Avec l’ouverture ce lundi de la campagne officielle du 1er tour, les onze candidats à la présidentielle vont bénéficier d’une égalité de temps de parole dans les médias audiovisuels et des mêmes facilités de la part de l’Etat en vue de l’élection.
Débats, affichage, temps de parole… le principe de l’ « égalité » va succéder à celui de l' »équité » entre les postulants jusque là en vigueur, que les « petits » candidats jugeaient en leur défaveur.
Concrètement, la campagne officielle soumise à de strictes contraintes débute lundi à 00h00 et prendra fin vendredi 21 avril à minuit, avant le 1er tour de scrutin, le dimanche 23 avril.
Audiovisuel
- A compter de lundi, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) contrôle l’égalité de la diffusion des commentaires, des déclarations et des écrits des candidats. Cela signifie que les temps de parole et d’antenne dans des conditions de programmation comparables, notamment les tranches horaires, devront être strictement identiques entre tous. Des spots de campagne de chacun d’entre eux seront également diffusés par les médias audiovisuels publics durant cette période. Chaque candidat a droit à 43 minutes entre le 10 et le 21 avril, soit dix spots d’une minute trente et huit de trois minutes trente. (attention ! Les émissions de petit format et de grand format que nous diffusons par jour, ont fait l’objet d’un tirage au sort au CSA qui a eu lieu le 04/04/2017. Vous pouvez consulter le document du CSA ci-joint decision-csa-2017-185-fixant-les-dates-et-ordre-de-passage)
Propagande électorale
- Les réunions électorales sont libres.
- Des affiches électorales pourront être apposées sur les panneaux mis en place par les mairies. Chaque candidat a droit à deux affiches : une énonçant ses déclarations, qui doit être la même sur l’ensemble du territoire, l’autre pour annoncer les réunions électorales.
- Avant chaque tour, un candidat peut envoyer aux électeurs un texte de ses déclarations. Des versions sonore et électronique de ces textes seront mises en ligne sur le site de la commission nationale de contrôle de la campagne.
Sont en revanche interdits :
- Toute publicité commerciale par voie de presse et audiovisuelle à des fins électorales, tout affichage en dehors des emplacements spéciaux ou sur ceux des autres candidats.
- Les affiches électorales sur papier blanc (réservé à l’administration) ou comprenant les trois couleurs, bleu, blanc, rouge, à l’exception de la reproduction de l’emblème d’un parti ou groupe politique, sont également interdites.
- A partir du vendredi précédent le scrutin à minuit, il sera interdit « de porter à la connaissance du public un élément nouveau de polémique électorale » sans que les autres candidats aient la possibilité d’y répondre utilement avant la fin de la campagne.
Publication des résultats
- Le jour du vote, aucun résultat d’élection, partiel ou définitif, ne peut être communiqué au public avant la fermeture du dernier bureau de vote sur le territoire. Cette interdiction est désormais sanctionnée d’une amende de 75.000 euros, par la loi du 25 avril 2016 qui a renforcé les modalités de contrôle.
Sondages
- Aucun sondage électoral ne peut faire l’objet, par quelques moyens que ce soit d’une publication, diffusion ou d’un commentaire à compter du vendredi 21 avril à minuit. Une amende de 75.000 euros est également prévue en cas d’infraction. Cette interdiction prend fin avec la fermeture du dernier bureau de vote en métropole.
Internet
- Les mêmes interdictions et restrictions sont applicables à tout message électoral sur internet.
Second tour
- La campagne officielle de second tour, le 7 mai, débutera le jour de la publication au Journal officiel des noms de deux candidats qualifiés et s’achèvera le vendredi 5 mai à minuit.
(Article de France Bleu avec l’AFP)