Plusieurs de vos journalistes sur les différentes antennes de Radio France ont parlé de la sépulture de “Jo a kim » du Bellay. En fait, c’est « Jo a chin ». J’ai vécu en Maine & Loire étant petite et nous apprenions sa poésie, avec le nom de l’auteur, prononcé comme je vous l’indique. Merci de rétablir la bonne prononciation si vous l’évoquez à nouveau.

Explication de l’Académie Française :

Quand il s’agit de Du Bellay, la syllabe finale de Joachim se prononce comme celle de « machin » ; il en va de même si l’on parle du roi de Juda. Si Joachim désigne un Allemand ou un Hongrois, on prononce kime ou rime. Aujourd’hui, en France, ce prénom se prononce souvent joa-kime, mais la forme joa-chin reste parfaitement correcte.

Notre chère Franceinfo nous apprend qu’on pense avoir découvert la tombe de Joachim du Bellay. En prononçant son nom phonétiquement « yohakim », ce qui est une erreur totale. Il faut respecter les règles de la prononciation française, y compris de l’époque, et dire tout aussi phonétiquement : joachin (comme dans joie et comme dans machin). Ceci vous étant rappelé par un vieil habitant de l’Anjou, dont était natif le poète, plus précisément d’Angers, ville possédant un grand lycée à ce nom, et qui pendant toute sa scolarité s’était vu inculquer la prononciation exacte, et coulant d’ailleurs de source, de ce prénom. Il aura donc fallu attendre bien soixante-dix ans pour voir se répandre parmi… disons les non-sachants, pour rester gentil, ce « yohakim » pour tout dire aussi exotique qu’un peu ridicule.

Je suis un homme de l’Ouest, maintenant à Paris, mais par pitié arrêtez de de parler de Joakim du Bellay. Dans l’Ouest c’est Joachim comme cheval pour le ch.

Depuis longtemps auditeur de votre émission sur France Culture dont j’admire et apprécie la variété des thèmes inventifs et stimulants, je me permets une petite remarque à propos de la prononciation du prénom du prince Murat, récemment évoqué comme roi de Naples. En effet, votre invité l’a appelé « Joakim » et non pas Joachim (qui rime avec machin). Sainte Anne et saint Joachim (parents de la Vierge), Joachim de Flore (mystique italien du Moyen-Âge), Joachim du Bellay (illustre cofondateur de la Pléiade), Joachim Murat (donc)… tous se nomment en français Joachim (-chin). Ce n’est qu’un détail, mais je suis étonné d’entendre si souvent cette erreur commise, y compris par des gens cultivés : il y a quelques instants encore, sur France Inter, un archéologue qui pense avoir découvert la tombe de Du Bellay lors des travaux à Notre-Dame de Paris a répété cinq ou six fois « Joakim », et il est vrai qu’Emmanuel Macron – marié à une professeur de lettres – a dit la même chose lors de son discours (par ailleurs excellent) pour l’inauguration de la Cité de la langue française à Villers-Cotterêt… C’est une bêtise, mais c’est dommage.

Joachim Du Bellay est angevin. En Anjou, on dit Joa Chin et non Joa Kim. Qu’apprenez-vous à la Capitale ?