Mardi, la révélation des faits de maltraitance subis par un enfant placé en foyer à Paris a suscité un choc. Une vidéo, portée à la connaissance de tous par Aurélien Thirard, journaliste au service police-justice de Franceinfo, montre un petit garçon de huit ans, placé en foyer, humilié et tondu de force par des éducateurs. Messages d’auditeurs :

Je souhaite remercier Aurélien Thirard et les autres journalistes qui ont mis en lumière l’histoire de ce petit garçon (8 ans !…) tondu dans un foyer de l’ASE. De tout cœur, j’espère que ce reportage aidera à faire entendre la voix de ces enfants que, allez comprendre, nos politiques n’écoutent jamais.
Bonne continuation dans cette voie exigeante et qui nous tire vers le haut.

Cette affaire prend enfin la dimension quelle devrait ! Mais que de temps perdu depuis le mois de février !
-les collègues qui voient la vidéo dès qu’elle est mise sur WhatsApp se posent des questions… mais n’alertent pas.
-l’enseignante qui connaît certainement le statut de l’enfant l’autorise à garder son bonnet en classe… mais ne lui demande pas pourquoi il est rasé ou alors l’interroge mais elle n’alerte pas
-le juge qui suit l’enfant reçoit un signalement, mais ne réagit pas
La chaîne des responsabilités va bien au-delà des pseudo éducateurs sur la vidéo.

Je viens d’écouter le sonore sur Franceinfo de Lyes Louffok membre du Conseil national de la protection de l’enfance (CNPE) et éducateur spécialisé. Il était en colère, une indignation contenue mais perceptible et surtout salutaire contre l’état, la mairie de Paris. Les ASE ne sont pas contrôlées, j’ai cru comprendre que les éducateurs ne sont pas contraints d’avoir suivi de formation pour être embauché. J’avais vu un documentaire sur ARTE à propos d’un foyer d’ASE où de jeunes filles fuguaient et se prostituaient, au vu et au su du personnel impuissant notamment parce qu’aucune loi ne permet de maintenir ces très jeunes filles enfermées le soir. Il manque un peu plus d’1 milliard pour les ASE.

Cette information est glaçante ! Cet acte odieux sur un enfant de 8 ans, c’est plus qu’une punition, c’est de la maltraitance et de l’abus ! Pauvre gamin ! J’en suis toute retournée !

Honteux et très choqué par ce reportage. Éducateurs licenciés et interdiction de travailler près d’enfant. Aucun contrôle dans ces foyers et familles d’accueil ! Que pouvons-nous faire ?

Il aura fallu que cette affaire soit médiatisée pour que des actions se mettent en place. Quid des affaires non médiatisées ?

C’est terrible. J’en avais les larmes aux yeux en attendant ça ce matin, repris sur France Inter. J’espère que ces « éducateurs  » vont être virés. C’est de la maltraitante assumée. Ils n’ont absolument rien à faire dans ce métier.

Ce n’est pas une question d’argent mais de moralité, de compassion, de patience. Ce sont des attitudes de sadiques qui s’attaquent à des êtres en souffrance, comment peut-on ramener cette affaire au montant du salaire. Bien que cela soit important, l’éthique n’a rien avoir avec l’argent, je veux le croire et bravo aux journalistes qui ont mis en lumière ces comportements monstrueux. Réveillons-nous ! Nos enfants, ceux de la France sont en danger.

Le problème du petit garçon tondu (peine d’infamie traditionnelle sous l’Ancien Régime et à la libération) n’est pas uniquement celui de budgets et de formation, mais bien celui de salopards qui peuvent passer à l’acte. Ne pas négliger cette problématique du mal banal.
Un auditeur historien.

Depuis 24h, les radios de Radio France donnent une information à propos de la maltraitance d’un enfant. On parle d’éducateurs comme étant les responsables de cet acte. En tant que professionnels de l’information, pourriez-vous avoir la rigueur de préciser si ces personnes sont en situation de « faisant fonction » d’éducateur, ou s’il s’agit de personnels formés et diplômés. Merci pour le respect d’une profession déjà souvent en souffrance.