Je suis une enseignante pressée d’être vaccinée car tous les jours en contact avec des adolescents qui malgré tout ne suivent pas toujours les gestes barrières. Ne pas proposer une vaccination aux enseignants alors que le but est de maintenir les écoles ouvertes est un manque de respect face à des personnels qui jouent le jeu. Pourquoi ne pas ouvrir déjà des places pour la vaccination des enseignants pour le mois d’avril c’est à dire la semaine prochaine… afin d’anticiper. Car si les choses ne sont pas mises en place en amont, il sera difficile d’effectuer cette opération de vaccination ou alors c’est un effet d’annonce… 

Élue à l’éducation dans une ville d’un des 16 départements, je sais l’importance de maintenir pour le bien-être des enfants. Mais il faut dire la vérité : les enseignants et les agents sont épuisés. Notamment parce que l’éducation nationale ne peut pas remplacer les enseignants absents. Dans ma ville, certains élèves n’ont pas d’enseignant devant eux depuis plusieurs semaines ou moins !

Une précision de taille : ce ne sont pas les classes qui sont en demi-jauge, mais les lycées. Concrètement les jeunes sont parfois 37 dans une classe, mais une journée sur 2 : on divise les classes : la 1e moitié le matin par exemple, la 2e moitié l’après-midi. Donc les élèves sont toujours autant dans des salles mal aérées, étroites. Ils perdent la moitié de leur cours pour rien… 

Contrairement au discours gouvernement, lorsqu’il y a 3 cas positifs dans une classe, l’enseignant n’est pas considéré comme cas contact et n’est pas isolé.  Si bien qu’il ne peut pas faire de suivi de ses élèves à distance.  L’enseignant est utilisé comme remplaçant dans les classes où les collègues sont tombés malades.

Je ne comprends pas que l’on dise qu’il n’y a pas de contamination dans les écoles. Ma nièce est AVSH dans une école et c’est l’hécatombe..

Je suis enseignante et depuis quelques semaines (2) nous devons réaliser nos conseils de classe par zoom car pas plus de 6 en un lieu fermé. Or nous sommes présents face aux élèves avec parfois 22 élèves différents cinq à six fois par jour. Et dans la cour je peux vous assurer qu’ils sont rassemblés à plus de 10. Je ris face à l’ineptie, l’incohérence de ces mesures qui ne font que mettre en avant l’impréparation de cette gestion. En tant qu’enseignante je me sens complètement abandonnée par notre Ministre et par ce gouvernement. Et en tant que citoyen ne j’ai honte face à cette compatibilité de la pandémie les morts sont moins lourds que les conséquences d’un confinement pour la population française ! 

En écoutant votre émission de ce soir portant sur la nécessité ou non de fermer les écoles, je ne remarque qu’aucun de vos interlocuteurs ne parle de la situation des internats. Étant personnellement surveillant (assistant d’éducation), je voudrais vous signaler que le port du masque y est évidemment difficile (douches, lavages de dents etc.), ainsi que le respect des règles barrières d’une façon plus large. Même si, comme vos intervenants le signalent, peu d’élèves contractent le virus, il reste que le personnel éducatif est sans aucun doute davantage exposé dans les internats que dans les salles de classe. En fait, il m’apparaît évident que les risques des cantines sont à peu près les mêmes dans les chambres, salles de bain avec douches communes etc… Personne n’en parle, alors j’ai cru bon de vous le signaler : les assistants d’éducation sont clairement plus exposés que les professeurs. Il me semble que c’est un sujet qui passe à la trappe, étonnamment. Alors qu’il concerne un grand nombre de lycées. Je vous remercie par ailleurs pour votre travail, que je suis régulièrement.

Qu’en est-il du remplacement des professeurs vulnérables ! Dans notre village les enfants de CM2 n’ont eu que 3 mois de cours en présentiel ? 

Mail reçu de la directrice d’école maternelle (val de marne) de mon neveu hier soir demandant aux parents de garder leurs enfants à la maison dans les jours à venir : 2 enseignants absents NON REMPLACÉS (il n’y a personne !) … Ce qui entraîne des classes à 55 élèves ! Alors on peut toujours parler de protocoles… 

Votre temps du débat était intéressant mais il eut fallu aussi interroger un responsable collège. La demie jauge devrait absolument être instaurée. Une soupape en attendant que nous soyons vaccinés. Incompréhensible pour nous ce silence sur les adolescents. Ils le comprennent eux-mêmes très bien. Mais leur contagiosité est traumatisante pour eux. N’est-ce pas une raison d’une possible atteinte à leur psyché ?

Ma fille de 40 ans est institutrice en dernière section de maternelle dans une école du 13e arrondissement de Paris. L’un de ses élèves étant porteur du coronavirus a été remis discrètement à sa famille et la consigne de la direction de l’établissement a été : ne pas avertir les autres parents pour ne pas créer de panique ! Pendant ce temps, les instituteurs qui côtoient quotidiennement ce genre de risque majeur d’infection au Covid ne sont toujours pas prioritaires à la vaccination, et donc pas protégés.

Quand va-t-on parler du taux d’incidence dans les collèges et lycées en Ile-de-France. Sachant que la plupart des lycées étaient en 1/2 jauge depuis novembre ! Ça flambe !!! Journalistes faites votre travail svp.

Qu’en est-il de la contagiosité des élèves de maternelle et d’élémentaire par rapport au variants car on a entendu tout et son contraire sur les écoles. On prétend tjrs que nous sommes les meilleurs d’Europe sans que personne ne le vérifie !!!…

Comment peut-on penser que la contamination va diminuer avec ce (pseudo) confinement sachant que les cas Covid sont exponentiels dans les écoles, collèges et lycées et que la politique actuelle de l’éducation nationale est de ne prévenir les parents qu’à partir de… 3 cas Covid !!! Arrêtons de parler de contaminations hors école. Les enfants sont des vecteurs du virus très opérationnels !