Le Débat éco du 5 septembre sur France Inter avec Dominique Seux, journaliste éco et Thomas Porcher, économiste était consacré à la dette publique : le boomer coupable idéal ?
Réactions d’auditeurs :
J’entends le débat sur les privilèges des « boomers » dont je fais partie; outre le fait que toute une génération n’appartient pas aux mêmes classes sociales, et qu’il y a eu des « boomers » riches et d’autres pauvres, je voudrais, à l’attention des débatteurs, attirer leur attention sur plusieurs choses:
-sur l’absence de chômage: lorsque j’ai commencé à travailler, en 1970, j’ai pris conscience que moins de la moitié des femmes travaillaient; certaines (femmes de commerçants tenant la caisse, agricultrices) travaillaient sans être déclarées. On ne tient pas compte de cela quand on parle des chiffres du chômage : les femmes (la moitié de la population) ne sont pas prises en compte.
– sur l’accès plus facile au logement et à la propriété : vous oubliez la crise du logement des années 60, où il était très difficile de trouver des logements à louer ; les logements trop petits et sans confort (même pas de douche dans les HLM). Lorsque nous avons pu nous lancer dans l’achat de notre appartement qui a été mis en vente, nous avons eu un taux d’intérêt à 5% (mes enfants, eux, ont eu un taux d’intérêt très bas, et un prêt de début à taux 0%).
– que le temps hebdomadaire de travail était de 48 puis de 45 heures ; que les congés payés étaient de 3 semaines, puis 4.
-que toutes les mesures positives ne sont jamais tombées d’en haut mais ont été gagnées de haute lutte, par des grèves qui nous ont coûté cher;
J’aimerais que tout cela soit dit par le service public, et que l’on cesse ce « boomer » bashing absolument insultant !
J’écoute régulièrement le débat Eco le vendredi matin, mais je suis souvent frustré du manque d’analyse factuelle des problèmes discutés.
Un exemple, ce matin le sujet concerne la volonté affichée par le premier ministre de réduire les dépenses de retraite liées aux ´boomers’.
Au bout de 15 minutes, je ne sais toujours pas précisément ce qui est proposé par le gouvernement, je ne sais pas quelle est la part de ces dépenses dans le budget total de l’état, je ne sais pas ce que rapporterait les mesures potentielles, etc
Au lieu de ça je dois écouter un débat idéologique / sociologique creux pendant 15 minutes me précisant par exemple que « les retraités peuvent garder les petits enfants » et que « ce n’est pas bien d’opposer les générations entre elles » !
Pouvez-vous veiller à avoir de débats factuels et durant lesquels chaque intervenant essaye de ne pas être trop influencé – autant que possible – par ses croyances idéologiques.
Les auditeurs en ont plus besoin que jamais.
Ce message s’adresse à M. Seux qui oublie quelques éléments dans son analyse des « boomers » dont je fais partie.
Tout d’abord vous oubliez que nous avons commencé à travailler 45h par semaine (10 H de plus qu’actuellement, c’est énorme). De plus le travail à temps partiel était pratiquement inexistant, contrairement à notre époque actuelle où plus grand monde ne travaille à temps complet.
Du côté écologique, oui il y a eu des gaspillages mais lorsque les boomers étaient enfants, ils ne prenaient pas de douche, les salles de bain sont arrivées dans les maisons dans les années 60.
En ce qui concerne les logements, j’ai acheté un appartement en 1980 avec un taux à 14%. Si les jeunes ne peuvent plus se loger c’est juste que les gouvernements, notamment Sarkozy, Hollande, Macron n’en n’ont pas construit et en aucun cas c’est la faute des boomers.
Le doublement de la franchise médicale va impacter directement les boomers car c’est en effet lorsqu’on est âgé que l’on consomme plus de médicaments.
Notre niveau de vie était bien inférieur que celui des actifs actuellement.
Merci de prendre ces quelques éléments concrets en compte dans vos analyses.
