« Elle est certes une chance, mais il faut maintenir les accueils physiques. Il faut remettre de l’humain dans la machine », alerte la Défenseure des droits Claire Hédon, invitée du 8h20 sur France Inter ce 5 juillet. Des témoignages d’auditeurs à lire ici
Concernant le tout numérique pour les services publics : non seulement il faut un ordinateur ou une tablette mais il faudrait aussi une bonne connexion internet !!! La 5g c’est peut-être bien mais il faudrait déjà de la 4g partout …
Merci de dénoncer la problématique du numérique qui met également les jeunes, même instruits, donc nous tous en difficulté. Cela montre bien que le contact humain est indispensable. Merci encore de faire parler ce rapport.
Comme cette émission fait du bien. Ancienne responsable d’une plate-forme de démarche en ligne, je retrouve enfin dans les constats faits par votre intervenante, Claire Hédon, mes propres conclusions. Hélas, à l’époque ma hiérarchie me traitait de passéiste. Tout s’est fait à marche forcée, la préoccupation majeure de l’Etat étant de faire des économies d’échelle, l’usager passant au second plan.
Bravo Madame Hédon pour votre action extrêmement utile et, pour le coup, de vrai service public ! J’ai 67 ans et ne suis pas fan du numérique. Souvent je suis stoppée dans mes démarches par cette numérisation à outrance, nouveau mantra des gouvernements technocratiques. Des milliers de personnes sont privées de leur citoyenneté pourtant écrite au fronton de la République. Un autre exemple : un service de radiologie privé qui ne prend d’admission que sur une borne numérique, plus de secrétaire… Sans accompagnement, des patients sont incapables de s’inscrire. Etc… etc comme vous le dites, c’est un tsunami autrement plus parlant que toutes les petites phrases politiques ressassées à longueur d’antenne TV ou radio. A quand le changement utile ?
Directrice d’un centre social en Seine Saint Denis nous sommes dépassés par les demandes d’aides… Nous avons mis en place des permanences d’écrivain public, des aides pour les démarches caf et numériques nous avons des bénévoles pour la CNAM et la CPAM… et cela ne suffit plus… le pire étant que les sites officiels ne fonctionnent pas toujours bien et que souvent nous ne pouvons même pas accéder aux sites….
Je suis « contente » d’entendre enfin un rapport sur ce sujet car cela fait des années que j’entends mes patients se plaindre des services publics sans écoute. Merci Mme Hedon d’exprimer ces problèmes tout haut avec la même véhémence que mes patients.
Je suis un des 550 délégués de Mme Hédon sur le terrain : j’interviens en Maison France Services, en sous-préfecture et en détention… je ne peux que confirmer tous les témoignages avec en plus les difficultés liées au monde rural.
De plus en plus de personnes n’effectuent plus de démarches eux-mêmes du fait de la dématérialisation des démarches administratives, et cette situation accentue l’illectronisme des personnes leur dépendance aux autres, dont les travailleurs sociaux et leurs proches et leur mal être au final leur santé mentale se fragilise, il faut créer des emplois dans ces lieux France service ou/et dans les services publics, il faut éviter les non recours ! Et que la mission du défenseur-de la défenseure des droits se poursuive !
Pour rebondir sur le sujet, je dois dire que même en étant proche des offres digitales et étant encore dans le train de la modernité comme vous dites, donc absolument pas éloignée du numérique, je peux dire que de nombreux services sont inatteignables. Et cela sans parler même de discriminations. C’est dire ! Effectivement, cela met dans des situations très malaisantes. Par exemple, depuis, novembre 2021, aucune indemnité journalière suite à un cancer du sein. Mon dossier est passé dans un CRA (comité de recours amiable). Depuis silence RADIO. C’est de la pure science fiction, les dossiers passent tout bonnement à la trappe et ne remontent pas à la surface (aucun moyen de joindre ce comité). Merci pour ce documentaire et cette interview.
J’habite une commune de 11000 habitants. Je constate que l’état, depuis vingt ans, met de l’argent dans la rénovation des bâtiments, voire même l’édification de nouveaux bâtiments, mais supprime des postes de fonctionnaires. L’hôtel des impôts a été rénové il y a dix ans, a grand coup de millions, mais les postes d’accueil aux impôts ont été supprimés. Cherchez l’erreur… Notre époque privilégie la pierre, le matériel, sur l’humain. Dans mon entreprise (privée), c’est pareil. On investit dans de nouveaux ordinateurs, écran, copieurs… (Ça s’amortit je présume). En revanche les salariés sont en souffrance et les créations de poste sont de l’ordre de la chimère (rien a faire si le poste fait fuir les salariés, ils sont interchangeables et il y a beaucoup de candidats). Il est urgent de remettre la priorité sur l’humain… Arrêtons de privilégier le BTP…. (PS: je peux vous lister la construction du nouvel hôpital, du nouveau conseil départemental, du nouvel hôtel de région, du nouvel ANPE, de la nouvelle médiathèque…) dans ma commune…. Bravo pour vos émissions !