Je viens d’écouter une interview du vice-président de l’association sur la violence routière.
Je suis interpelé devant la passivité de votre journaliste à rappeler dans l’échange que les cyclistes sont eux aussi à l’origine d’une partie de la violence routière en raison de leurs comportements déviants.
A l’écoute de cet échange, il faudrait conclure que finalement le problème de la violence ne viendrait que des automobilistes (à toutes fins utiles pour éviter une mésinterprétation je n’ai pas le permis de conduire).
Je suis parisien et toutes les semaines, et je dis bien toutes les semaines, je suis victime de violence routière de la part des cyclistes qui pensent que le code de la route ne s’applique pas à eux, qu’ils ont tous les droits sur la route et sur les trottoirs… Bref ils s’inventent des droits qui n’existent pas.
Il serait bon dans ce genre d’échange que vous pointiez du doigt le comportement irresponsable et irrespectueux des cyclistes sur la route qui contribue énormément à l’insécurité sur les routes.
Quand je vois des cyclistes avec leur casque traverser sans respecter le feu le croisement entre le boulevard St Michel et le boulevard St Germain je me demande bien s’ils pensent que leur casque va les sauver ? Et le mieux c’est qu’ils engueulent les automobilistes qui ne veulent pas les laisser passer alors que le feu est vert pour eux !!! Et c’est la même chose quand je leur dis que le feu est rouge et qu’ils doivent s’arrêter ou qu’ils roulent sur un trottoir et qu’ils n’ont rien à y faire, je me retrouve à me faire agresser alors que je ne fais que pointer du doigt un manque de respect d’autrui (et je vais oublier le côté légal).
Un minimum de contradiction à l’égard des interlocuteurs interviewés ne serait pas du luxe et surtout poser de vraies questions en incluant toutes les données d’un problème (ce que ne font pas vos journalistes dans tous les sujets… Mais je ne vais pas vous écrire à chaque fois que je le constate.) Un journaliste est quand même là pour amener de l’expertise et de la contradiction (ce que vous faites très bien le soir dans les informés, émission que j’adore car justement elle amène les vrais sujets et n’hésite pas à ouvrir les débats et à apporter de la contradiction dans le discours ambiant).
Ce midi à la suite de la mort d’un cycliste à Paris, dont la suite judiciaire doit être laissée à la Justice, la journaliste avait invité un responsable d’association de cyclistes, sans position adverse sur la question… on aurait été en droit d’attendre que ce rôle, non représenté, soit repris par la journaliste. Hélas non. Et l’on a pu entendre toute une série d’attaques contre les automobilistes… sous-entendu que les plus âgés (dont je suis) devraient repasser leur permis. Toute l’interview a été du même acabit.
Rien sur la responsabilité des cyclistes qui pour certains roulent n’importe où, n’importe comment, parfois sans éclairages, et qui prennent les passages cloutés (réservés aux piétons) pour des passages sécurisés pour eux. Je suis très en colère car hier soir rentrant chez moi en début de nuit dans Pau (où malgré cette heure tardive les éclairages n’étaient pas allumés) j’ai failli moi-même en renverser un qui passait à fond sur un tel passage piétonnier dans l’obscurité.
Je voudrais rappeler, excusez du peu, que journalisme n’est pas prosélytisme.
Cycliste à Paris depuis l’âge de 14 ans vous n’avez donné la parole qu’aux cyclistes concernant l’agression du jour. Aucune remarque sur la circulation erratique des deux roues qui ne respectent rien !! Et surtout pas le code de la route !
Le traitement de ce drame par votre rédaction est une honte ! Un cycliste est mort, tué volontairement par un automobiliste en SUV, et votre journaliste ne trouve rien d’autre à dire que ce sont les cyclistes qui font n’importe quoi ! Ce type d’intervention contribue à attiser un climat de haine envers les cyclistes. Il faut toujours relativiser : un automobiliste est protégé par sa carrosserie, il a dans ses mains une arme par destination. Un cycliste est vulnérable. Comme l’a montré le meurtre d’hier soir. Il serait temps que les rédactions du service public traitent différemment ce type de drame.
Je viens d’écouter le podcast sur les sens interdits que j’ai apprécié, notamment pour son incitation à prendre le vélo étant moi-même une cycliste du quotidien et militante. Ce que j’ai moins apprécié c’est la conclusion du journaliste qui ajoute que les cyclistes grillent les feux rouges. Pour son info personnelle : actuellement la majorité feux sont équipés de panneaux M12 qui permettent aux cyclistes de passer au feu rouge.
Je vous remercie de faire le nécessaire pour que ce genre de réflexions concernant les cyclistes disparaissent de votre antenne.
Les panneaux M12 pourraient peut-être faire un sujet pour votre journaliste ?