Ce mercredi 15 juin, le Téléphone sonne plongeait « Dans la tête des abstentionnistes » avec une étude de la Fondation Jean Jaurès et de Destin Commun qui décrypte dans le détail l’abstentionnisme en France. Perte de foi en la politique, sentiment que cela ne sert à rien… Les auditeurs ont réagi :
Un peu agacé par les propos que vous tenez sur l’abstention. Plutôt que de voir une raison (parmi d’autres, certes) très simple. Faire voter les gens un week-end de beau temps, en mai juin, c’est tout simplement tendre la perche pour se faire battre.
Changez les dates, en novembre, en janvier. Et vous verrez le taux d’abstention remontez.
Je n’ai pas fait science po hein, il me semble que c’est du bon sens. Merci.
Je suis une abstentionniste refoulée : je vote à chaque élection tout en n’y croyant plus et en étant dégoûtée par la plupart des politiciens.
Pour me redonner confiance, il faudrait :
-une assemblée nationale élue à la proportionnelle intégrale
-des promesses de campagne contractuelles
-un nettoyage de la vie politique à la manière des pays du nord de l’Europe.
Une raison de l’abstention peut venir du mode de scrutin majoritaire à 2 tours.
Pour ma part je vais voter à chaque élection mais comme les candidats que je soutiens ne sont jamais au 2nd tour, ma voix ne compte jamais.
Je peux comprendre que cela décourage pour aller voter.
Un vote à la proportionnelle où chaque voix compte permettrait sûrement à remotiver les abstentionnistes.
… et j’aimerais bien qu’un jour ma voix soit prise en compte !!
J’ai 47 ans. J’ai un bac +4 je vis à la campagne et je suis abstentionniste… pourquoi ? Désabusé par les politiciens, leurs comportements, leurs casseroles, un débat devenu d’un niveau vraiment triste.
Je comprends que beaucoup de personnes ne veulent plus se déplacer pour aller voter.
Je vous écoute tous les jours.
Je n’ai pas voté aux législatives parce que je ne peux pas me déplacer.
Comme un auditeur l’a mentionné, si nous pouvions voter par internet, je suis certaine que l’abstentionnisme diminuerait considérablement !
Plus que pour l’abstention, la notion de corum peut se poser si on comptabilise le vote blanc. Une élection avec plus de 50% des inscrits votant blanc serait un coup de tonnerre pour demander une nouvelle constitution ou de nouvelles règles de démocratie…
J’écoute votre émission et je ne comprends pas ce biais psychologisant dans l’explication de l’abstention. Les cartes et les faits sont têtus : la désindustrialisation est passée par là et les réformes ne touchent que les plus mal lotis.
L’abstention est un message, assumé et volontaire. Contrairement aux messages transmis par les politiques et par les médias, l’abstention ne correspond nullement à un désengagement ou un désintérêt de la chose politique.
Les choix politiques relèvent avant tout d’une vision de la société.
J’ai été dégouté ces dernières années par absence de cette vision. Confondre la politique et la gestion d’une équipe de foot ou d’une entreprise pour « prendre les meilleurs de chaque camp » a terminé de me dégouter. Où est la vision de la société ?
J’ai fait la démarche d’aller déposer mon bulletin de vote « blanc » au 2ème tour en 2017 et au 2ème tour en 2022.
Les votes blancs n’étant pas pris en compte, je resterai chez moi pour la prochaine échéance électorale.
Juste un message non politique que vous pourriez faire passer, car comme moi des milliers de personnes passent environ 14 heures d’affilée à tenir des bureaux de vote pour que chacun puisse s’exprimer et quand on voit une abstention de plus de 50% c’est juste décourageant, incompréhensible et épuisant. Merci de passer nous voir dimanche prochain et au besoin voter.
Une petite remarque à propos de l’abstention tant décriée : les députés peuvent s’abstenir lors des votes à l’Assemblée Nationale sans être vilipendés, alors pourquoi condamner les électeurs abstentionnistes ??
Le résultat est là et est incontestable néanmoins, quel serait le résultat avec les seuls candidats LFI ?
Cette abstention record me fait mal ! Plusieurs explications envisageables tant sociales, sociétales, structurelles… mais il n’en demeure pas moins que l’abstention ne peut être la réponse à un mécontentement général ou plutôt qui semble être majoritaire. Quand est-ce que nos élus vont-ils vraiment s’en enquérir ?