Au 13/14 ce jour, vous êtes en boucle sur le sujet de l’attaque au couteau à Arras.
Certes l’information est importante, mais vous n’avez aucun élément à donner. Quel est l’intérêt de passer tout votre temps là-dessus, avec des prises de parole successives qui disent toutes n’en savoir pas plus pour le moment ? Ou des descriptions inutiles de l’activité aux abords du lycée.
Attendez d’avoir des informations pour nourrir vos sujets ! On s’en fiche que les sujets soient chauds dans l’actualité, s’il n’y a rien à dire dessus ! Comme s’il n’y avait pas assez de sujets d’actualité à traiter en ce moment….

Ah, cette manie de faire une « Édition spéciale » dès qu’il se passe quelque chose de grave !!! Sur le principe, pourquoi pas, mais dans le cas d’aujourd’hui, le 13 h de France Inter a été caricatural : A 11h, un professeur de français est assassiné au lycée d’Arras. C’est un drame, nul ne le conteste. Mais à 13 h, les journalistes ne disposent que de très très peu d’informations. Trois ou quatre, au maximum, qui vont être rabâchées, répétées en boucle, et comme il faut « faire une spéciale », le présentateur va meubler comme il peut, en interrogeant des gens qui n’ont rien à dire de plus que les fameuses quatre infos. On n’écoute pas France Inter pour avoir ça. Au bout de 15 minutes, on a fermé le poste, agacés. Ce que nous ne faisons jamais d’habitude. Je m’incline, bien sûr, à la mémoire du professeur assassiné.

Je suis atterrée à l’écoute de l’édition spéciale suite au meurtre du professeur d’Arras. Pourquoi ne pas attendre d’avoir de l’information de fond à nous livrer, des analyses, du recul, au lieu d’occuper l’antenne juste pour l’occuper, avec des suppositions, des questions et des témoignages sans intérêt ? Le résumé donné dans le journal de 14h suffisait pour informer pleinement l’auditeur. S’il vous plait ne tombez pas dans ce travers, on attend autre chose du service public.

Est-il nécessaire de faire une édition spéciale sur le meurtre de ce malheureux professeur à 13 h alors que les faits ont eu lieu à 11 heures, alors que vous n’avez pas d’autres informations à proposer que la sidération des gens, l’heure d’arrivée des officiels et l’heure à laquelle ils sont partis, les critiques sur le fonctionnement et la surveillance des fichés S, ce qui ne permettra jamais d’empêcher un individu décidé, organisé ou psychiquement dérangé de passer à l’acte , tout en guettant la sortie des malheureux gamins qui ont été confinés pendant deux heures et le soulagement des parents qui viennent les chercher ?
Aucun intérêt pour une réelle information différente.
L’événement est bouleversant, il n’est hélas pas nouveau, mais l’information n’a pas besoin de ce qui s’apparente à du voyeurisme ou à une volonté qui ressemble sans aucune réflexion au seul souhait d’occuper l’antenne.
Revenez à ce qui faisait l’ADN de France Inter, soit une information distanciée, avec des intervenants susceptibles de provoquer une réflexion et un peu de recul.

Pourquoi faire une édition spéciale sur un évènement certes dramatique, mais sur lequel vous n’êtes pas capable de faire plus que de relater les faits, à savoir qu’il y a eu une attaque mortelle dans un lycée suivie de l’arrestation d’un suspect.
Tout ce que vous dites d’autres sont des conjectures…
Pourquoi ne pas faire part des évènements et d’humblement attendre d’en savoir plus pour parler ?

J’ai 33 ans dont 32,5 ans d’écoute de France Inter. Un fidèle de la chaine. Je voulais vous faire part de ma tristesse et agacement du traitement de l’information du journal de 13h ce vendredi 13 octobre 2023, « édition spéciale ». France Inter n’est pas une chaine d’infos en continue.
Pendant 45 min j’ai entendu une succession de témoins aux récits creux, de pseudos experts qui n’avaient aucune analyse à apporter (la syndicaliste par exemple), nous avons entendu des journalistes en direct qui n’avaient pas grand-chose à dire, à part nous dire que le Ministre arrivait et des pompiers étaient sur place ! (Oh quelle surprise !) et nous répété en boucle les mêmes éléments de faits. Il aurait été plus pertinent de consacrer 15 min en rappelant les faits et de terminer en nous renvoyant sur le journal de 19h avec de vrais reportages structurés et à forte valeur ajoutée et pourquoi pas un « téléphone sonne » dédié à la tragédie. C’est d’ailleurs de cette manière que par le passé, vous aviez l’habitude de traiter ce genre d’événement. L’information ce n’est pas de la réaction à chaud. C’est une analyse, une prise de hauteur sur les évènements, du sang froid. Cette dérive du directe à tout prix, du sensationnalisme, du scoop à tout prix, est décevante et fait perdre à France Inter son « originalité » et sa valeur. Je vous remercie du temps que vous avez pris à pour lire cet email et j’espère que ma remarque pourra être remontée à l’équipe du journal. Un immense merci.