J’écoute tous les jours votre matinale et en entendant le terme Think Tank, prononcé « en », je me suis demandé pourquoi laisser cet américanisme envahir notre langue alors que « groupe de réflexion » ou « labo d’idées » sont aussi efficaces pour comprendre et nettement plus parlant pour des francophones. Outre notre français qui file à l’anglaise, n’y a-t-il pas dans ce choix lié à la domination culturelle anglo-saxonne une certaine marque d’élitisme par rapport aux auditeurs qui sont censés comprendre d’office la langue anglaise, alors que clairement, en France et en Belgique francophone c’est loin d’être le cas. A votre réflexion qui pourrait s’étendre à nombreux autres termes américains de plus en plus souvent intégrés à notre vocabulaire alors que les Québécois font un travail remarquable de création de nouveaux mots dans notre langue commune dont vous êtes l’un des phares les plus puissant. Merci.

J’aime beaucoup vos émissions, mais là je craque : marre d’entendre à chaque instant (chroniqueurs comme invités) : « un espèce de ».
Ben non, le dictionnaire est formel, « espèce » est un nom féminin, est ne s’accorde pas… Un petit effort ?

Je m’étonne encore et toujours de cette liaison erronée devant les z’euros.
On prononce deux z’enfants, trois z’amis, cinq q’émissions, six z’erreurs, alors pourquoi presque tous les journalistes z’et commentateurs de France Inter en sont-ils encore à dire un Heuro, deux Heuros, mais parfois vingt z’euros ? C’était plus facile avec les francs, mais z’enfin il serait temps de s’habituer !
Merci d’avoir pris le temps de lire cette toute petite remarque, mais vraiment cette mauvaise liaison est irritante.

Par pitié, pourriez-vous inciter vos intervenants à limiter les « euh », lors des discussions, c’est insupportable, il vaut mieux un petit temps mort qu’un « euh » désagréable : je sais ce n’est pas facile, je me mets à leur place mais on dirait que c’est une vraie épidémie !

Dans votre chronique de ce 9 septembre, vous avez nommé la langue (provençal) et vous l’avez identifiée comme « langue ancestrale ». J’ose me dire que mon message de la semaine dernière a contribué à laisser de côté les « dialectes » et « patois ». En tout cas, cela m’a fait plaisir.

Choqué par l’emploi du verbe « neutralisé » pour parler d’un homme abattu par l’armée. Euphémiser c’est prendre parti.

Le ridicule ne tue plus mais dérange vos auditeurs.
Quel plaisir ressentez-vous en parlant d’un problème « number one » plutôt que « numéro un » ?
Bravo à France Inter, première radio nationale du monde à renier la langue du pays !

J’ai entendu un journaliste commenter les jeux paralympiques au sujet d’un athlète en disant de lui qu’il était « inénarrable ».
Devait-on comprendre que cet athlète était cocasse, ridicule, comique, etc ?
Le niveau culturel des jeunes journalistes se révèle très pauvres. A l’image de celui de la société en général, très certainement.
De même une breloque est une pauvre bricole de piètre valeur !
Mais on l’entend comme synonyme de médaille.
Affligeant.

A plusieurs reprises encore dans les journaux, dont celui de 12 heures, ce jour : ras-le-bol du quat’ au lieu de quatre, des mét’ au lieu de mètres.
Que faites-vous pour inviter vos journalistes à parler, et prononcer notamment, un français correct ? Apparemment, au vu des nombreux messages, rien.

Je renouvelle en ce début de saison une remarque et l’expression d’un souhait déjà formulés, mais restés sans effet. Vos journalistes météo peuvent-ils présenter celle-ci de façon plus neutre ? Parler de « nuages » ou de « brumes » plutôt que de « grisaille » ? De « chaleur » plutôt que de « douceur » quand cette chaleur est manifestement excessive ? Etc.
Merci.

Horrifiée j’ai entendu une journaliste sur France Culture dire que Michel Barnier ne veut pas être l’exécuteur de Macron elle voulait sans doute dire exécutant… Puis le lendemain toujours aussi horrifié j’ai entendu une autre journaliste sur France Culture dire que le parlement a été dissolu elle voulait sans doute dire dissous !!!!

Pourrait-on attendre des journalistes du matin à 8 heures qu’ils parlent français correctement pas comme aujourd’hui où parait-il le président aurait “dissolu” l’assemblée nationale… ? (du verbe dissolure bien sûr !) quand même il faut oser le faire (surtout sans que personne ne reprenne pour corriger en direct).

Les Jeux Olympiques et paralympiques sont clos, donc on peut refermer pour quatre ans le dossier « breloque ». À moins, à moins que les breloques ne soient qu’un symptôme, et le mal bien plus grave. À moins qu’il ne s’agisse que de la partie très visible d’un problème bien plus profond au sein de la rédaction de France Inter. En effet, ayant travaillé quelques années dans un hebdomadaire de presse écrite, entre autres en tant que secrétaire de rédaction et correcteur, j’ai pu constater que tous les rédacteurs ne sont pas d’une pratique parfaite de la langue. En radio, je ne sais pas qui écrit les textes qui sont dits à l’antenne, mais une chose est certaine : il est sensé y avoir un rédacteur en chef, ou une personne qui révise les textes dits. Et je n’ai pas entendu dire que dans quelque médium d’information que ce soit, le bon usage de la langue française ne fasse plus partie des obligations liées à cette fonction. Idem pour la direction de la rédaction. Je préfèrerais ne pas avoir à évoquer de quelle façon l’absence de maîtrise du français a pu échapper aux employeurs lors de l’embauche de chacun de ceux dont nous sommes condamnés à subir l’ignorance, en qualité d’auditeurs. Beaucoup des fautes relevées étant répétitives ou proches, une formation collective (ça existe, les employeurs cotisent entre autres pour ça), un travail de fond incitant chacun à s’améliorer, un lieu pour échanger les problèmes de chacun plutôt que de les taire collectivement, ne seraient pas superflus. En effet, les remarques, visiblement, n’étant pas, soit effectuées par la hiérarchie, soit prises en compte par les fautifs, ce que pensent et les fautes que constatent les auditeurs, tout cela reste lettre morte. Il est également pensable que, du fait de ses propres faiblesses, la hiérarchie ne soit ni à même ni très désireuse de traiter le problème. Sinon, il serait sûrement en cours de résolution. Ce qui n’empêchera pas qu’aux prochains JO la France remportera sûrement moultes breloques !