L’élection de Donald Trump a suscité énormément de réactions des auditeurs. Les journalistes – quelque soient les médias – sont montrés du doigt. Bruno Denaes reçoit Erik Kervellec, directeur de la rédaction de franceinfo.
Beaucoup de messages évoquent un « naufrage journalistique » des médias. Sylvie, par exemple, reproche aux journalistes d’avoir été déconnectés de la réalité américaine. Elle dit qu’elle ne souhaitait pas non plus la victoire de Trump, mais « où étaient les partisans de Trump sur votre antenne ? », demande-t-elle. Pour Erik Kervellec, ils étaient bien sur l’antenne, principalement dans les reportages de terrain assurés par 6 reporteurs qui ont suivi autant les partisans d’Hillary Clinton que de Donald Trump.
Le populisme de Trump a pu aveugler les journalistes
Jean, comme d’autres auditeurs, reproche aux journalistes d’avoir ridiculisé Donald Trump. Il est vrai que ses formules à l’emporte-pièce, son sexisme, son racisme ne l’ont pas aidé dans la présentation que l’on pouvait faire du candidat. Et les journalistes, les spécialistes ont cru que ce serait un « repoussoir ». En fait, le constat que l’on peut faire, reconnait Erik Kervellec, c’est que la presse ne s’est pas rendu compte de sa déconnexion avec les électeurs.