Je suis toujours très surprise quand des journalistes disent « Bon réveil » à 8h du matin. A 8h, quasiment tous les Français sont levés depuis longtemps, les enfants sont déjà déposés à l’école, au collège et au lycée, les étudiants sont sur les bancs de la fac, les travailleurs sont à l’usine, beaucoup d’employés sont à leur bureau, tout cela après avoir fait des trajets, longs parfois, avoir affronté la circulation, géré la logistique familiale, etc. Après tout ça, entendre le naïf « Bon réveil » destiné à quelques intellectuels parisiens qui se lèvent tranquillement à 8h me choque un peu.
Pensez s’il vous plaît à tous les Français qui se lèvent tôt et qui avant 8h ont déjà une partie de leur matinée derrière eux et dites simplement « Bonjour ». Cela sera plus approprié et ne montrera pas si nettement le décalage entre les rythmes de vie des uns et des autres !

Entendu ce matin à la radio, le journaliste annonçait : il est 06h21 (Six heures vingt et un). Non, on ne dit pas six heures vingt et un parce que derrière vingt et un, il y a des minutes… (mot féminin). Et idéalement, on fait une phrase complète : il est six heures vingt et une minutes.

En tant que prof de maths, je dois régulièrement me battre pour que mes élèves ne confondent pas les chiffres (de 0 à 9) et les nombres (écris avec les chiffres). Ce matin votre reportage sur la vente de carburant à perte mentionnait à de nombreuses reprises le «chiffre» mis en avant, qui est le nombre 47. Merci d’essayer de nous épauler : je vais devoir diffuser le reportage à mes élèves pour leur souligner ce qu’il ne faut pas faire.

Il serait souhaitable que les journalistes prononcent correctement « Arc de triomphe » et non “Arque de triomphe”.

Vous serait-il possible d’arrêter la novlangue comme « faire société », « faire machin truc » ? C’est moche et administratif.

Je voudrais marquer mon mécontentement concernant les dérives de la langue française constatées dans les commentaires de certains de vos journalistes et / ou invités. Il y a déjà 2 ou 3 ans, je constatais des  » moins pire » dans le vocabulaire de certains journalistes. Hier soir, j’écoutais dans ma voiture en rentrant du travail un reportage sur la crise des migrants arrivés à Lampedusa; le journaliste interroge l’invité, écrivain et prix Goncourt 2004, en lui demandant si la situation risquait de « s’empirer » ….!!! Et l’invité de répondre qu’effectivement la situation allait « s’empirer ». J’ai immédiatement changé de station de radio tellement mes oreilles me faisaient mal. Voilà c’était un « coup de gueule » d’une simple infirmière attachée à sa langue maternelle .

J’apprécie particulièrement les entretiens de France-Info de 8h30 par la qualité des questions posées. Par contre, comme ce matin encore, la formulation m’interpelle : ON fait Koi? ON fait Komment? Incompréhensible que cette faible forme abime le fond…Malheureusement, cette « mode » se retrouve chez de trop nombreux journalistes. Pensez trente secondes à l’impact de ce nouveau « parler français » sur des élèves, étudiants…Il était une époque où le devoir du service public était d’informer, éduquer et divertir…Les mêmes journalistes se désolent de la faible qualité de notre système éducatif…cherchez l’erreur.

J’entends ce matin sur France Info que certains reprochent à notre ministre des Finances une « politique de la gribouille », ce qui n’a aucun sens. Gribouille, même par la suite éventuellement substantivé et encore plus rarement adjectivisé, est un personnage masculin de Georges Sand, ce niais qui se protège de la pluie en se plongeant dans l’eau. Disons donc alors : une politique de Gribouille (ou une politique à la Gribouille).

J’écoute toujours le téléphone sonne avec beaucoup d’intérêt…bravo, mais signalez à votre journaliste qu’on dit caparaçonner et non carapaçonner… même si tout le monde a compris !!!

Ce soir “Le Téléphone sonne” était consacré aux énergies renouvelables. Comme toujours, elle a été fort intéressante. Je vous écoute souvent.
Pour qu’elle reste de grande qualité, je me dois de vous signaler que j’ai cru entendre à deux reprises une faute de français. Le mot correct est « caparaçonnage », dérivé du substantif « caparaçon : équipement ornemental ou protecteur destiné aux chevaux ». Il ne dérive pas de « carapace : revêtement dur qui couvre tout ou partie du corps de certains animaux ». Cette erreur s’entend fréquemment, c’est pourquoi notre cerveau peut l’enregistrer à notre insu et la répéter.

Pourquoi votre présentateur dit-il tout le temps : « mais alors », ou « justement », qu’il combine de temps en temps en « mais alors, justement » ?

Est-il possible de ne pas reprendre la faute de français : Convenir => ÊTRE convenu et non AVOIR convenu.

