Je souhaitais réagir à votre émission de ce soir.
Je suis de gauche et suis pour payer des impôts. J’ai appris sauf erreur que la France était l’un des pays dont les impôts étaient les plus élevés au monde.
Est-ce que nos services publics font partie des meilleurs au monde ? Ne sont-ils pas notre richesse commune?
Alors où part l’argent?
J’ai l’impression que les solutions proposées par nos dirigeants à notre problème de déficit sont toujours de réduire encore la qualité et l’accessibilité des services publics, et jamais de les repenser, de mener une vraie réflexion sur leur fonctionnement, peut-être sur des complexités rajoutées par couches depuis des années sans jamais les simplifier.
La lourdeur administrative des hôpitaux, des écoles ou de la justice améliore-t-elle les services rendus au gens ?
J’ai pris le temps d’écouter ce jour le discours de politique générale du Premier ministre .
Il a été TRES souvent perturbé par de nombreux cris, très irrespectueux pour l’orateur, voire scandaleux pour les auditeurs que nous sommes – d’un certain nombre de parlementaires.
J’espère que le service public saura regretter le comportement de ces perturbateurs. Il faut éviter la tentation (fréquente par le passé) de valoriser l’expression de la violence verbale et la voix des extrêmes, en tendant les micros aux perturbateurs. Cela n’apporte rien à l’intérêt général .
On peut rappeler que le « service public » – financé par l’impôt – doit apporter son concours à l’intérêt général. Il faut donc qu’il veille à garder une réelle neutralité dans le choix et l’angle d’approche des informations données au public.
Au minimum, il convient que nous soyons informés sur qui ont été les perturbateurs irrespectueux du discours du Premier ministre. Et ne pas minimiser les conséquences de ces comportements sur la bonne santé de notre démocratie. Je compte sur votre vigilance pour que l’information sur les perturbateurs, oralement les plus violents, nous soit donnée.
Je me suis inquiété de l’absence de remarques de la radio publique quant aux cris, vociférations serait plus juste, de LFI pendant le discours du Premier ministre. Hélas aucune remarque : le service public n’a rien à dire à ce sujet. Au contraire : en commentant ce jour 2 octobre les réponses du Premier ministre aux interventions des partis, dont LFI, un journaliste qualifie dans sa vidéo l’intervention de Mme Panot de « supposément agressive ».. Ce journaliste a du mal à faire cette « hypothèse » d’agressivité de LFI…
Le terme de décryptage revient chaque jour dix ou vingt fois. Hier encore il n’était question que de « décrypter » le discours de politique générale du premier ministre. Cet emploi systématique pourrait éveiller quelques susceptibilités : il arrive que l’auteur des propos s’exprime dans un français compréhensible ; et tous vos auditeurs ne sont pas des demeurés mentaux qui auraient besoin de votre aimable assistance pour percer le sens de déclarations supposées absconses. En réalité, il me semble que le terme “décryptage” ne correspond pas exactement à l’exercice que vous pratiquez : il vaudrait mieux dire « commentaire » si l’on est gentil, « bla bla bla » si on l’est moins, en tout cas remplissage d’antenne.
Vous invoquez trop facilement le sens commun pour asséner de fausses évidences telles que les Français ne veulent pas d’augmentation d’impôt. Le sens commun est un faux ami… surtout pour les journalistes.
Dans leur majorité, les Français ne sont pas des imbéciles et savent que leur souhait de services publics de qualité et de transition écologique réussie demande des ressources à l’état. Financées par les impôts direct et indirect. Ce qui n’est pas acceptable c’est l’injustice.
Oui à l’impôt juste ! C’est le 1er geste de solidarité nationale.
Le consentement à l’impôt contribue à la démocratie autant que le droit de vote et la liberté de pensée.
Je suis une retraitée à petite retraite imposée à 5%, je trouve cela normal.
Il y a même un mouvement Tax me Now de personnes fortunées dans le monde consentant à l’impôt.
Vos débats sur le mode de scrutin me font penser à une question plus large.
Les députés sont basés sur des circonscriptions mais sont censés représenter la nation française. Depuis la décentralisation, les politiques régionales et départementales sont menées aux niveaux des régions et des départements. Par conséquent, est-il pertinent de conserver le système des circonscriptions législatives ?
Le Journal de 12h30 ce 2 octobre a cru bon d’insister sur la « rigidité » du Premier ministre qui aurait été manifestée dans son discours. Peut-être ? C’est une analyse engagée.
Mais pourquoi omettre de relever les vociférations (habituelles) des députés LFI, au cours de la séance, pour l’information concrète et complète à laquelle les auditeurs ont droit y compris à France Culture ?
J’ai trouvé vos commentaires très intéressants mis à part l’un d’eux, celui où vous supposez qu’une conférence internationale ne coûte rien. Avez-vous au moins une idée des coûts réels (directs et indirects) de ce type d’événement ? Ce sont des millions qui sont dépensés tous les ans par l’Etat, les collectivités, les Ministères… en réceptions, conférences internationales… sans qu’une étude d’impact ne soit réalisée sur leur efficacité, l’atteinte des objectifs et la réelle utilité etc. Une vraie piste d’économie budgétaire ! Je vous invite à creuser la question et vous remercie.