A la suite de la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens ce lundi 13 octobre, les auditeurs ont réagi au traitement éditorial de cette actualité :

Je me réjouissais de la libération des derniers otages vivants israéliens en écoutant votre antenne, et je me suis rendu compte que cette information me touchait plus que l’annonce de la libération des plus de 1900 prisonniers palestiniens.
Je me demandais donc s’il n’y avait pas eu un déséquilibre sur le traitement du sujet. On entend des noms, des histoires côté Israéliens et c’est ça c’est très bien mais on s’arrête généralement au qualificatif de « prisonniers » concernant les Palestiniens. Qui sont-ils ? Tous ces prisonniers sont-ils des criminels ? Y a-t-il des personnes injustement emprisonnées ? Devons-nous nous réjouir de leur libération ? J’écoute souvent votre radio mais ce point me semble assez absent pour comprendre cette situation précise.

Lundi 13 octobre, libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens. Pourquoi n’ont-ils pas le même titre ?
Les otages israéliens ont des noms, des familles, des histoires.
Les prisonniers palestiniens ne sont que des nombres dans des bus.
Je ne comprends pas cette différence de traitement.


J’ouvre la radio ce matin. On se félicite de la libération des otages israéliens, référence est faite à une maman qui va retrouver son fils qu’elle n’a plus revu depuis deux ans. Je pense à leur joie, je pense comment je serais, moi, si on me rendait mon fils après deux ans. Et puis je pense aux autres otages, ceux qui n’ont pas de noms, pas de mères, ceux qui sont « des prisonniers » échangés, sous-entendu des coupables de quelque chose. Ils sont juste coupables d’être Palestiniens, c’est pour cette raison d’ailleurs que femmes, hommes et enfants sont arrêtés et mis en détention administrative sans procès, sans savoir même pourquoi ils ont été arrêtés, des otages mais auxquels on ne reconnaît pas cette qualité parce qu’ils sont Palestiniens. Ils ne sont que des prisonniers sans nom, sans mère qui les attend, sans famille sans patrie. Plus tard, sur une autre antenne, on se réjouit du fait qu’ “un pays respire enfin ». Là non plus, pas un mot sur ceux qui ne respirent plus, qui ne boivent plus, qui ne mangent plus à leur faim, auxquels on a tout détruit, leurs hôpitaux, leurs écoles, leurs lieux de culte, leurs maisons, des pans entiers de leurs familles. Est ce qu’ils respirent eux ? et qui se soucient qu’ils respirent ou pas, ils n’ont même pas de pays…

Un bon quart d’heure concernant le retour des otages (pourquoi pas « prisonniers » ?) israéliens, la joie des familles, etc. C’est normal. Ils étaient enfermés pendant deux ans. Mais pourquoi pas un mot sur celui des Palestiniens qui reviennent après plus de vingt ans de prison ? Je ne comprends pas.

Ce matin j’entends la libération des otages, les commentaires sont émouvants mais un peu dans toujours le même sens, le nom des otages, leurs vies etc, une personne dit très émue, derrière les otages il y a des vies, bien. Mais derrière les (quelques) 67 000 morts des bombardements israéliens à Gaza, il n’y a personne ???

Ce mercredi matin autour du 6-9 vers 8 heures vous avez consacré un long reportage à la libération des “otages israéliens” allant même jusqu’à préciser que certains bénéficieront de conseils de diététique alors que vous avez mentionné leur bon état général. 
Rien de tout cela pour les “prisonniers palestiniens” dont vous ne dites rien de personnel et rien sur leur état de santé. Est-ce parce qu’ils sont bien plus nombreux que les “otages israéliens” ? 
Vous parlez toujours de « prisonniers palestiniens » alors que la plupart ont été arrêtés sans motifs. Quelle différence avec des otages ?