Le Festival de Cannes est ouvert depuis le 11 mai. C’est un événement majeur durant lequel les journalistes sont très mobilisés. Antoine Guillot, critique cinéma de France Culture est en duplex de Cannes au micro du médiateur, Bruno Denaes. 

Cannes, un événement populaire ? 

C’est l’une des plus grandes fêtes du cinéma au monde, avec sa sélection internationale, mais aussi ses strass, ses paillettes, ses marches, ses vedettes… Nicole, une auditrice, a réagi : « Vous, les journalistes, parlez d’un événement populaire. Si Cannes en était un, ça se saurait, non ? » Ce festival est avant tout dédié aux professionnels. La sélection officielle est réservée aux journalistes, distributeurs, exploitants, producteurs… Les sélections parallèles, quant à elles, sont accessibles au public.

C’est l’événement le plus couvert au monde après les Jeux Olympiques, plus de 4 000 journalistes y sont présents.

Des films élitistes ? 

Les films récompensés à Cannes ont rarement un très gros succès dans les s alles de cinéma. Ils déplacent assez peu de spectateurs, rarement plus d’un million, ce qui est très faible. La professionnalisation du festival permet de sélectionner des « films d’auteurs » plutôt que des films grand public. C’est tout de même un festival prescripteur. Ce phénomène s’explique aussi par la situation économique actuelle du cinéma. Les films d’auteur restent peu de temps en salle et ont du mal à trouver leur public. De grands succès sont tout de même passés par le festival : Apocalypse Now, Un homme et une femme, le Salaire de la peur ou plus récemment, La Vie d’Adèle.

La journée d’un journaliste au festival

Les critiques cinéma doivent assurer leurs passages sur les antennes, leurs interviews, leurs papiers sur chaque film. Ils visualisent environ 4 à 5 films par jour. C’est loin de l’image idyllique des cocktails et autres soirées à Cannes.

2016, une bonne année.

Antoine Guillot le confirme, la moitié des films en compétition qu’il a déjà pu voir cette année sont très bons.

 

Retrouvez Antoine Guillot tous les soirs dans la Revue de presse culturelle à 21h15.