Le comédien Fabrice Luchini était l’invité du Grand entretien de France Inter ce jeudi 4 décembre. Des auditeurs nous écrivent :
Bonjour à toute l’équipe de la Grande Matinale,
Bonjour Monsieur Luchini,
Merci pour vos mots, pour vos lectures, ces passages de Victor Hugo si beaux, si justes.
Jamais je ne pourrai assister à ces moments de grâce que vous nous offrez mais ce matin ces quelques minutes avec vous m’ont offert tant de bonheur qu’ils raisonneront longtemps dans mon cœur.
Le handicap et le manque de moyens me tiennent éloignés des salles, France Inter est un lien avec le monde, les livres, les mots un espace de plaisir que vous sublimez Monsieur Luchini. Merci.
Bonjour Fabrice,
« Juste » merci.
Et quelques lignes, car je vous ai vu sur scène pour la première fois j’avais 21 ans, j’étais avec ma grand-mère, grande lettrée malgré sa vie passée dans les usines de bonneterie de Troyes. Nos partages d’insomnies m’ont portée jusqu’à l’envie de partager ce moment avec elle. Depuis, je n’ai loupé aucun de vos spectacles. Et cela a changé ma vie, terrifiant de dire cela.
J’y ai emmené ma maman par la suite. Puis presque par jeu, par test, mes petits amis récents pour « voir ».
Mais surtout, vous m’avez donné l’amour des mots, de la langue française, moi qui détestais lire malgré l’acharnement de mes parents.
Il n’y a rien qui me rend plus dingue que la précision d’un mot choisi, et celui mal choisi qui viendrait anéantir toute la force d’un propos.
Toutes ces lectures, émanant de la curiosité en chaîne provoquée par vos mots sur les planches, m’ont surtout offert, aujourd’hui, le luxe d’apprécier enfin mon doute.
Pour moi lire, c’est entrer dans une nouvelle nuance qui vient bousculer la conviction acquise à la lecture précédente. Il n’y a rien de plus sensible qu’un homme qui sait douter ; il n’y a rien de plus heureux que la femme qui aime douter. Libérée de l’angoisse de l’injonction d’être certaine.
Depuis vous, je fais aussi une chose très étrange (c’est l’aveu psy qui n’intéresse personne quand on n’est pas Fabrice Luchini) : je retranscris à la main, depuis 15 ans, dans des tonnes de carnets, les dialogues des films pas tous, seulement ceux qui me touchent, ceux que l’on trouve sur la chaîne de l’INA.
Ça a commencé par Rohmer.
Par votre faute encore ! Alors juste merci.
J’ai appris ce poème “Elle avait pris ce pli” en CM2 il y a très longtemps et c’est le seul dont je me souviens entièrement. Aujourd’hui j’enseigne en CM2 à mon tour et chaque année je fais découvrir ce poème à mes élèves en leur parlant de Victor Hugo. Merci de l’avoir dit ce matin. Ce poème me procure toujours autant d’émotion et encore plus dans votre bouche. Merci !!
Bonjour et merci pour cet entretien avec M. Luchini, l’élève de Jean-Laurent Cochet, les chiens ne font pas des chats…
Un bonheur comme d’habitude… Mais juste après, sautant sur mon mobile frénétiquement pour réserver en janvier à l’atelier, 1159-ème dans la file d’attente ! Une belle journée et vive le théâtre ! Merci et continuez comme ça.
J’ai découvert « Elle avait pris ce pli » lorsque j’étais en CM2… j’ai 63 ans ! Je la connais encore par cœur ! Quelle merveille ce texte !
Bravo pour votre travail M. Luchini. Je suis venue vous écouter à Tours. Moment suspendu !
Merci d’avoir invité Fabrice Lucchini
ce matin, j’ai compris, Luchini est habité ! Et bien habité !!!