Le médiateur des antennes est très souvent interpellé par des auditeurs pour tel et tel sujet qui ne serait pas, selon leurs critères, « digne de France Culture » : un sujet de société dont tout le monde parle, ou un sujet politique jugé futile, comme la parution des livres de Jean-François Copé ou Nicolas Sarkozy.

Le médiateur vous propose ce 3 mars de plonger au cœur des coulisses de ce que France Culture sait très bien faire : couvrir l’actualité internationale en envoyant ses journalistes dans des zones parfois dangereuses.

Pour cela, il a joint Valérie Crova, grande reporteure à la rédaction de France Culture, en direct de Beyrouth où elle fait escale après avoir passé une dizaine de jours en Syrie.

Que faire et comment se rendre en Syrie, pays très fermé et pays en guerre ? Le passage à la frontière, les demandes de visa, le statut de journaliste à déclarer afin de pouvoir travailler et le rapport aux autorités syriennes quand on est une journaliste française : Valérie Crova explique les difficultés et les contraintes pour un reportage en zone de  guerre.

Malgré l’encadrement important par les autorités, la parole reste-t-elle libre ? Des termes sont à éviter comme le « régime syrien », mais ce n’est qu’une consigne.

Pour se rendre sur une ligne de front, une autorisation de l’armée syrienne est nécessaire, ainsi que des protections, comme un gilet par-balles et un casque, sans oublier… l’autorisation du PDG de Radio France (comme chaque fois qu’une rédaction souhaite envoyer un reporteur dans une zone à risques).

Etre sur le terrain permet de faire entendre la voix de ceux qui vivent cette guerre et de pouvoir analyser les discours et les situations. La polémique sur les réfugiés prend alors un ton complétement différent une fois que l’on s’est rendu sur place :les Syriens subissent cette guerre et n’ont pas souvent d’autres choix que de partir pour sauver leur famille.

Le reportage « 5 ans de guerre en Syrie » réalisé par Valérie Crova sera diffusé vendredi 11 mars de 17h à 18h sur France Culture.