Éoliennes : le vent tourne ? Indispensables pour s’affranchir des énergies fossiles ou fausse bonne idée pour l’environnement ? Le parc éolien grandit, mais fait de plus en plus débat. Et vous, qu’en pensez-vous ?
Des réactions d’auditeurs à la suite du Téléphone sonne du 22 juin, à retrouver ici :

Eoliennes dans la Somme : trop c’est trop ! Au début, j’étais tout à fait favorable aux éoliennes mais maintenant je suis opposée à ce que c’est devenu. Les Hauts-de-France en général et la Somme en particulier sont envahis de ces machines de plus en plus hautes. Malgré une opposition de plus en plus vive des habitants, les promoteurs et gouvernement persistent à vouloir continuer à en implanter. C’est le cas dans ma commune de la Somme à Monsures où malgré une étude de la MRAE signalant l’encerclement et la saturation des villages un projet a été accepté par la préfecture même s’il est situé juste derrière à moins d’un km d’un château inscrit. Les maires des petites communes sont favorables parce que cela rapporte au budget communal mais aussi souvent parce que cela leur rapporte personnellement en tant qu’agriculteurs. Comme un bon nombre d’habitants, je regrette le manque d’écoute de la part du gouvernement. Qui accepterait de vivre au milieu de plus de 320 éoliennes dans un rayon de 20 km comme c’est notre cas ? Le jour ça tourne dans tous les sens et la nuit ça clignote comme dans un aéroport. Pour les habitants des grandes villes qui n’en voient pas les effets, les éoliennes c’est peut-être bien mais pas pour nous !

Voici un extrait de ce que j’écrivais au Président de l’enquête publique, lors de l’implantation d’un parc éolien.
Le vent présente des avantages considérables : il est gratuit, local, inépuisable, sans aucun danger (dans ce cadre) pour la santé et l’environnement.
L’air présente les mêmes qualités, par ailleurs sa composition n’est ni altérée ni modifiée et de plus il n’est pas consommé. Il ne génère aucun déchet. Il est renouvelable à l’infini. La pérennité de cette source énergétique est incontestable.
La position des opposants est parfaitement légitime, tout autant celle qui consisterait à présenter un contre-projet de production énergétique pour les vingt ans à venir sur ce territoire.

Dans l’impact environnemental des éoliennes, il convient de ne pas oublier les importantes longueurs de câbles électriques pour raccorder la production des éoliennes à un poste source EDF, des câbles enfouis constitués très certainement de cuivre. J’ai pu constater dans mon métier de gestionnaire de routes départementales des longueurs de 17 km (voir 34 km dans un projet encore non abouti) pour raccorder la production de seulement 6 éoliennes.
Il me semble que la production de cuivre n’est pas sans poser des problèmes écologiques.

C’est chouette de prévoir le remplacement du parc nucléaire, mais avant de compenser la production, peut-on d’abord faire la chasse au consommation inutiles, par exemple les bâtiments entiers de bureau dont les lumières et ordinateurs sont allumés jours et nuits. Est-ce qu’une taxe exponentielle en fonction du gaspillage pourrait être mise en place ?

J’invite les opposants aux éoliennes à proposer leur région pour recevoir les déchets nucléaires induits par les centrales voire à solliciter l’implantation d’un EPR !

L’éolien est une source indispensable et technologiquement intelligente.
La simplicité technologique que présente l’éolien est une solution indispensable à la transition énergétique.
L’éolien est accepté en territoire, seulement une minorité s’y oppose par obscurantisme.

Vents de contestation, souvent violents, des habitants en milieu rural, là où s’implantent les éoliennes. J’ai découvert cela récemment sur un territoire de la Vienne : des pancartes « non éoliennes » partout, des habitants en guerre avec virulence, des villages déchirés en deux, un déni démocratique avec des projets qui s’imposent en force, de plus en plus d’élus qui prennent position contre, des craintes multiples qui s’expriment (dévalorisation des biens immobiliers, nuisances visuelles et sonores, emprise béton importante dans des sols agricoles…)…C’est probablement la seule source d’énergie qui génère autant de colère et de rejet.

Que des discours convenus et jamais aborder les vrais problèmes.
On discute de problèmes périphériques sans jamais aborder divers problèmes de fonds. J’en énumérerai seulement deux mais il y en a tant d’autres ! 1) continuer de faire croire que 5000 éoliennes permettent de fermer un réacteur nucléaire : non ! A aucun moment dans l’émission on a parlé des périodes fréquentes et parfois longues durant lesquelles elles ne produisent pas ! Que fait-on pendant ce temps ? On arrête de cuire le rôti et on allume les bougies, et on se gèle ? Tout parc éolien doit être associé à une production équivalente pilotable ! Donc 5000 éoliennes de remplaceront jamais un réacteur nucléaire ou une centrale à gaz ! Jamais ! Quand cessera-t-on de mentir au peuple ! 2) pour installer le parc offshore au large de la Bretagne, les engins de forage sont en train de créer une pollution par des fuites d’huiles hydrauliques très polluantes ! Ne me dites pas qu’aucun Breton ne vous a pas appelé pour vous en parler !

