A propos de votre journée sur l’information, ce jour 22 novembre 2023. J’ai écouté le compte-rendu du sondage du journal La Croix à propos des Français et de l’information. Je suis consterné par les réponses pessimistes. Avec des journaux ou hebdomadaire comme Le Monde, Franc-tireur, Charlie-Hebdo, Marianne, Le Canard Enchaîné, Le Journal Info et j’en passe, avec les chaînes de TV publiques comme France Télévision, ARTE TV et la radio publique avec France Inter, France Culture, France Musique, on peut quand même disposer d’une information professionnelle. Les Français devraient faire des stages en Russie pour comprendre ce qu’est une information manipulée. En tout cas, bravo pour votre travail acharné du quotidien. Heureusement que l’on vous a. Continuez. Merci à toutes et tous pour votre travail. 


J’estime que, sur une radio de service publique, les journalistes n’ont pas à avoir un engagement politique dans leur intervention. L’information devrait être objective et complète sans jugement de valeur. A nous, auditeurs, de nous faire une opinion sur les faits donnés par les journalistes d’une radio de service publique. Pour moi, c’est un gage de crédibilité. 
Aux journalistes d’inviter et d’interviewer des personnages politiques, associatifs, économiques, culturels etc, afin de compléter notre opinion. 
C’est pourquoi, j’écoute les journaux de France Inter. 

Je voulais vous remercier pour l’initiative que vous avez présenté tout au long de la journée, qui répond à toutes les questions que l’on peut se poser sur le traitement de l’information par votre radio en particulier et tous les médias de façon général.
Je trouve très bien que des auditeurs lambdas puissent accéder à votre travail et pénétrer dans les coulisses de votre radio. Aussi, je pense que ce serait très intéressant de faire une de vos émissions sur la construction de vos chroniques, ou expliquer la préparation d’une émission et les coulisses de la réalisation notamment les plus écoutés de la journée (matinale, le 18-20… Etc.).

Je fais partie de vos heureux auditeurs ! Bravo pour cette belle initiative de la charte et de votre information sur la manière dont vos journalistes travaillent. Je me permets juste une observation. Je regrette parfois que les sujets sont surtout dans l’immédiateté et puis plus rien. Je peux bien sûr comprendre que l’information se focalise sur le sujet d’actualité mais j’apprécierais également de savoir comment les choses évoluent. A l’instant de ce message, je n’ai pas un sujet me venant à l’esprit pour illustrer mon propos mais il m’arrive de regretter de constater qu’un sujet d’actualité chasse l’autre sans que l’information soit faite sur le résultat obtenu ou la suite donnée. En remerciant vos équipes pour leur travail fourni et le respect de votre charte.

Excellente initiative à la hauteur de la situation de défiance vis à vis des médias et de ce que doit faire le service public. Question : Le Grand Entretien semble faire la part belle aux ministres. Certains semblent omniprésents. Est-ce une impression ?

L’info déversée quotidiennement est très majoritairement anxiogène. Pourquoi pas d’info heureuse, positive sur les sujets politiques et plus encore économiques (les initiatives bienveillantes, les convictions politiques, les réussites des PME, leurs innovations, les engagements de chefs d’entreprise…) : dès que vous traitez un sujet qui se veut plus léger, c’est du culturel, ou du sport – pas de politiques, pas d’économie, et dieu sait s’il y aurait des choses positives à rapporter. Pitié pour notre moral.

Bravo pour votre initiative salutaire de mobiliser vos antennes sur la façon que vous avez de proposer l’information. Il me semble qu’il manque cruellement des éclairages extérieurs sur les questions (partielles) suivantes : – qu’est-ce que l’information ? – dans quel écosystème est-elle produite, pour les intérêts de qui ? – … Je suis un auditeur quotidien depuis 40 ans environ de Culture, Inter et FIP.

Le choix d’inviter sur ce thème E. Lucet et N. Polony me semble assez judicieux étant donné justement leur engagement et la très bonne émission « cash investigation ».
N’est-il pas toutefois regrettable que personne n’ait cité l’existence de médias indépendants qui ne vivent que par leurs abonnés et dont certains, certes explicitement engagés politiquement, sont à mon avis d’excellente qualité, avec des débats approfondis et des interviews de spécialistes en général assez longues ? Je ne citerai ici que « le Média TV » (qui passe maintenant sur les box de Free mais qui est refusé à ce jour – ce qui est un signe assez parlant – par les 3 autres box) et « Blast ». Mais il y en a quantité d’autres, sur lesquels on trouve souvent des points de vue absents des grands médias.