Dans l’émission de ce jour à midi, la journaliste a employé deux fois le mot »chier » ; ce n’est pas la première fois qu’il y a un « relâchement » du langage dans cette émission certes comique mais ce n’est pas pour autant que l’on doit mal s’exprimer. Est-ce que c’est pour faire « bien » moderne ? Comment ensuite s’étonner du langage incorrect des jeunes et élèves dans les relations sociales ?
Par ailleurs j’en profite pour exprimer un autre avis, sur le fait qu’elle parle souvent de TikTok ; or on sait que la Chine elle-même limite l’accès à ce réseau pour les jeunes et qu’il y a des doutes exprimés sur l’action de ce réseau et de ses contenus.
Salutations et malgré tout, France inter est notre radio du matin au soir.

Pourriez-vous inciter vos journalistes à utiliser des mots et expressions entiers. Exemples : impro ou les Champs pour l’arrivée du Tour de France?

Il y en a un peu marre de votre charabia globish à France Culture. Nous savons que vous évoluez dans des milieux parisiano parisiens ultra branchés ou la novlangue du pouvoir managérial de la « start up nation » a cours, malheureusement vous êtes tenus de parler le français sur le service public de Radio France et un français correct voir châtié sinon à quoi bon France Culture ?

Depuis le début de votre émission vous parler de gamins et de profs.
Merci de respecter les personnes que vous évoquez ; un élève et non pas un gamin, un professeur et non pas un prof. Ces qualifications nuisent à la bonne tenue de votre émission.

Ce samedi 16 septembre à 8h45 sur France inter j’entends  » les températures restent chaudes  ». Or les températures sont des nombres qui ne sont donc ni chauds ni froids. Merci de bien vouloir employer le terme correct : « BASSE ou ÉLEVÉE »

Pouvez-vous demander à la direction de France Inter (et de Radio France en général) d’interdire absolument l’usage du terme « humilié » quand une équipe perd avec un gros écart au score. J’ai entendu il y a quelques semaines l’un des journalistes d’inter commenter une défaite en rugby en disant que telle équipe avait été « humiliée » par telle autre ! Personne n’a été « humilié » ! L’humiliation est bien souvent, fort heureusement, un délit grave. En ce moment, sur Inter, des sportifs de haut niveau témoignent des humiliations traumatisantes dont ils ont été victimes enfants ou ados de la part d’entraîneurs ayant abusé d’eux (France Inter ce jour entre 13h30 et 14h00). Que vos journalistes aient TOUS la décence de ne pas contribuer au développement médiatique d’une culture de l’humiliation en utilisant des mots complètement inappropriés.

Lors du journal, la journaliste a développé le sujet de la catastrophe en Lybie. Au delà du drame j’ai été affligée de l’entendre répéter l’expression « moins pire ». Toujours agréablement surprise par les contenus variés et intéressants de France Culture, mon enthousiasme est retombé en entendant ce barbarisme énoncé par une journaliste.

J’ai entendu ce soir 2 fois l’utilisation de l’expression « baiser volé » pour évoquer l’affaire Rubiales.
Je trouve ce choix particulièrement maladroit, pour ne pas dire plus.
Parler de baiser forcé serait plus approprié : cette notion un peu romantique de baiser volé n’est vraiment pas adaptée aux faits et à tendance à les adoucir.

Vous écrire est la manifestation de ma déconvenue. Et de mon exaspération parce que c’est du temps à y consacrer. L’espoir aussi, peut-être, de susciter un peu de vigilance de la part des journalistes et animateurs du service public, à propos d’un tic de langage auquel ils n’ont su échapper depuis plusieurs années : l’emploi très souvent déplacé de l’expression « on est sûr », au lieu de ses avantageuses possibilités de remplacement. Emploi incorrect mais surtout un peu stupide. On est vite sur une pizza ou sur une réforme des retraites etc… Du reste, espérer caractériser son propos par un ultra formatage du langage n’a pas de sens. Et si jamais, il s’agit d’une absence de conscience et de réflexion, alors c’est plus préoccupant encore. Je n’ai jamais écouté aucune chaîne de radio privée. Je n’écoute (tais) que Radio France. Cependant, fuyant, par exemple, le tsunami verbal qui s’empare des antennes à l’approche de tout événement sportif sensé concerner la France entière, ainsi que les émissions trop consensuelles à flagorneries promotionnelles bien souvent, le champ de mon possible audible sur le service public s’est forcément réduit. Ces tics, abus, familiarités et facilités de langage de certains journalistes et animateurs, même s’ils ne sont pas légion, ni même fondamentaux, ne peuvent que contribuer à m’éloigner plus encore. Désormais, je France Info le temps d’une douche. Je France Inter de ci de là mais j’ai réduit la voilure. Je France Culture encore.
Je ne suis ni maniaque, ni intégriste, ni grincheuse, je ne m’ennuie pas et suis très occupée, mais je rêve, au tout petit niveau de préoccupation que représente aujourd’hui bien souvent un usage affuté des mots, qu’au moins ceux qui ont du sens, le fassent. Et non le contraire. Dans le même registre, je pourrais citer la boursouflure du très répandu « en termes de ». Et du côté de nos dirigeants ou politiques, l’insultante vacuité du « j’assume », en lieu et place de toute argumentation et ouverture au débat. Mais c’est une autre histoire. Croyez bien qu’en terme d’aimable conclusion, on est sur une formule de politesse