Avec la multiplication des projets de parcs éoliens en mer, quid des impacts cumulés sur l’avifaune migratrice ainsi que sur les mammifères marins. Cet aspect est négligé par les promoteurs éoliens !
Quid de l’artificialisation des paysages et d’un espace naturel jusqu’ici préservé !
Quid du respect de l’avis de la population locale souvent défavorable lors des débats publics mais dont l’avis n’est pas respecté par les commissaires enquêteurs ! Cf Baie de St Brieuc

Le gros mensonge du remplacement de la production stable par le renouvelable.
L’Espagne, qui a implanté beaucoup d’éoliennes, a pris soin de créer parallèlement la même capacité de production que celles-ci par des centrales à gaz ! Et pour cause : le rendement des éoliennes n’est bon que si les vents ont une force suffisante, et on les arrête s’il est trop fort ! La rentabilité est donc très faible. D’autre part, dans les moments où elles ne produisent pas, on doit lancer une production pilotable qui prend le relais. Même un enfant de CM1 peut comprendre que s’il n’y a pas de vent, et qu’on ne peut pas mettre en route une alternative pilotable (donc nucléaire ou fossile), c’est le blackout ! Les promoteurs de l’éolien font valoir des puissances théoriques, qui ne sont jamais atteintes, et surtout, qui peuvent tomber « à zéro » pendant de longues périodes. Il a été prouvé que même en répartissant le parc sur tout le territoire, on peut avoir une absence totale de vents partout à la fois. L’éolien ne peut donc remplacer le pilotable.

Est-ce qu’on pourrait développer l’éolien domestique, c’est à dire des petites éoliennes pour chaque logement où c’est possible ? Ainsi que toute source de production d’énergie à l’échelle domestique, pour viser l’autoconsommation et l’autonomie ? Ne pourra-t-on pas ainsi réduire la pression en besoin de production énergétique à grande échelle ?

La charge des experts de pacotille, la censure des experts.
Depuis quelques semaines de grands experts des têtes couronnées ou de la francité des prénoms mettent en avant un ou deux défauts avérés et ennuyeux de l’éolien pour dénigrer l’entièreté de la filière, sans même aller voir ailleurs, dans les pays où elle est implantée plus densément et depuis plus longtemps, ou en colportant de fausse idée comme celle que nos vieilles centrales nucléaires continueront à fournir sans sourciller ni danger de l’énergie au-delà de 2050 !
À l’inverse de vrais experts de l’éolien ou tout simplement de l’énergie − puisque l’éolien n’est QU’UN ASPECT DU MIX ÉNERGÉTIQUE ET DE LA DÉCROISSANCE ÉNERGÉTIQUE, eux ne sont rarement ou jamais présents sur les ondes, même les vôtres.
On attend en effet toujours l’intervention régulière au milieu des experts de plateaux en épidémiologie, médecine, environnement, etc. de personnes comme Jean-Marc Jancovici et le Shift project. Je parie qu’ils seront encore absents de votre plateau, et même des idées rapportées, alors même qu’ils viennent de publier hier sur leur page Facebook un article dénonçant cette attaque contre les éoliennes, hier !
C’est bien dommage, et cela tombe encore dans l’abrutissement scientifique et technique qui gangrène les media et la France depuis 30 ans au moins.

Je suis depuis longtemps tout à fait favorable aux énergies renouvelables en opposition au nucléaire.
Notamment en faveur des éoliennes.
Mais : pourquoi laisse-t-on des investisseurs privés s’en saisir, qui ne cherchent que la rentabilité, et ne s’embarrassent pas de questions de développement durable : production hors de France et même en Chine, matériaux non recyclables, dépollution,
– qui des remarques de nombreux agriculteurs qui dénoncent des effets très nuisibles autour de leur exploitation ?
– Ce que les éoliennes rapportent aux communes : c’est un jack pot : qui paie cela ? est-ce normal ?
– Dans mon village est sorti un projet de construire une éolienne de 200 m de haut (200 mètres !!!!), investissement d’un fonds de pension : ça rapporte tant que ça ? Heureusement il a été refusé par les communes concernées. Imagine-t-on la masse de matériaux nécessaires, les fondations … Est-ce vraiment écologiquement responsable ?
Merci pour vos émissions ….

Je réagis en écoutant vos interlocuteurs : habitant le Nord-est du Cantal, je constate que les paysages que j’aimais sont saccagés, que nos maisons ne valent plus la moitié de ce qu’elles valaient il y a quinze ans, et que nous vivons un enfer de bruit. Les lobbies semblent une fois de plus tout-puissants et le comble du cynisme me semble atteint quand j’entends une publicité sur inter qui associe le bruit monstrueux de ces engins aux petits cris de plaisir du progrès…. Merci pour vos émissions.

Une enquête publique s’est Terminée hier à Lathus Saint Rémy dans la Vienne (86). 42 éoliennes de 180-200 m de hauteur. 10 zones naturelles protégées à moins de 10km, et un site classé, la vallée de la Gartempe. Notre biodiversité est en danger. Que peut-on faire ?