Je suis surprise du manque de précision et de discernement au sujet du débat concernant les baby-boomers français. En effet, les deux journalistes ont mis dans le même panier les personnes nées entre 1945 et 1965 induisant le fait que ceux nés en 1965 étaient déjà la retraite. Tout le monde sait que ce n’est pas le cas, ceux de 1945 sont à la retraite depuis 20 ans et ont connu les trente glorieuses, ceux de 1965 ont connu 3 millions de chômeurs en 1986 et ne sont pas à la retraite. Donc l’analyse de ces journalistes pour autant plutôt compétents d’habitude est pauvre peu analytique et beaucoup trop superficiel et généraliste. Je fais partie des personnes nées dans les années 60 et je travaille toujours puisque je subis la réforme des retraites. Mon père né en 1932 est parti à la retraite à 55 ans, pour ma part ce sera à 65 ans. Alors s’il vous plait ne mettez pas les actifs nés dans les années 60 au même niveau que ceux nés en 1945. En plus les personnes nées dans les années 30 ont plus bénéficié des trente glorieuses que ceux d’après ainsi que du départ à la retraite à 60 ans en 1981.Enfin, le baby-boom en France a commencé avec le régime de Vichy qui prônait la famille nombreuse et ce dès 1943, on peut aussi considérer qu’il est fini en 1958, après cette date la natalité se régule. Donc, le débat de ce matin était pauvre, mal argumenté et mal documenté.
Je fais partie des « boomers »
Je ne leur reproche pas leur aisance financière, c’est une population hétérogène, les milliards qui coulent à flot ne les concernent pas pour la majorité.
Je constate que beaucoup ont eu la chance d’obtenir une bonne qualification professionnelle qui leur a permis de faire toute une carrière sereine à un bon poste, d’où leur patrimoine confortable, c’est très bien ! Mais le problème c’est qu’ils manquent d’indulgence à l’encontre de ceux que les circonstances ont fait galérer
J’en viens donc au reproche envers cette génération que je connais bien, elle a bénéficié des structures mises en place après la guerre, le Service Public, les fleurons qui ont fait notre fierté, une industrie florissante (ce n’est pas le reproche !) Mais sous prétexte des « fonctionnaires parasites » et « des employés faignant et malhonnêtes », elle a laissé piller ce qui faisait notre force et notre grandeur
Quand ces supports publiques et industriels ont été attaqués pour la privatisation et les délocalisations elle a laissé faire, Voilà ce que les jeunes générations ont le droit de lui reprocher.
Voici un message envoyé comme une bouteille à la mer.
les débats sont multiples au sujet des BOOMERS ; les avis et analyses aussi… mais, JAMAIS ET VRAIMENT JAMAIS n’est abordé la question de l’excédent de nos cotisations durant toute notre vie de travailleurs. à vérifier pour quantifier, mais nous étions bien plus nombreux que nos ascendants .
Donc: où est passé l’excédent de cotisations sociales ?
si vous avez pris le temps de lire ce message MERCI.
Les boomers n’y sont pour rien.
Je suis de 1964
Les parents sont partis du centre-ville de Nantes à 10 km en campagne pour pouvoir acheter une maison. Ils se sont saignés pendant plus de 30 ans. On a travaillé très tôt nous les enfants pour avoir une indépendance financière.
On a toujours été conscient de la valeur du travail et de l’argent. Et nos achats sont réfléchis.
On a beaucoup récupéré et réparé également Ça ne nous a pas rendu plus bête.
On faisait très attention de ne pas faire n’importe quoi.
Les différents gouvernants ont dépensé sans compter. Sans contrôler l’utilisation de l’argent. L’argent n’a plus de valeur concrète. Ils n’ont pas d’idées. Alors ils empruntent et comme il n’y a pas d’idées directrices, ils répartissent comme par exemple avec un enfant à qui on demande de faire des paquets avec des billes, et non comme à un enfant à qui on demande d’avoir un maximum de lien avec ses camarades en utilisant ses billes
Nos représentants font n’importe comment, sans idée, tout est de travers.
Est ce que c’est les boomers?
C’est le monde actuel qui fait n’importe quoi, n’importe comment.
J’ai envie de dire aux plus jeunes, allez-vous installer en campagne, et attendez que la valeur de votre achat actuel augmente, faites marcher vos enfants pour aller à l’école. Apprenez-leur à réparer, à se débrouiller avec rien. Voilà ce qu’on eut les boomers.