L’équipe du magazine de la cellule Investigation de Radio France viendra une fois par mois répondre aux questions des auditeurs suite aux enquêtes diffusées sur France Inter

Sur le mois de septembre les auditeurs ont pu réagir sur les enquêtes suivantes :

Le 2 septembre avec un sujet qui a fait réagir de nombreux auditeurs, Benoit Colombat a rouvert le dossier de Rifaat Al-Assad, le sulfureux oncle du président syrien, réfugié en France. La justice française enquête sur son patrimoine et ses origines, disons, pas très claires. Qu’en ont dit les auditeurs ?
Djamel, par exemple, nous a écrit : « Il y a de quoi rire. La France sait exactement qui possède quoi parmi ses « amis étrangers ». Les escrocs d’Algérie ont des hôtels particuliers, des appartements, au même titre que le roi du Maroc, les dignitaires d’Arabie Saoudite, etc. De l’argent volé aux peuples concernés. Et la France ferme les yeux ».

« Pourquoi la France a-t-elle pu cautionner un tel blanchiment d’argent ? »

Benoit Colombat leur répond : deux raisons principales : la raison d’Etat,  et des raisons diplomatiques et commerciales
Plusieurs auditeurs, avec un petit côté complotiste, s’interrogent, comme Kristina : « Pourquoi cette enquête maintenant ? ». Et Thierry d’ajouter « Vous êtes à la solde de l’Etat. Demandons-nous pourquoi cette info sort maintenant ? Sans doute des opérations militaires à venir seront justifiées par cette info ».

Les journalistes de l’équipe ne sont certainement pas à la solde de l’Etat : petit rappel de l’affaire des assistants de François Bayrou 
Toutes les enquêtes sont le résultat d’un mois de travail et d’investigation parfois plus. Certaines informations résonnent parfois avec l’actualité mais il est difficile de le prévoir. 

Le 9 septembre une enquête menée par Anne Brunel après la décision de Nicolas Hulot et du gouvernement de ne plus délivrer de permis de prospection.
Beaucoup de réactions d’auditeurs, la plupart estimant, comme Françoise que nous devrions revoir notre modèle énergétique ou comme Jules qu’il faudrait développer enfin – vous le disiez au terme de votre enquête – un véritable recyclage de tous nos déchets. D’autres auditeurs vous reprochent de vous être attaquée à des sociétés dont on a besoin. Pour Jean-Marc : « Arrêtez de toujours condamner les entreprises. Proposez donc de supprimer l’essence pour se déplacer ou le gaz pour se chauffer et vous déclencherez une révolution ».

« Il y a des sujets difficiles et clivants sur des choix de société ; l’idée était d’exposer des faits en sortant des débats idéologiques ; réfléchir à d’autre modèles, d’autres ressources énergétiques… » « souvent on ne retient que ce qui alimente un désagrément connu »

Le 16 septembre Sylvain Tronchet a enquêté sur les dérives du CESE En effet, il y a les auditeurs qui s’insurgent contre ces « pantouflards », comme Gilles appelle les membres de cette institution : « Je commence à saturer, ajoute-t-il, de ce genre de petits arrangements à tous les étages qui risquent bien un jour d’amener au pouvoir des illuminés qui surferont sur la vague des « tous pourris ». Et Etienne écrit : « Ce n’est pas le réformer qu’il faut, c’est le supprimer. Cela ferait économiser beaucoup d’argent et serait un avertissement pour les autres chambres : moins d’absentéisme, moins de triche, moins de salaires mirobolants ». Par ailleurs, d’autres auditeurs trouvent, que vous avez visé les syndicats. Vincent nous écrit : « Pourquoi cette info sort-elle maintenant et dans quel but ? Il y a longtemps que le système dure. Comme par hasard une manière de discréditer les syndicats et de leur faire perdre toute crédibilité »

« Qui sait comment fonctionne cette chambre qui doit être réformée par l’Etat ? personne ne le sait à part les intéressés, il était donc légitime d’enquêter … »  » on peut comprendre ces réactions et ces critiques à l’encontre des syndicats… cette influence des syndicats au sein du CESE et le cas Laurence Parisot a également été abordé  côté patronat… »

A noter la réaction d’un syndicaliste, membre du Conseil économique, social et environnemental, Gérard Aschiéri, représentant de la FSU. Il reconnait que « votre enquête contient des choses exactes et soulève de vrais sujets, comme l’absentéisme – encore qu’il y ait matière à discussions -, nous écrit-il et il ajoute : « Pourquoi ne pas avoir parlé de l’avis du Conseil sur les travailleurs détachés qui inspire largement Emmanuel Macron ? Ou celui sur le climat, le numérique, etc ? ».

« La plupart des rapports produits par le CESE restent lettre morte… » exemple le rapport sur les travailleurs détachés qui est d’ailleurs évoqué dans l’enquête… »