votre intervention du 08/10 sur F-C.
Je suis désolé, mais il ne s’agissait pas de faire la promotion d’une émission, mais de répondre à des mails d’auditeurs. Et, surtout, de montrer les coulisses d’un grand reportage, reportage qui permet d’éclairer les auditeurs sur les souffrances et les difficultés pour les réfugiés syriens de fuir les bombardements et les exactions dans leur pays. Omar Ouahmane a vécu cela de l’intérieur. Il a vécu les mêmes situations dangereuses et effrayantes de ces parents qui tentent de sauver la vie de leurs enfants en fuyant les horreurs de leur pays. C’est tout à l’honneur d’un grand reporteur de faire cela et tout à l’honneur de Radio France de permettre ce type de reportage risqué et coûteux. Le rôle du médiateur est justement de répondre aux auditeurs, peut-être un peu trop installés dans leur confort: grâce à des journalistes comme Omar, ils peuvent comprendre la souffrance des réfugiés et, peut-être, se dire que l’on ne peut laisser des peuples, des familles mourir à quelques milliers de kilomètres de la France. Rien à redire sur la déontologie d’Omar Ouahmane; au contraire, c’est toute la richesse du journalisme de faire prendre conscience des drames de ce monde. Et de quel militantisme parlez-vous? Du militantisme de l’humanisme, du respect de l’autre, de la bienveillance… Reconnaissez que c’est plus "humain" que l’égoïsme et le refermement sur soi-même.