Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, était l’invitée de Sonia Devillers dans le 7h50 de France Inter ce mardi 26 mars. Réactions d’auditeurs :
Je suis professeur de français et je pense sincèrement qu’on ne peut pas se fier aux évaluations nationales. Chaque année je vois des élèves cliquer au hasard pour répondre. Si la chance est avec eux, ils seront qualifiés d’un bon niveau alors que c’est peut-être le contraire.
A l’inverse un élève dit « bon » n’aura pas eu le temps de tout faire et sera qualifié d’un moins bon niveau.
Ces évaluations sont un leurre et une façon de rassurer les parents.
Pourquoi vous n’évoquez jamais le dispositif de cette année en 6ème en maths et en français, avec l’aide des professeurs des écoles ? Travail qui dans mon collège a été évalué très positivement.
Vous annoncez avec la réforme du choc des savoirs que les élèves souhaitant aller au lycée devront dorénavant tous avoir le DNB. Est-ce que cette mesure concerne aussi les élèves qui souhaitent aller en seconde professionnelle et également les élèves qui se dirigent vers un CAP en lycée professionnel ? Si c’est le cas, quid de tous les élèves qui ne pourraient plus aller au lycée ? Vous proposez une classe de préparation à la seconde, mais de quelle seconde s’agit-il ? Seconde générale et technologique, seconde professionnelle ? De plus le nombre de places dans cette classe de préparation semble faible. Rien que dans mon collège, tous les ans, environ 10 à 15 élèves vont au lycée professionnel sans avoir pu décrocher le DNB.
J’aimerais savoir ce que pense la ministre de l’Éducation sur la réforme du lycée professionnel. J’ai le sentiment que cette réforme condamne les élèves du lycée professionnel. Un bac au rabais. On passe de 3 ans de formation à 2 ans et demi.
Le discours politique est insupportable. La mise en place des groupes de niveau sera une usine à gaz. Retour aux horaires plancher, toujours faire davantage avec moins de moyens. Pédagogiquement désastreux en plus. Je suis à 10 ans de la retraite, je cherche à démissionner.
La ministre de l’Education nationale oppose « groupes de besoins » à « classe entière » faisant croire que les groupes seront à effectifs réduits. Mais aucun moyen n’est alloué à cela dans les collèges. Vérifiez et vous verrez !
Mme la Ministre qui au sujet des grèves du 93 énonce qu’il y a cours normalement dans ce département. Au même instant au lycée Jean Jaurès de Montreuil il y a un nouveau blocus, comme tous les mardis et jeudis matin depuis un mois ! Et cela fait suite à un 3ème trimestre de grève continue en 2023 à la suite de quoi les jeunes du département se sont révoltés en début d’été
Jusqu’où faut-il aller pour que la jeunesse du 93 ne soit pas sacrifiée par manque de moyens et de considération ?!
Je tiens néanmoins à vous remercier pour ce relais sur votre antenne l’action menée en Seine Saint Denis dont les médias parlent si peu.
Pourquoi alors que l’écrasante majorité des études scientifiques le démontrent, comme la synthèse commanditée par M. Attal alors ministre, mettre en place des groupes de niveaux qui se révèle contre-productif et coûteux en moyens ? Cette synthèse émanant de vos services propose l’hétérogénéité !!!
Pourquoi Mme la ministre de l’Éducation nationale ne parle-t-elle jamais du rôle des psychologues de l’Education nationale dont le rôle est invisibilisé ? Peut-être parce que les Psy EN Éducation Développement Orientation (EDO) refusent cette école qui trie les élèves avec les groupes de niveau, la sélection à venir du DNB. Il faut recruter des Psy EN en nombre pour répondre aux besoins des élèves !
Madame la ministre,
Personne ne veut des groupes de niveaux, profs, parents, chefs, inspecteurs, élèves…
Pourquoi maintenir cette réforme injuste et inégalitaire ?
Vous piétinez la liberté de choisir son futur. L’égalité des chances, la fraternité entre élèves ! C’est irresponsable et nous nous battrons.
Nous sommes 3000 assistantes sociales de l’Education nationale à travailler dans les établissements scolaires. Nous sommes là pour recueillir la parole des enfants victimes de violence dans leur famille, les protéger et lutter contre le décrochage scolaire, le harcèlement scolaire, etc.
3000 pour 12 millions d’élèves, Madame Belloubet, dans une société où la violence explose !!! Nous voulons des postes massifs. Quels sont vos arguments pour nous les refuser ?