude Plancher – c’est Marie-Pierre Planchon, de Barbara Doherty – c’est Dorothée Barba…

Parfois, tu m’interroges.

Demorand, il est sympa ? Et Léa Salamé, tu la connais un peu ? Et Nagui, tu le connais ?

Parfois, tu me demandes si j’ai des prix avantageux à la Matmut, ou sur les vérandas de la marque Akena…

Parois, tu me demandes qui écrit mes chroniques…

Ben je sous-traite à des esclaves, j’ai toujours fait comme ça !

Parfois, tu soupires.

Jacques Chancel, qu’est-ce que c’était bien. Et Claude Villers… Et Pierre Desproges ! 

Parfois, tu rigoles dès que tu entends le nom de Charline Vanhoenacker… Ou celui de Daniel Morin… Ou celui de François Morel.

Morel, tu le connais un peu ?

Parfois, tu estimes qu’on est beaucoup trop à gauche… Des bobos prétentieux, des donneurs de leçons.

Parfois, tu estimes qu’on est beaucoup trop à droite… Des suppôts du libéralisme déconnectés du réel.

Parfois, tu es persuadé qu’on est aux ordres du pouvoir.

Parfois, tu trouves qu’on est trop dur avec le chef de l’Etat.

Parfois, tu es teigneux, tu nous insultes sur internet en espérant que ça nous blesse. Tu réussis, tu nous blesses… Et, vois-tu, on retient toujours davantage les offenses que les compliments.

Parfois, tu es affectueux… Tu nous écris que tu te douches avec nous, que tu conduis avec nous, que tu déjeunes avec nous, que tu t’endors avec nous…

Parfois, tu me demandes de venir faire un discours à leur mariage…

Désolé, le samedi, je travaille. Je ne fais pas non plus les baptêmes, ni les enterrements de vie de jeune-fille…

Parfois, tu es persuadé que nous sommes cousins. Je réfute. Tu insistes.

Non, Baptiste, je t’assure, nous ne sommes pas cousins…

Parfois, tu me dis que c’est dommage que je ne bosse plus sur France Inter…

Ben si, j’y suis toujours.

Ah bon ? Mais à quelle heure ?

Eh bien le vendredi, notamment, à 6 heures 55… 

Parfois, tu es touchant… Parfois, tu es touché… Parfois, tu es sévère… Parfois, tu es injuste et parfois, tu t’agaces, tu pestes et menaces d’éteindre à tout jamais…

Parfois, tu nous pardonnes et tu nous dis que tu n’imagines pas la vie sans nous…

Nous, sans toi, ça n’aurait pas de sens…

Cher auditeur, chère auditrice… Qui que tu sois, je t’aime. »