J’écoute beaucoup France Inter et c’est la première fois que je vous écris car pour la première fois il me parait évident que vous avez sciemment évité depuis le début de l’épidémie de faire une enquête sérieuse et des débats contradictoires sur ce qui se passe à Marseille, les résultats annoncés sur la ville par le professeur Raoult et son équipe, l’utilisation réelle de la chloroquine, sa dangerosité supposée etc. A 2 reprises l’animatrice de votre émission a coupé des personnes qui souhaitaient évoquer ces thèmes beaucoup plus brusquement qu’elle ne le fait d’autres fois. Quand la chloroquine est évoquée sur vos ondes c’est toujours pour affirmer qu’elle n’a pas de résultats probants, sans vous pencher sur les résultats affichés à Marseille. Qu’ils soient critiquables ou pas cela méritait de le vérifier ou d’en parler. C’est toujours aussi pour dire qu’elle est dangereuse, sans évoquer le fait que des milliers de gens en prennent tous les jours pour voyager, sans évoquer non plus ni donner la parole aux nombreux médecins qui la donnent.

J’entends au journal de 8h du 15.05 la phrase suivante : « Le sort de l’hydroxychloroquine semble maintenant scellé ». Comme si les deux études en question étaient la vérité. Vous ne vous demandez même pas si le protocole utilisé est le même que celui du Pr. Raoult. De plus, vous passez sous silence les résultats obtenus à Marseille par rapport aux autres villes.

Aujourd’hui, en boucle sur franceinfo, deux articles montrant l’absence d’activité de l’hydroxychloroquine. On aimerait la même conscience professionnelle pour relater les articles qui montrent que cela sauve des vies, mais bizarrement, aucune info sur ces articles. La réalité, c’est que vous devriez faire preuve d’une grande prudence, car la question n’est toujours pas tranchée… Informer oui, mais pas de manière biaisée.

Je suis atterrée d’entendre la façon dont est abordé le sujet sur le traitement proposé par le Prof. Raoult contre le Covid19. 
1ère réflexion : le traitement de l’équipe du Prof Raoult est une bi-thérapie : anti viral Hydroxychloroquine pendant dix jours avec antibiothérapie Azythromycine pendant les cinq premiers jours. L’étude évoquée par votre journaliste ce matin ne semble pas reproduire cette médication, donc serait caduque. 
2ème observation : depuis le début, il est clairement établi que cette bithérapie n’est à prescrire qu’avant la phase inflammatoire de la maladie, et donc pas du tout en phase de pneumopathie. 
3ème réflexion : nous savons très bien que des études peuvent être biaisées et menées à charge. Ce n’est pas nouveau !  Laissons l’ensemble de la communauté scientifique tirer les conclusions des travaux après croisements des résultats multiples et divers. Une seule étude ne prouve rien, dans un sens comme dans un autre ! En effet nous pouvons tirer ainsi de notre chapeau des études aux résultats contradictoires. 

Je réagis vivement à l’article démontrant une nouvelle fois « l’inefficacité de l’hydroxychloroquine ». 
Je trouve foncièrement malhonnête ce parti pris visant à clore le bec à cet infâme Raoult à l’aide de manipulations plus que douteuses. L’article compare deux choses dissemblables : une administration d’hydroxychloroquine seule et un protocole qui associe un antibiotique, l’azythromicine dont le professeur Raoult reconnaît maintenant une prévalence dans la combinaison des deux. Cette distorsion de l’information amène donc à penser que « on vous l’avait bien dit, Raoult est un charlatan ! » 
Quand donc allez-vous cesser ce tir de barrage ? Qu’avez-vous à y gagner, si ce n’est faire la démonstration de votre partialité au profit de la classe dirigeante qui tente d’imposer jusqu’à la façon de subir cette épidémie ? 
Je suis, jusqu’à présent, un amateur de votre station. La déception et la lassitude me gagnent quand je lis et entends vos prises de position depuis le début de l’épidémie.  
De plus en plus de « journalistes » se transforment en guides de conscience : ce n’est pas leur rôle ! Qu’ils se contentent de « rapporter » l’information : nous nous débrouillerons avec le reste, l’analyse, la compréhension. 
Merci de faire appel à notre intelligence, pas à un éventuel esprit de soumission qui, peut-être, sert des intérêts que vous représentez… 

Cela fait plusieurs fois que je lis et entends des informations sur des études qui invalideraient l’utilisation de la hydroxychloroquine comment médicament améliorant l’état des patients atteint du coronavirus. Ceci est tout à fait envisageable et je ne juge nullement de la compétence des médecins. Cependant, ce diagnostic reste imprécis et vos informations par la même. Le traitement proposé par le docteur Raoult, dont je ne juge pas non plus de la qualité. Je ne suis pas médecin, associe l’hydroxychloroquine à l’azitromicine. C’est, il me semble, ce traitement qu’il faut évaluer et non l’hydrochloroquine seule. Et/ou bien évaluer l’azitromicine seule pour en connaitre son efficacité. Soit les médecins n’ont pas fait cette démarche, soit ce sont vos comptes-rendus qui sont incomplets. Dans tous les cas il serait judicieux de le préciser.

Le sujet est chaud, je sais, et il est d’autant plus important de ne pas dire de bêtise. Or le titre de votre article « Une nouvelle étude médicale française démontre l’inefficacité de l’hydroxychloroquine » est très peu scientifique. Il aurait fallu titrer « Une nouvelle étude médicale française NE démontre PAS d’efficacité de l’hydroxychloroquine ». Il est possible de démontrer l’effet d’une molécule, d’un phénomène etc… Mais jamais vous ne pourrez démontrer que, par exemple, le yéti n’existe pas : jusqu’à présent, on n’a pas apporté de preuve de son existence, c’est tout. Dans le cas présent, rien n’empêchera vos contradicteurs de dire que l’étude n’a analysé qu’un aspect insuffisant de la question, a évité la situation médicale qui aurait permis de montrer un effet bénéfique de la chloroquine etc… Et ils auront raison : vous avez affaibli votre position. Cela dit, je vous remercie pour l’ensemble de vos infos, qui en général, tiennent bien la route.