Il y en a assez d’entendre que l’éolien impose d’installer des fossiles pour « compenser » la production en cas d’absence de vent.
Le RTE en France (grand aiguilleur de l’électricité, organisme qui permet de mettre en équilibre le réseau, donc de faire que production et consommation corresponde, et qu’à chaque fois qu’on appuie sur le bouton, ça marche) dit dans son dernier rapport :
Pitch : A chaque fois qu’une éolienne tourne, c’est une centrale charbon qu’on n’allume pas
Extrait : « La production d’électricité d’origine renouvelable est stable en 2019. Ce niveau de production favorise cette année encore le maintien d’un niveau d’émissions de CO2contenu. La production d’origine renouvelable, qui a un coût variable nul, vient généralement se substituer à des moyens de production d’origine thermique à combustible fossile, plus coûteux et fortement émetteurs de CO2comme les centrales au charbon. Cependant, et même si très peu de ces moyens charbon ont fonctionné cette année en France (voir focus charbon du Bilan Electrique 2019) et du fait de l’interconnexion des réseaux européens, les énergies renouvelables produites en France viennent donc remplacer le plus souvent la production des centrales au charbon situées dans d’autres pays comme la Pologne ou l’Allemagne.
La progression de la production d’origine renouvelable en France vient donc contribuer à un effort collectif, et notamment européen, de baisse des émissions de CO2.On estime que les énergies renouvelables en France permettent d’éviter 5 millions de tonnes de CO2 en France et 15 millions de tonnes en Europe (hors France).

On parle des déchets nucléaires. C’est un vrai sujet.
Mais il est faux d’affirmer que l’éolien c’est « propre ».
Elle vit deux fois moins longtemps ( donc il faut en fabriquer plus) qu’une centrale nucléaire ou thermique.
Quel est le taux de recyclage d’une éolienne ? Les pales en fibre de carbone ne sont pas recyclées par exemple : qu’en fait-on ?
Et enfin on ne parle pas du bruit ! ( dans l’air ou l’eau)

240 m les éoliennes dans le parc du Morvan qui, j’espère ne seront jamais installées. Hérésie totale
Près d’un lac qui alimente des communes
Dans zone boisée…risque d’incendie
Elles ne seront jamais recyclées. De toutes manières les pales ne sont pas recyclables.
Paysage dénaturé dans un parc, c’est le comble !!
Risque pour chauves-souris et oiseaux sachant que nous sommes sur un couloir migrateur. Nous avons eu des cigognes, des grues et autres oiseaux qui se sont posés à proximité.
Danger pour la population avec les infra-sons.

Je suis Conseiller Municipal dans un village qui espère toujours implanter son projet Éolien alors que nous sommes en plein parc naturel, sur 1 site qui mériterait d’être doublement classé historique pour une église et une zone de parachutage stratégique de la ww2 et alors que Engie viens nous expliquer que le gisement de vent n’est pas rentable et qu’ils abandonnent le projet après 15 ans d’études mais on essaie quand même de trouver un repreneur étranger moins regardant sur les rendements mais a l’affût des subventions et désireux de saisir l’opportunité d’un permis de construire déjà accordé et dont les recours possibles seraient terminés

Merci de mettre en perspective : la durée de vie des radionucléides, du fait qu’aucune centrale nucléaire n’a été entièrement démantelée dans le monde (sera-ce seulement possible ??), que les déchets nucléaires produits depuis des dizaines d’années restent un problème insoluble, que les centrales construites en bord de mer ont un avenir incertain face aux projections du GIEC (montée du niveau de la mer), que les sommes astronomiques englouties dans l’énergie nucléaire auraient pu permettre de faire des avancées intéressantes dans les énergies renouvelables…Aucun moyen de produire de l’électricité n’est anodin MAIS tout moyen est préférable au nucléaire, pour l’avenir de la planète, tout simplement . Merci

Le pourcentage de projets éoliens soumis aux tribunaux n’est -il pas un révélateur du défaut d’acceptation sociale de l’éolien ?

Si on remplace Fessenheim 1760 MW par des éoliennes de 2,3 MW (actuellement la taille de base), en prenant le facteur de charge des 2 (75 % pour le nucléaire/25 pour l’éolien), on est à 2300 éoliennes et pas 5000 ; mais ça reste important.
La question, c’est fait-on de l’éolien avec les territoires ou en s’essuyant les pieds sur eux. Il y a de très beaux exemples de projets coconstruits (Béganne, premier parc éolien citoyen en Morbihan) ; c’est ça qu’il faut développer pour qu’il y est, non pas une acceptabilité mais une vraie appropriation

Pourquoi la distance minimale entre l’éolienne et les habitations est en France (500 m) l’une des plus faibles d’Europe ?

Merci de rectifier que le nucléaire représente 70% de la production d’électricité qui ne représente qu’un peu plus de 30% de l’énergie en France. Et rien n’empêchera les énergies renouvelables de remplacer le Nucléaire et c’est déjà le cas dans le monde

Pourquoi les opérateurs font en sorte d’éviter toute concertation avec la population locale ?