Mon épouse et moi écoutons France Inter et France Culture quotidiennement depuis une trentaine d’années. Nous n’avons jamais eu le besoin de vous contacter et si cela avait été le cas, cela aurait été pour exprimer nos félicitations quant à la qualité de vos émissions.
Pourquoi aujourd’hui ? Dans son traitement médiatique sur le sujet de la réforme des retraites, nous pensons que la ligne éditoriale de Radio France a pris un virage politique qui dirige la radio vers un extrême qui est difficile à écouter. Nous comprenons les manifestations et leur couverture médiatique lorsque celles-ci sont pacifiques, mais France Inter et France Culture doivent faire preuve de beaucoup plus de réserve lorsque celles-ci deviennent violentes, contre les forces de l’ordre, en détruisant des biens publics et privés. De plus, votre ligne prépare nos citoyens à plus d’extrême lorsque vous-même négligez les institutions en place – voyons ce que conclura le conseil constitutionnel – soyez plus neutre. Ce type de réforme, bien qu’impopulaire, est nécessaire sur le fond et j’espère que vous, individuellement, en avez pris la mesure : les deux autres alternatives sont plus de cotisations sur nos actifs ou moins de pensions pour nos retraités. Vos premières émissions sur le sujet nous présentaient une vraie démonstration mathématique, merci !
Le peuple est influençable, vous l’influencez de la mauvaise manière et cela devient insupportable : vous poussez vos auditeurs vers les extrêmes, les votes sanctions des prochaines élections vont conduire la France vers l’Extrême Droite ou l’Extrême Gauche. Soyez indulgent avec le pouvoir en place (élu démocratiquement) qui essaie de traiter des réformes nécessaires. Soyez moins politique dans vos journaux s’il vous plaît ! Soyez plus neutre dans l’information fournie. Restez la radio que nous aimions, sans parti pris. Merci.

Marre de n’entendre que des voix CONTRE la réforme à France Inter. Pratiquer le discrédit d’un président élu par tous n’est pas le rôle d’une radio nationale. Cela contribue à une dangereuse dévalorisation de nos parlementaires. Et je ne vous y autorise pas.

Je voudrais joindre ma voix aux auditeurs qui dénoncent un traitement complaisant de l’opposition à la réforme des retraites. Il y a deux jours, un député LFI est interviewé sur France Info. Votre journaliste laisse son invité développer sans l’interrompre de longues diatribes contre le gouvernement. Lorsqu’il l’interroge, c’est de manière si timide et précautionneuse qu’on le prendrait pour un débutant s’adressant au président de la République, au point de prendre soin de préciser que les éléments qu’il lui soumet ne sont pas les siens mais les paroles de M. Darmanin. On croit rêver : les journalistes n’ont-ils rien VU des violences – préméditées – perpétrées par certains manifestants ? Et votre journaliste est incapable d’opposer quoi que ce soit aux propos outranciers du député LFI ? Je n’appelle pas cela une interview mais une tribune offerte à ce parti d’extrême-gauche. Il semble que LFI suscite chez vos journalistes une sorte de révérence, de crainte respectueuse qui ne fait pas honneur au devoir de neutralité du service public.