Je m’inscris fermement (et un peu encolère !) en faux contre cette journaliste dans le débat de 9h sur France Inter qui défend à juste titre son travail, mais en l’opposant à celui de nous autres, anthropologues et sociologues quand elle dit que contrairement au sociologue, le journaliste pose un regard de l’intérieur qui n’est pas « en surplomb comme le ferait un sociologue ! »
Bien au contraire, les méthodes des sociologues et anthropologues consistent à aborder leur terrain en évitant à tout prix cette posture de surplomb ! L' »observation participante » consiste justement à vivre en immersion totale avec les acteurs de terrain durant des jours, des mois, des années parfois ! Ceci est affiné par des entretiens menés avec le plus grand soin pour éviter là encore tout surplomb.
Pourquoi opposer une éthique contre une autre ? Nous avons notre éthique et des méthodes EFFICACES CONTRE LE SURPLOMB, de même que les journalistes ont les leur. Inutile d’enfoncer les uns pour blanchir les autres. C’est extrêmement désagréable de se sentir ainsi rabaisser dans notre travail et notre éthique. Nous respectons pourtant absolument l’éthique des journalistes… quand ils en ont une.

Radio France s’engage pour une information de confiance sur 8 critères d’engagement. L’info repose sur des faits vérifiés (croisement des sources). Nos journalistes se fondent sur des sources crédibles. Nous distinguons clairement faits et opinions. Les journalistes proposent des analyses avec rigueur et honnêteté intellectuelle. L’expression des points de vue se fait de manière équilibrée et pluraliste. Une rectification nécessaire est apportée dans les plus brefs délais. Nos rédactions sont au service et à l’écoute des citoyens. L’information de service public est libre et indépendante. Sur cette base France Inter déclenche aujourd’hui une campagne d’écoute de ses auditeurs et incite ceux-ci à s’exprimer. Personnellement je m’étonne toujours que France Inter comme d’autres radios et d’autres médias développe presque toujours les mêmes sujets ; cela signifie-t-il que France Inter et autres médias disposent d’une source d’information quasi unique comme l’AFP ? Ou bien cela signifie-t-il que France Inter comme les autres médias recherchent le buzz ?
Je puis donc douter largement de la pluralité et du croisement des sources d’information de France Inter.
Par exemple, fallait-il absolument que France Inter parle du bal de Crépol, qui est un triste fait divers ? A ce sujet, il semble que les invitations au bal étaient filtrées ; sur quels critères ? Quelle était l’organisme qui a organisé ce bal, quelle était sa tendance ? Pas plus de réponse sur France Inter que d’autres médias. De façon générale, nombre d’informations données sont incomplètes parce que le contexte de celles-ci n’est pas assez défini. Par exemple, en cas de mortalité due à une maladie, ne sont pas précisés, l’historique, la tranche de temps d’observation de cette mortalité ni le nombre de morts toutes causes confondues en France par tranche de temps équivalente (jour, mois, année).
Le manque de précision du contexte des faits ne permet donc pas à chaque auditeur de raisonner et de se faire son opinion. Du coup, je puis douter de la rigueur et de l’honnêteté intellectuelle mises en avant.
Il faut d’ailleurs remarquer que les intervenants habituels tel Dominique Seux ou les hommes politiques invités qui donnent leurs opinions négligent systématiquement de préciser ce contexte ! Du coup, même si ces opinions, ces points de vue sont contradictoires, ils ne participent pas au bon entendement. France Inter est-il libre et indépendant ?
J’en doute un peu ; certes, différentes opinions sont bien exprimées et semble-t-il de façon assez équilibrée. Mais ce sont les mêmes personnes qui interviennent durant l’année et qui reviennent à l’antenne périodiquement ! Pour une information plus libre et plus indépendante, il faudrait que ces personnes soient plus diversifiées, renouvelées plus rapidement.
Par ailleurs, qui sélectionne ces personnes ? Sur quels critères ? Le « comité » de sélection est-il représentatif de la majorité des couches sociales du pays ?
Le monde journalistique et médiatique me semble être un cercle relativement fermé de par le mode de formation commun (école de journalisme, Sciences politiques) ; si mon opinion est juste, n’y a-t-il pas là un risque important de manque de diversité de l’information ? Merci d’avoir organisé ces « portes ouvertes de l’info » et de bien vouloir tenir compte effectivement des nombreuses réactions que vous allez recueillir à cette occasion.

Une question qui me paraît importante : lorsque que vous recevez un homme / une femme politique à l’antenne, est-ce que vos journalistes envoient leurs questions à l’avance ? Y a-t-il des arrangements avec les conseillers en communication de ces invités ?

