Le Médiateur évoque ce samedi 24 octobre sur France Info, un sujet qui, dès qu’il revient dans l’actualité, suscite une multitude de réactions. Des réactions parfois très violentes et, souvent, très injustes : 

il s’agit du conflit israélo-palestinien
Il y a Gérard qui nous écrit : « Vous omettez les raisons pour lesquelles ce Palestinien a été tué, en ne parlant que vaguement des victimes israéliennes ».
Et reçu le même jour de Douza : « Les Palestiniens sont présentés comme des sauvages attaquant au couteau, alors que les Israéliens n’en seraient que les victimes ». Alors, pour les uns, « l’approche pro-palestinienne de votre antenne n’est plus à prouver ».
Pour les autres, « vous persistez à désinformer et à faire de la propagande israélienne ».
Bien sûr, on pourrait résumer tout cela à des réactions de militants pro-palestiniens ou pro-israéliens ; les uns comme les autres ont toujours l’impression que l’information entendue ne va pas dans le sens qu’ils souhaiteraient. Autant dire que, pour les journalistes, couvrir ces événements est très compliqué et, aussi, dangereux.

Pour en parler au micro du Médiateur : Benjamin Illy qui rentre d’Israël :
Il a passé une huitaine de jours sur le terrain à Jérusalem et a rencontré des Israéliens, des Palestiniens.

En tant que grand reporteur à France Info, comment réagir face à ces auditeurs qui estiment que les journalistes prennent le parti des uns ou des autres ?
Benjamin Illy ne reconnait pas ses reportages dans certains commentaires des auditeurs. Il ne faut pas confondre la parole des journalistes et celles des témoins. Le journaliste ne donne jamais d’avis partial.

Benjamin Illy a notamment réalisé un excellent reportage sur « la terreur vue des deux côtés de Jérusalem ». (cliquez sur ce lien pour le découvrir dans son intégralité)

Les coulisses du reportage. Comment s’y prend-on pour obtenir les témoignages ? Le journaliste de France Info est parti avec un carnet d’adresse constitué lors de ses derniers reportages sur place. Il n’a jamais ressenti de sentiment d’insécurité en tant que journaliste.Il y a eu beaucoup de commentaires sur le reportage montrant une jeune Israélienne blessée et son mari tué : cependant on ne peut pas toujours donner la parole à tous.
Lors de son reportage à Hébron, ce sont les Palestiniens qui ont témoigné.

Du côté des reporteurs : comment se gère le traumatisme ?
Le danger existe, notamment avec les gaz lacrymogènes et les pierres.

Dans quel état d’esprit rentre-t-on de cette partie du monde en guerre depuis des décennies ?
Avec un sentiment de découragement ; Benjamin Illy se demande comment sortir de ce cycle infernal de la violence lorqu’on a l’image d’enfants tenant entre leurs mains des cocktails Molotov ?

 

Retrouvez aussi l’article du Médiateur Pro-palestinien ou pro-israélien ?