« Les nouvelles vagues », l’émission produite et animée par Marie Richeux a donné la parole à des lycéens cette semaine du 28 novembre. Série atypique qui a suscité des réactions d’auditeurs. Pour en parler, Marie Richeux elle-même au micro de Bruno Denaes.
Qui étaient ces adolescents ?
Dans cette série, le thème de la séduction a été abordée en compagnie d’élèves du lycée Decour, dans le 9ème arrondissement de Paris. « Quelle émission affligeante, a écrit Delphine. Nous n’écoutons pas France Culture pour entendre les paroles des décérébrés adolescents, dont les idées et le discours hantent toutes les mauvaises autres chaînes de télé et de radio ».
Ce sont des jeunes qui suivent un cours sur les médias, certainement pas des décérébrés…
Autre remarque d’auditeur : « Le sanctuaire France Culture n’a pas besoin de s’ouvrir à cela : la séduction « analysée » par des lycéennes incultes et incapables de s’exprimer correctement ». Visiblement, certains auditeurs n’ont pas été séduits, mais la culture n’est-elle que l’émanation d’experts connus, reconnus et qui s’expriment bien ?
Le choix des mots est important. Un « sanctuaire » n’est pas le mot qui qualifie France Culture. C’est important qu’il y ait ce genre de moments. L’éducation aux médias fait partie du rôle du service public et donc de cette radio qui permet d’entendre ces adolescents.
Comment se préparent ces émissions avec des élèves ? La valeur ajoutée pour l’auditeur ?
Daniel épaté par la qualité des questions posées par les élèves du lycée Decourt, qui, dans un langage très direct, demande sur Twitter : « Vous les avez aiguillés ? Parce que leurs questions étaient loin d’être cons… ».
Plusieurs ateliers de préparation se sont déroulés avant l’émission. L’équipe de la production et les étudiants ont discuté du choix des angles, du profil des invités…
Quel bilan faire de cette série ?
La question posée par exemple par Mathilde, une lycéenne, à propos de « la frontière entre la conviction et la séduction » en matière de politique était excellente.
On dit souvent que les jeunes ne s’intéressent plus à la politique. Ou, tout du moins, que la politique et ses joutes politiciennes n’intéressent pas les jeunes.
Ce sont des jeunes qui sont au prise avec la politique et avec le monde.