Quand des journalistes sont invités ou « convoqués » à l’Élysée pour écouter des éléments de langage à reproduire sur l’antenne, on peut se poser la question sur la neutralité de France Inter.

France Inter nous propose une « journée pour l’info ». Comme je l’ai lu sur le site, cette action a pour but « de comprendre les clés de la fabrication de l’information (Il faudra m’expliquer comment on peut « comprendre des clés » mais on ne va pas s’arrêter à une formulation bancale).
Votre matinalier, heureux de rappeler les 5 millions d’auditeurs nous explique que les rédactions des radios publiques ont signé une charte « qui nous engage » dit-il, basée sur des principes de vérification de l’information et des sources, de recoupement, d’impartialité, de pluralisme… C’est beau comme de l’antique ! On ne sait si on doit éclater de rire ou être consterné. Votre journaliste est-il naïf et aveugle ou bien cynique. Évidemment, je ne lui ferai pas l’injure, une seule seconde, de la croire naïf et aveugle.
Que dire d’une radio qui nous explique que la petite Lola, Dominique Bernard, les bébés d’Annecy ou Thomas de Crépol ne sont que des victimes de faits divers non signifiants pour lesquels  » les canaux d’extrême droite s’activent » alors que les affaires Floyd, Nahel ou aujourd’hui Mourad (reprenant le narratif de LFI) sont révélatrices d’un racisme systémique de la société et de la police françaises (car l’affaire Floyd américaine bien sûr, avait donné lieu à de multiples reportages et interviews assimilant la situation française et sa police à la société américaine. Les radios publiques ne faisaient pas dans la dentelle et la récupération politique battait son plein. Mais là, rien de gênant).
Que dire d’une radio qui, en janvier 2022 nous expliquait que 75% des enseignants seraient en grève, continua à nous l’affirmer pendant et après la grève alors que le chiffre réel fut de 29% qu’elle oublia de nous transmettre.
Que dire d’une radio qui peut donner longuement la parole à la Fondation Jean Jaurès, à Oxfam puis à Mr Guedj en moins de 3/4 d’heure et faire la promotion du Syndicat Sud dans le journal suivant. (Rien ne vous interpelle concernant le pluralisme et l’orientation politique lorsque vous écoutez certains journaux !). Que dire d’une radio qui nous rapporte en toute indignation l’intervention d’un groupe d’extrême droite à une conférence sur la Palestine à Lyon mais excuse et exonère des activistes d’extinction Rébellion et autres Soulèvements de la Terre de violences 100 fois grandes et va même jusqu’à tendre complaisamment ses micros à des  » désobéissants civils » comme si enfreindre la loi était parfois scandaleux et parfois encouragé. (…).
Que dire d’une radio qui passa presqu’entièrement sous silence la polémique sur l’escapade polynésienne de Mme Hidalgo, payée en grande partie par les contribuables parisiens, allant même jusqu’à reprendre ses éléments de réponse et à rappeler perfidement que Mme Dati était, elle, mise en examen alors que cette même radio s’enflamma pour clouer au pilori M. Blanquer dénoncé pour être parti 4 ou 5 jours à ses frais à Ibiza fin décembre. Je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de soirées mousse ou d’élections de Miss Maillot Mouillé à ce moment-là de l’année.
Que dire d’une radio qui réclamait au mieux, la suppression des aides d’état au JDD mais relayait plutôt les discours d’interdiction pure et simple et qui nous explique qu’au nom de la liberté d’expression, M. Meurice (…) ne doit pas être sanctionné (…).
La partialité est un vrai sujet sur le Service dit Public. Il faut engager des journalistes de droite. L’ambiance sera moins agréable en conférence de rédaction mais le pluralisme y gagnera et les auditeurs pourront se faire une opinion alors qu’aujourd’hui, on leur assène la doxa de gauche sur l’économie, l’immigration ou les questions de société.
Tous les jours les manquements au pluralisme, à l’équilibre le plus élémentaire sont légion et France Inter nous la joue « Regardez comme on est vertueux dans la fabrication de l’information » Ils osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnait. (Merci M. Audiard- une sorte d’anarchiste de … droite. De droite ! Quelle horreur ! Allez vite chercher de l’ail et à défaut d’un crucifix, une faucille et un marteau.

Issue du monde bancaire, j’ai observé que les services d’audit, de contrôle interne, de lutte contre la fraude accompagnent tous les salariés. Qu’en est-il dans une radio ? Existe-t-il une charte de déontologie du journaliste à France Inter ? et si oui qui assure des contrôles du respect de cette charte ?