Politique, religion et humour au programme du rendez-vous du médiateur.

Retour sur l’affaire Baupin, révélée par France Inter et Médiapart. Cyril Graziani, du service politique de France Inter, a mené l’enquête.

Il révèle les dessous de l’affaire au micro de Bruno Denaes. De nombreux auditeurs se félicitent que France Inter sorte une telle enquête sur le harcèlement subi par les femmes dans le monde politique. Mais il y a aussi tous ces auditeurs qui pensent que cette enquête est téléguidée.
Franck, par exemple, parle d’ « affaire très opportune après le départ de Denis Baupin de Europe Ecologie Les Verts et de la nomination de sa femme, Emmanuelle Cosse, au gouvernement ». Et d’autres réactions parlent de « règlements de compte politiques», de « manipulations ». Avez-vous été instrumentalisé ? Le travail de journaliste a été respecté pendant une longue enquête de deux mois, forte de nombreux témoignages, raconte Cyril Graziani. Denis Baupin a été contacté : il n’a pas souhaité répondre.

La présomption d’innocence
D’autres auditeurs, comme Michel, estiment que France Inter s’est livrée à un « matraquage » de cette information, alors que Denis Baupin est présumé innocent. Cyril Graziani fait l’objet d’une plainte de Denis Baupin pour diffamation. Or, il n’a fait que son travail de journaliste et a révélé des pratiques condamnables. Le parquet a d’ailleurs ouvert une enquête préliminaire le lendemain de la révélation de l’affaire sur France Inter et Médiapart.

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L’humour sur France Inter : réactions des auditeurs suite au reportage de Guillaume Meurice diffusé le jour de l’Ascension
C’est drôle, mais cela n’a pas fait rire tout le monde. Des dizaines de messages nous ont été envoyés, notamment par un lobby intégriste : « Vous insultez la religion », « Jugements offensants », « Vous ridiculisez les catholiques », « Vous osez parler de Jésus n’importe comment ».
Le Médiateur a demandé à Guillaume Meurice pourquoi il avait eu envie de choquer les Catholiques le jour de l’Ascension. En fait, dit-il, il s’en prend aux extrémistes et aux fondamentalistes. Il en a fait autant avec les Juifs et les Musulmans (une chronique sur le gouvernement israélien, une autre chronique après les attentats du 13 novembre).