Je viens d’écouter le début du journal sur France Culture et juste avant des commentateurs de personnes très avisées du monde politique.
Du journal, j’ai été intéressé par le reportage sur le blocage d’une faculté, où une minorité de personnes occupent des amphithéâtres : nous avons entendu la réaction de certaines et certains étudiants en version micro-trottoir. Et nous n’avons pas entendu la parole des personnes qui bloquent. Est-ce ouvert comme couverture journalistique ? Est-ce équitable ? Avez-vous pu apporter une vision globale des blocages des universités en France ? Qu’en est il des occupations dans les instituts de science politique en France ? Que fait la rédaction de France Culture pour demander des investigations sur les réalités globales des réactions d’une partie des étudiants contre cette réforme des retraites ? quels blocages ?
Je déplore en tant qu’auditeur tout le parti pris, l’orientation constante des couvertures, la réduction des champs de points de vue. Cette présentation en journal d’information est comparable à une grande majorité de ses espaces dans le domaine médiatique télévisuel et radiophonique.
J’ai l’impression que je suis pris en otage d’une radicalité dans le traitement de l’information, partielle et orientée. Et cette radicalité s’impose jour après jour.
Cette radicalité forme une constellation d’idées majoritaires.
Et grâce à cette unanimité, des commentateurs de ce matin peuvent affirmer que les grands gagnants des tensions dans le pays dans ce contexte de réforme des retraites est le RN.
En tant qu’auditeur, de nombreux espaces médiatiques contribuent et participent à aider à la normalisation du RN, et à la décrédibilisation de mouvements de gauche, d’extrême gauche, d’écologiste. Des rédactions de France Culture, comme FranceInfo, et France Inter y participent depuis des années, et s’étonnent aujourd’hui des résultats d’intention de vote à travers des sondages.
Pour conclure, le RN a peut-être raison sur un point : l’audiovisuel public ne sert plus à rien.
En tant qu’auditeur depuis plus de trente ans de Radio France, je ne peux qu’éteindre mon poste de radio, très rapidement à l’écoute des journaux d’information. Ce n’est pas parce que les propos ne vont pas dans les sens de mes principes ou de mes idées. C’est juste que les propos n’offrent pas une diversité d’opinion et de point de vue avec toujours les mêmes commentateurs, ou commentatrices.
J’ai juste construit une culture d’esprit critique,
Merci tout de même aux personnes qui font de leur mieux pour faire émerger des reportages aux points de vu équilibrés et divers,
Merci aussi aux personnes qui, au sein des rédactions, essaient d’ouvrir l’information, en prises aux difficultés des personnes, (le sujet sur le projet de loi sur le grand âge était plus équilibré… mais si loin des réalités fonctionnelles où se sont les politiques publiques, des structures publiques ou privées, la rationalité des coûts qui imposent et favorisent les maltraitances). Merci aussi aux journalistes qui viendront passer plusieurs jours dans certaines structures pour personnes en situation d’handicap, structure d’accompagnement d’enfants en difficultés, de personnes en situation de vulnérabilité….
Merci aussi aux personnes qui favorisent l’investigation plutôt que la lecture de dépêche AFP ou la lecture des billets de services de communications du gouvernement de Matignon ou de l’Elysée, ou l’information d’opinion avec des micro trottoirs. Merci aux personnes qui se souviennent de leur formation journalistique,
Cordialement,
PS : Le monde « médico-social » est en très grande difficulté, jour après jour tout comme le système de santé, de très nombreuses femmes et des hommes travailleurs font preuve d’une flexibilité sans limite aux détriments de leur vie personnelle… et tout va très bien dans le monde des élites (politiques, financières, de toutes élites détenant les pouvoirs, comme le pouvoir médiatique).

Auditrice de FranceInfo, je suis surprise d’entendre les journalistes d’un média public faire des commentaires à la limite du professionnalisme (à mon sens bien sûr) : ce matin vous avez exprimé des propos qui ne sont pas ceux d’un journaliste : « il n’y a pas de grève à Kourou, à priori tout va bien », plus rires. Pour l’auditeur lambda, ceci est peut-être pris pour une « blague » mais pour celui/celle qui a compris les conséquences de cette réforme inique, vos propos ne sont pas acceptables. Que vous ayez envie de partir à 64 ans sous réserve d’avoir vos 43 années de cotisation, grand bien vous fasse mais pensez un peu aux salariés/salariées qui seront lésés par cette loi et auront une retraite proche du minimum vieillesse….J’ai bien conscience que ce courriel ne changera pas grand-chose à votre façon de faire de la radio mais je ne peux pas me taire car, entre autres, la réforme des retraites et là la crise sociale qu’elle a déclenchée, méritent un meilleur traitement de l’information pour aider les auditeurs à se faire une opinion. Un avis personnel n’étant pas une information.

Qu’est-ce qu’on entend ce matin sur Franceinfo ? Des étrangers qui sont contre la réforme des retraites. Ah oui ? J’ai autour de moi des étrangers qui ne comprennent pas non plus que les gens soient SI braqués mais sur Franceinfo on n’entend QUE les gens qui sont contre. Une fois qu’on a entendu les gens qui manifestent + les Syndicats + les partis d’oppositions… Donc ne me dites pas que vous faites attention à la pluralité des avis… ce n’est pas possible.

