Beaucoup de réactions d’auditeurs aussi après le dramatique accident d’autocar de Puisseguin ce 23 octobre et les éditions spéciales sur France Info.
Pour commencer – et cela devrait déjà répondre à certaines questions concernant la spécificité d’une radio d’information continue -, à quel moment France Info est-elle passée en édition spéciale et comment tout cela s’enchaine-t-il pour les présentateurs et les reporteurs?
Sur ce type d’événement, les choses vont très vite: le matin, l’information tombe (au moins 32 morts) et pas d’hésitation (tout le monde a en tête la catastrophe de Beaune en 1982) : l’organisation de l’antenne de France Info permet de démarrer très vite.
Mais pour les premières interventions, la chaîne n’avait personne sur place. Comment dans ce cas obtenir des informations ?
Grâce à la mobilisation d’une rédaction et au réseau : service police/justice de France Info, France Bleu, le bureau de Toulouse, après la vérification des informations, notamment, auprès du Ministère de l’Intérieur. Les reporteurs du réseau Bleu sur place sont immédiatement mobilisés et les reporteurs de Paris (de tous les services) « détournés » de leur mission en cours.
Quelques réactions d’auditeurs. D’abord, ceux qui, comme Alain, écrivent au Médiateur : « Les journalistes et reporteurs qui ne savaient pratiquement rien se sont succédés à l’antenne pour répéter exactement les mêmes choses et dans les mêmes termes ». C’était vendredi matin.
France Info est une radio d’info continue et de Service Public: « on n’est pas une radio comme les autres« . Les informations sont répétées, car à tout moment, de nouveaux auditeurs viennent retrouver la chaîne, répétées et complétées au fil des heures, voire des minutes…
Il y a les auditeurs, comme Michel, qui s’énervent : « Vous voulez connaître les causes de l’accident et vos journalistes mènent l’enquête, alors qu’ils n’ont ni les éléments ni les compétences pour le faire ». Ce ne sont pas eux qui mènent l’enquête…
Sur place les jounalistes interrogent les gendarmes, les pompiers, les policiers et, avant même que cela soit officiel, peuvent donner des informations.
Beaucoup de reproches aussi sur les interviews d’hommes politiques diffusées à l’antenne et qui ont eu des « attitudes indignes » par rapport au drame. Par exemple, Noël Mamère, particulièrement visé par les auditeurs : « A quoi sert de donner la parole à ce monsieur qui n’avait comme seul objectif, nous écrit Pierre, de faire de la politique politicienne sur un sujet aussi tragique »
Lui donner la parole était légitime: c’est un élu de la région qui connaissait l’endroit de l’accident. Il était en direct et il a voulu répondre également de « manière politique ».
Retrouvez l’article du Médiateur Que dire de l’accident d’autocar ?