Les attentats du 13 novembre et leurs conséquences ont suscité de très nombreuses réactions parmi les auditeurs de France Inter ; plus d’un millier de messages reçus. D’abord, beaucoup de réactions positives. Une petite sélection : Caroline – « J’ai vécu accroché à ma radio comme mes grands-parents pendant la guerre. Alors, merci pour l’exceptionnelle qualité de vos émissions et de vos invités. Merci d’avoir apporté un peu de rationalité dans ce chaos et de m’avoir évité que la haine, lovée au creux de ma colère et de ma peine, ne se développe », Jacqueline – « Merci à tous pour le parfait traitement des attentats. Emission après émission, jour après jour », Marion – « Ce message ne sera autre qu’un témoignage supplémentaire de respect et de reconnaissance à l’égard de toutes les équipes de France Inter» ou encore Danielle – « Je n’ai pas souhaité voir des images des attentats. Rien qu’à vous écouter : je sais, je ressens et j’éprouve. Remercier tous ces hommes et toutes ces femmes qui font mon bonheur quotidien ». J’ajouterai : c’est ça, la richesse de la radio
Des messages critiques, mais sur des points précis. Contrairement aux attentats de janvier, très peu de critiques sur le traitement général des attentats du 13 novembre. D’ailleurs, de son côté, le CSA – en quelque sorte, le gendarme de l’audiovisuel – « a constaté avec satisfaction qu’il n’avait pas relevé de manquement dans l’exercice de la responsabilité éditoriale des radios et des télévisions »
Quels sont les points précis qui ont fait réagir les auditeurs ?
D’abord, le vocabulaire employé. « Etat islamique » énerve beaucoup d’auditeurs et à juste titre ; préférons Daesh ou « groupe état islamique ». Il y a eu aussi : « Le terroriste a voulu mourir en martyr » ; cela a beaucoup choqué, car, comme le disent certains auditeurs, cela valorise une action terroriste. Tout comme, lorsque les rédactions évoquaient Abdelhamid Abaaoud en tant que « cerveau des attentats ». A-t-on en effet un cerveau pour commettre de telles atrocités ? Et puis, lorsqu’une ceinture d’explosifs a été retrouvée, les journalistes ont parlé d’un terroriste qui se serait « dégonflé ». Et cette expression a beaucoup fait réagir
Jean-Philippe Deniau, le chef du service Enquêtes-Justice de France Inter, répond aux auditeurs au micro de Bruno Denaes, le Médiateur des antennes
Quelles informations données suite aux longues journées qui ont suivi les attentats ?
Comment s’obtiennent les informations ? Quelles sources ?
Comment être sûr qu’elles sont exactes quand les journalistes les donnent à l’antenne ?
Avant de donner une information à l’antenne : « on obtient une information, on vérifie et on donne l’information ».
Les présentateurs voient passer des informations, une concertation a lieu ensuite avec le service police justice.
Quant aux informations issues des réseaux sociaux : c’est un nouveau média mais les informations sont traitées à l’identique (vérification des sources avant de donner l’information)