La politique suscite toujours autant de réactions de la part des auditeurs. Ces derniers temps, ce sont deux rendez-vous très différents qui ont fait réagir. Le premier, c’est l’invité politique quotidien de Léa Salamé ; le second, c’est le Moment Meurice de Guillaume Meurice, tous les jours dans l’émission de Charline Vanhoenacker.
L’invité politique quotidien de Léa Salamé
Couper la parole des invités ?
Avec cette campagne électorale très atypique, les émissions politiques ont connu un gros succès. Mais elles ont suscité également beaucoup de remarques. Le plus grand nombre de messages concernent l’« agressivité » à l’égard des invités et « les coupures systématiques » des réponses.
Couper la parole des invités vient d’un problème de temps. Ne disposant que de 7 minutes, il faut recadrer l’interview pour avoir des vraies réponses sans éléments de langages.
L’interview politique : un exercice difficile ?
Langue de bois, questions éludées, réponses mensongères… L’interview politique est-il un exercice difficile ?
La contrainte temps est difficile. Il y a un gros travail de préparation pour obtenir les réponses les plus intéressantes. Il ne s’agit pas de faire une interview « tiède » et banale. Pour cela, il faut travailler, il faut rechercher dans les anciennes déclarations, et il faut être très précis, très « sourcé ».
Le choix des invités
Certains auditeurs pensent que des invités sont imposés, souvent avec des « plans com », des plans de communication qui établissent des choix d’antenne ou d’émission, voire de journaliste…
« On choisit nos invités, sans aucune pression. Nous avons deux réunions par semaine avec la directrice de France Inter, le directeur de la rédaction et l’équipe du 7/9 pour essayer de trouver les meilleurs invités en fonction de l’actualité. Rien ne nous est imposé. »
Le « Moment Meurice »
Diffusé tous les jours dans l’émission « Si tu écoutes, j’annule tout » à 17h, le « Moment Meurice », grand moment d’humour avec Guillaume Meurice, fait réagir les auditeurs. La plupart des critiques qui sont adressées au médiateur émanent d’auditeurs qui apprécient beaucoup Guillaume Meurice. Nombreux se disent déçus par une orientation politique désormais « très marquée ».
Une chronique trop partisane ?
Beaucoup d’auditeurs ont une impression d’indulgence à l’égard de l’extrême-gauche…
« Je n’ai jamais caché mes valeurs ». Guillaume Meurice essaie chaque jour de donner son avis de manière humoristique comme dans un édito. « Mais je ne roule pour personne ».
Un acharnement envers certaines personnalités ?
Beaucoup de moqueries sur Emmanuel Macron, mais ce qui passe mal, vraiment très mal, ce sont les plaisanteries à propos de l’âge de sa femme. « Pourquoi cet acharnement à l’égard de Mme Macron ? »« Pourquoi les 24 ans de différence – dans l’autre sens – entre M. et Mme Trump ne font-elles pas, elles, l’objet de moqueries ? »
« On est caricaturistes, on grossit les traits. Mais je reconnais que ce ne sont pas forcément les blagues les plus finaudes. D’ailleurs, ce n’est pas un sujet que nous avons beaucoup exploité »
Guillaume Meurice, populiste ?
Pour certains auditeurs, « Guillaume Meurice est très drôle, mais sa démagogie et son populisme ont fini par franchir la frontière du sectarisme. Casser de l’élite à longueur de chroniques devient nauséabond ».
« Si c’est la défense des plus faibles contre les plus forts, alors à ce moment là, oui, je veux bien être « populiste ». C’est aussi le rôle de l’humour ». « Il faut rééquilibrer les rapports de force en cherchant les failles, des contradictions, de l’absurde… »