Point de vue d’un auditeur sur les invités de France Culture : les toujours excellentes émissions de France Culture sont de plus en plus entachées par des interventions d'invités ne sachant plus, ni parler, ni s'exprimer sobrement, et dont l'élocution s'avère fastidieuse autant que déplorable.
Le sujet est las, répété, à conduire à se détourner de l'écoute : chose déjà relevée ici même. Il importe que les animateurs, journalistes et présentateurs invitent poliment mais fermement leurs invités à assoir leurs propos sans scories ni déchets de négligence envers l'auditeur.
Trop de facilités langagières de prêt-à-jacter en anglicisme de poseur (“impacter", "fake news", "think tank "...) qui cachent mal un vocabulaire de français réduit au caquet derrière la suffisance (reproduire l'anglo-américain d'un candidat aux élections présidentielles US en 2016 pour " informations fallacieuses").
Trop de respirations poitrinaires à effet de forge dans le poste de l'auditeur (parler s'apprend, au théâtre amateur, par exemple, ou dans des réunions d'entreprise à tour de paroles respecté).
Trop de pollutions sonores lassantes entrelardant le propos des invités par avalanches de “euh", "reuh", "on va dire", "du coup", "de fait", l'assommant populacier "voilà" (10 à la minute), et le lâche, veule, ladre “et cetera" (ineffable redondance) qui masque mal l'impossibilité du locuteur empêtré de savoir construire et porter son idée à exprimer jusqu'à son terme, là encore faute de vocabulaire.
Trop de phrases trop longues, emberlificotées, où patauge à se noyer l'impétrant qui ne saura pas finir.
Le plaisir de la radio est là, en style ramassé, concis et clair. Sans excès de litote ni délayage pesant chez l'invité.
Remerciements à France Culture de ses programmes et félicitations aux animateurs-producteurs des choix affichés : c'est ainsi que France Culture continue d'être un bijou de radio.