Ce mardi 27 septembre, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, était l’invité du Grand entretien de France Inter. Les auditeurs ont réagi à propos de la réforme des retraites :
J’ai beau lire les journaux, écouter radios et télés et je ne sais toujours pas qui est réellement concerné par cette réforme des retraites. Est-ce bien vraiment « tout le monde » (public comme privé) ou encore seulement le privé qui va encore subir comme cela a déjà été trop souvent le cas ?
Si la réforme est autant nécessaire qu’indispensable pour faire des économies, elle doit donc concerner tous les régimes, quels que soient les statuts. Sinon comment expliquer que les régimes les plus généreux, les plus onéreux, seraient de nouveau épargnés de l’effort commun qui parait-il devrait être juste et équitable ?
Sinon, sans vouloir le dire ouvertement, l’Etat veut-il économiser sur le peu généreux régime général pour financer, « quoiqu’il en coûte », la pérennité des régimes plus avantageux de la F P ?
Autrement dit, prendre aux pauvres pour donner aux riches.
Pouvez-vous nous éclairer sur ces points précis car le doute subsiste ?
Récemment, M. Le Ministre, vous avez dit sur un média que nous étions tous égaux en droits. En êtes-vous bien certain ?
M. Le Maire, à combien estimez-vous l’effort financier sur les cotisations salariales et patronales qui permettrait de ne pas faire évoluer l’âge de départ en retraite ?
Je rappelle les nombreuses exonérations patronales sur les bas salaires notamment qui déséquilibrent le budget de la sécurité sociale.
Le projet de réforme des retraites est soutenu par des hommes et des femmes qui ne souffrent pas dans leur emploi. Les classes moyennes inférieures ne supporteront pas ce nouveau report, vous renforcerez le poids des extrêmes aux prochaines élections.
Je voudrais rappeler à Monsieur Le Maire qu’au second tour de l’élection présidentielle, une grosse partie des électeurs qui ont assuré la victoire de Monsieur Macron ont voté contre Madame Le Pen, pas pour le programme de Monsieur Macron. Ce serait bien qu’il ne l’oublie pas, si on ne veut pas vivre dans 5 ans là-même chose qu’en Italie.
M. Le Maire dit « les Français ont élu Emmanuel Macron pour qu’il fasse la réforme des retraites ».
C’est scandaleux ! Peut-être ceux qui ont voté pour lui au premier tour, les autres ont une nouvelle fois fait barrage au RN. Avec cette façon de raisonner, on est à coup sûr la prochaine Italie.
Ma fille a eu 27 ans cette année, elle n’a jamais redoublé. Elle a commencé à cotiser à 24 ans pendant son doctorat ce qui la ferait partir à la retraite à 66 ans et demi. A cause de la crise du COVID, plus de recherche emploi, elle a perdu 1 ans, nous voilà donc à 67 ans et demi. En admettant qu’elle ait des enfants et qu’elle souhaite s’en occuper un peu, plus un changement d’emploi, bref je rajoute 2 ans de manque de cotisation, dans une vie ce n’est pas aberrant : ça nous conduit donc pour une retraite complète à 69 ans et demi. Pouvez-vous me dire à quel âge dans cette configuration ma fille pourra prétendre à une retraite complète avec la nouvelle réforme ?
M. le Ministre, la taxe foncière flambe dans plusieurs villes : hausses des taux, de la base taxable, les communes compensent la disparition de la taxe d’habitation. Comment pensiez-vous que les communes pouvaient s’en sortir sans compenser cette perte, sans mettre les contribuables à contribution ?
D’autre part que pensez-vous d’une imposition de quelques euros d’impôt sur le revenu, 5 ou 10 euros (un minimum qui couvre les frais de recouvrement bien sûr) plutôt que d’être non imposable et donc de ne pas contribuer aux financements des services publics, gratuits et indispensables ?