Loin de moi l’idée de vous apprendre votre métier et je confirme que j’ai confiance en nos journalistes. Toutefois quelque chose ne va pas dans les flux d’info à propos de la réforme des retraites (que je capte la plupart du temps sur Culture et Franceinfo). Certes peu de gens se réjouissent de cette réforme mais pour autant beaucoup en comprennent la nécessité et ces gens-là sont inaudibles, pourquoi ? Par ailleurs du côté des syndicats, concrètement ils défendent des minorités de salariés : qui aujourd’hui part réellement à la retraite à 62 ans ? Combien sont ces personnes et de quelles carrières professionnelles sortent-elles ? Ces carrières existeront-elles encore dans 20 ans ? Peut-être en tous cas moi je n’en fais pas partie. J’ai fait depuis l’âge de 17,5 ans l’expérience d’une vie à chercher mon chemin à travers des entrées et des sorties du monde professionnel sans jamais de représentation syndicale et qui me vaut aujourd’hui à 64 ans 340€ de retraite. Alors pour les gens comme moi, de plus en plus nombreux, la retraite c’est de toute façon au-delà, entre 67 et 72 ans afin d’avoir le maximum possible, en ce qui me concerne autour de 850€ mensuel (mon dernier métier était professeur d’informatique avec le statut d’autoentrepreneur, actuellement je publie des livres d’informatique). En réalité les syndicats monopolisent le discours pour défendre les intérêts d’une minorité de personnes tout en nourrissant leur mouvement d’un sentiment d’inquiétude plus large. On dit « le peuple » mais c’est faux, c’est de la pure manipulation. Le « peuple » est loin d’être uniforme. Ce faisant les syndicats interdise le dialogue social dont notre société aurait bien besoin aujourd’hui. Ils semblent butés sur des vues à court terme héritières du passé et non portées vers l’avenir. Par exemple le report de l’âge légal à 64 ans devrait fournir un argument de poids pour l’amélioration du service publique de la santé et l’éradication des déserts médicaux. Pour que ça marche il faut que « le peuple » soit en bonne santé et physique et morale, que fait-on pour ça ? Il aurait fallu penser et négocier. C’était une opportunité. D’autre part pourquoi ne met-on pas sur la table cette « culture » d’entreprise qui disqualifie hommes et femmes à partir de 45 ans ? Phénomène omniprésent y compris par exemple dans les recrutements universitaires. Se reconvertir, se former, s’adapter très bien mais accepte-ton l’idée d’avoir des jeunes diplômés de 45, 50, 55, 60 ans ? Qu’offrira-t-on à ces gens-là ? Je peux vous dire, pour avoir obtenu un doctorat à 48 ans que c’est assez difficile. L’âge n’est jamais mentionné comme critère mais entre un débutant de 30 ans et un autre de 50 personnellement je n’ai pas été pris. Un chef de labo m’a expliqué quand j’avais 58 ans que plus on s’écarte de 34 ans et moins on a de chance d’être recruté s’il y a le choix. Ainsi donc la réforme du gouvernement fait émerger des tas de sujets très importants mais le dialogue social complétement débile des syndicats et de l’opposition l’interdit complétement. En réalité dans notre pays l’opposition ne comprend pas qu’elle fait partie du gouvernement : on a besoin d’une opposition pour aider à construire, malheureusement nous n’avons jamais qu’une opposition d’obstruction infantile sans proposition crédible, argumentée et constructrice. Une opposition d’ego très très loin d’être à la hauteur des enjeux. Tout ce qui intéresse ces gens c’est d’avoir le pouvoir et lorsqu’ils l’ont ils ne font rien de mieux parce qu’ils ne pensent jamais. Je ne suis pas fan de notre gouvernement mais pour moi les oppositions sont bien pires et consternantes.

Concernant l’illégitimité entendue ci et là à faire appliquer par le gouvernement une réforme des retraites pourtant annoncée lors de deux très récentes campagnes électorales majeures (présidentielle et législative de 2022) de nos institutions, je m’étonne que les très démocrates contradicteurs de cette réforme n’évoquent pas la perspective des prochaines élections pour revenir en arrière sur cette réforme. Si je le peux comprendre (il faudrait d’abord pour cela qu’ils obtiennent une majorité – même relative – lors de l’une au moins de ces deux élections majeures, mais aussi cette réforme pourrait se révéler entre temps positive notamment pour les vrais démunis), pourquoi je n’entends pas au moins périodiquement sur Franceinfo d’intervenants qui rappellent que ces élections sont justement là pour protéger le libre choix (sans pression, ni contrainte) de nos concitoyens sur un ensemble d’orientations pour l’avenir, afin qu’ils ne soient pas soumis au diktat de minorités entreprenantes qui pourraient être radicalisées, irresponsables ou ne viser que leurs propres intérêts ou le bénéfice de seuls adhérents.

Je m’étonne et je m’attriste que Radio France (plus particulièrement les émissions sur l’actualité politique de Franceinfo et France Inter) se soient très rapidement désintéressés de la cause des femmes dans la réforme des retraites. Tous les débats se focalisent sur les petites phrases des uns et des autres, sur la violence dans les cortèges mais plus rien sur le sujet fondamental à propos du report de l’âge de la retraite, à savoir l’essentiel des efforts qui reposent sur les femmes et de surcroit les plus modestes. Plus une interview politique des membres de la majorité où cette question est abordée. J’aurais espéré que Radio France se montra plus pugnace et surtout plus consistante dans son effort à soutenir la voix des femmes, d’autant plus que vos antennes font régulièrement la promotion de leurs engagements à soutenir cette cause. Les travailleurs sacrifient une partie de leurs revenus à lutter contre cette réforme, on pourrait attendre de vos journalistes qu’ils soient au moins solidaires de la composante la plus précaire et la plus touchée par cette réforme des retraites. 

Il y a de plus en plus de facultés bloquées, pourquoi n’en entend-on pas davantage parler ? Je ne comprends pas ce silence.