Je ne vois pas l’intérêt de votre choix de ce mardi 16 septembre : Charlie Kirk était comme vous l’avez précisé assez peu connu en Europe et particulièrement en France. En faisant ce choix vous semblez indiquer que cet homme, sa pensée, son idéologie, ses mensonges, son action méritent d’être connus- quelque part, je ressens votre émission comme participant à sa promotion. Nous n’avons pas besoin de vénérer des réactionnaires américains, nous avons besoin de discours humanistes dans une humanité en miettes. Je suis atterrée par votre choix.

Je voulais féliciter et surtout remercier France Inter pour la qualité du débat de ce 16 septembre à 8h20, au sujet de Charlie Kirk. Les 3 débatteurs étaient passionnants et ont véritablement débattu, c’est-à-dire échangé des arguments de manière calme, contradictoire et nuancée ce qui semble de plus en plus difficile aujourd’hui. Le débat était très bien animé par Nicolas Demorand et Benjamin Duhamel, laissant chacun exposer ses arguments tout en relançant et recadrant quand nécessaire. Ça m’a vraiment intéressée et fait du bien.

Pourquoi organiser un débat sur cet influenceur américain ? Son « influence » n’existe que par l’attention et la résonance journalistique qu’on lui donne. Il est connu parce qu’on parle de lui. Ne faites pas de publicité et ses propagandes mortifères n’auront pas d’audience.
Enfin, pourquoi regretter ce meurtre ? Il est mort comme il l’a souhaité : il disait qu’il fallait accepter quelques décès par arme pour garder la liberté du port d’armes… c’est l’arroseur arrosé…

Je vous contacte au sujet de la mort de l’influenceur états-unien. Je trouve que vous y accordez trop d’importance. Ainsi vous y avez passé vendredi beaucoup de temps aux infos de 8h et le sujet et intervenu avant les drones qui ont explosé en Pologne et survolés la Roumanie.
Vous semblez adopter un point de vue américain alors que personne en France y compris au sein de la rédaction ne le connaissez avant sa mort.
Enfin, si c’est un supporter de Trump, qui met en place des droits de douane illégale contre l’Union européenne (écoutez l’émission “On n’arrête pas l’éco”) et abandonne l’Ukraine et l’Europe face à l’invasion russe c’est donc un adversaire idéologique de la France. Or vous semblez regretter sa mort comme si vous étiez des supporter de Trump ou du moins des Américains. J’aimerais un peu plus de mise en perspective entre toutes les infos et que vous ayez un angle un peu plus critique vis-à-vis de la trumposphère dans le traitement de ce genre d’infos.

Je trouve indécent d’ouvrir tous les journaux avec Charlie Kirk, raciste, haineux alors que les meurtres de démocrates n’ont jamais fait autant de titre sur la radio. Mais il est vrai que la teinte éditoriale de France Inter évolue de plus en plus vers la droite.

Dans sa chronique du mardi 16/09/2025, l’humoriste (qui ne fait plus beaucoup d’humour) Sophia Aram réussit l’exploit de dédouaner de tout fascisme un influenceur américain ouvertement raciste, misogyne, complotiste, antivax, pro-ségrégation et antisémite, tout en attribuant le fascisme à une espèce d’homme de paille généraliste et forcément immature (comme l’indique le ton de son « facho, quoi ») que votre intervenante associe à… quoi, d’ailleurs ? La gauche radicale ? LFI (elle parvient même à caser Mélenchon dans une chronique sur un événement américain) ? les « wokistes » (terme qu’elle utilise au premier degré) ?
Bref, elle opère ainsi un renversement des valeurs absolument catastrophique, et aboutit à une totale confusion politique que jamais je n’aurais cru pouvoir entendre sur une radio du service public. Ces chroniques me font généralement soupirer, car dénuées de tout humour et contaminées par une forme « d’anti-wokisme » bon ton, mais ce matin, j’ai eu honte pour elle, pour ses co-animateurs et pour France Inter. J’ai bien conscience qu’elle produit un « billet d’humeur », mais quand celui produit de la désinformation pure (elle-même ignorait tout de Charlie Kirk, ce qu’elle avoue elle-même en début de chronique) et ne fait que recracher la bouillie des réseaux, j’estime comme un devoir citoyen de vous en alerter, et surtout de reconsidérer le temps d’écoute que je consacre à France Inter chaque matin.