Ce matin je me réveille les yeux verts embués.
Françoise Hardy était la beauté sur terre et l’intelligence,
l’élégance à la française, adulée des plus grands, de Dylan à Bowie.
Représentante de notre belle langue, chaque jour sur ma platine, une chanson de cette immense artiste égaie mon quotidien.
Cette nuit, une grande dame s’en est allée.
Une pensée pour Thomas et Jacques Dutronc.
Dans la nuit d’hier à aujourd’hui, j’ai écouté comme souvent France Info au hasard d’une insomnie. J’aime toujours beaucoup la programmation musicale (souvent des musiques de film) entre les flashs info des petites heures de la nuit. Il était minuit et demi. J’ai entendu une chanson de Françoise Hardy parmi mes préférées, mais cette fois, c’était pour lui rendre hommage. Quelle tristesse. Je crois que c’est après ou avant les infos d’1h ou 1h30 que vous avez diffusé « I’m deranged » de David Bowie, qui la tenait en si haute estime. Bravo au programmateur musical pour cet enchaînement, qui fait que j’aime autant la radio, que jamais aucune playlist ne remplacera.
Fidèle auditrice de Fip, aujourd’hui un grand merci tout particulier pour cet hommage discret mais omniprésent depuis ce matin de la discographie de Françoise Hardy. Heureusement que vous êtes là pour nous régaler de belles musiques de tous styles et de tous pays. MERCI Vraiment !
Une belle et discrète dame s’envole – Françoise Hardy qui j’espère sera en paix après tant de souffrances.
Je voudrais remercier France Inter pour l’hommage rendu hier à Françoise Hardy. Il y a 10 ans vous la receviez dans la matinale de France Inter et j’avais laissé un message personnel que vous aviez résumé à l’antenne. Je disais qu’elle était ma seule amie d’enfance. C’est tellement vrai… Enfant, j’écoutais en boucle 2 doubles volumes avec ses titres de jeunesse. Chacun me racontait une histoire, une histoire que quelqu’un près de moi vivait chaque jour. Une femme qui attend que son amour lui réponde enfin. Il est tout pour elle, il peut bien tout faire pour les séparer, il n’a qu’un mot à dire et elle sera là pour lui. Mais elle n’est là pour personne, et sa jeunesse fout l’camp, seule, par les rues, l’âme en peine. Et je rêvais qu’il tombe avec elle au fond du rêve doré. Et puis il y avait aussi des histoires que je ne vivais pas. Des histoires qui me racontaient que tout ce qu’on dit ne sert à rien sans ce qu’on fait, que s’il veut sortir sans moi j’ai bien le droit de voir mes quelques amies et s’il est parti un jour rien ne m’oblige à l’attendre en faisant des ronds dans l’eau ! Ces histoires me montraient que si aimer me ferait souffrir, souffrir n’empêche pas d’être heureuse. Et c’est pour cela que je n’ai jamais trouvé son répertoire triste. Quoi qu’il arrive c’est toujours lui, le soleil, qui faisait ses réveils, chaque matin. Evidemment, je suis partie de la maison où j’ai grandi, et j’ai découvert d’autres chansons. Elles me racontaient ma vie. Je n’ai pas su comment dire adieu, j’ai appris qu’il vaut mieux une petite maison dans la main qu’un grand château dans les nuages, que refuser de souffrir à quoi ça sert, à quoi ça sert de se mettre à l’abri du danger, de couper le téléphone, même si ça fait mal, qu’il est des choses que l’on ne voudrait pas, on peut trouver un peu d’eau pour se désaltérer, à chaque pas. Madame Hardy, vous ne le saviez pas, mais nous étions amies. Et depuis hier, la nuit est sur la ville. Alors puisque vous partez en voyage, puisqu’il vous faut partir quand même, si c’est vraiment, vraiment vrai, que c’est déjà demain, que vous êtes loin, il est tard pour vous dire, oh je voudrais que tu m’enterres.