L’agriculture française vit une crise structurelle profonde depuis de nombreuses années mais les deux dernières années avec les charges qui augmentent sans arrêt les produits de vente qui stagnent et même régressent suite aux très mauvais rendements dus aux pluies très excédentaires depuis un an mettent le système à plat. Pendant ce temps les transformateurs de l’industrie agroalimentaire font leurs choux gras comme les distributeurs toujours au détriment des producteurs qui sont les dindons de la farce. Cette situation est intolérable. J’ai moi-même une exploitation de 300 ha de céréales et noix qui n’intéresse nullement mes enfants tellement la situation est difficile alors que je suis propriétaire de mes terres.
Les politiques doivent se retrousser les manches et surtout avoir le courage de faire une loi qui donne une vraie rémunération du travail de production propre que nous faisons et d’entretien du territoire si important.
Merci de votre émission toujours si intéressante.

Bonjour France Inter et merci pour vos émissions !
Concernant l’opposition des agriculteurs au Mercosur, n’est-elle pas une illustration du malaise des exploitations françaises qui sont, en 2024, dans une période charnière ? Nous sommes passés des fermes de nos grands-pères (dont je viens) à des entreprises “agricommerciales » de plus en plus grandes et quasi industrielles pour certaines. On nous vend encore du rêve en évoquant les petits exploitants vertueux alors que leurs pratiques peuvent être aussi critiquables en termes d’environnement ou de critères sanitaires et de santé. Beaucoup d’agriculteurs et de viticulteurs exportent. Cela ne peut pas aller sans accepter des importations, en provenance d’Europe ou d’ailleurs. Or on entend parfois dans le milieu agricole beaucoup de critiques sur l’Europe et sur les accords internationaux. Peut-on faire la balance objective entre avantages et inconvénients de ce type d’accord ? Enfin, en tant que consommateur privilégions les circuits courts et vérifions les pratiques. C’est la responsabilité de chacun !

Le Mercosur est juste un alibi. Comment un accord non signé, pas encore en vigueur, peut-il être invoqué pour justifier les difficultés du monde agricole ? Les politiques devraient d’abord régler les problèmes en cours, avant d’invoquer un éventuel accord avec le Mercosur : c’est juste une manœuvre politique pour se dédouaner de façon malhonnête, intellectuellement.

Autre inconvénient de ces échanges qui ne me semblent pas indispensables : cela va augmenter le trafic maritime et donc larguer dans l’atmosphère des quantités supplémentaires de gaz à effet de serre !
On n’entend jamais parler de ce volet.
Merci pour vos émissions (mais pas de gaz à effet de serre)….

Le problème majeur est : il faut arrêter de faire venir et d’envoyer toutes ces marchandises à l’autre bout du monde – Ces transports polluent et détruisent donc notre environnement !!!