La direction d’une chaîne a évidemment toute légitimité à faire évoluer sa grille des programmes au fil des saisons. Mais attention à ne pas perdre en route ses auditeurs les plus fidèles, attachés à une liberté d’expression, une tonalité particulière, qui défend l’impertinence du regard et la pertinence du propos. Que des producteurs apprennent subitement la suppression, le remaniement ou la baisse de moyens de leur émission, ça peut interroger sur la façon de procéder de la direction. “La Librairie francophone”, “La Terre au Carré”, “C’est bientôt demain”, “Le grand dimanche soir”, et d’autres… Autant d’occasions d’offrir au public cette singularité de la première radio, sans sombrer dans le populisme ou la facilité, toujours avec exigence et rigueur. Ne perdez pas cela sinon vous nous perdrez !
“La Terre au Carré”, “Le Grand Dimanche Soir”, “La Librairie Francophone” sont des émissions d’intérêt public : faire rire (parfois heurter dans le respect de la loi et de la liberté d’expression), réfléchir, alerter, nous évader, telles sont les missions de ces programmes, ces derniers- qui plus est – ont du succès et ont une très bonne audience. Pourquoi changer ? S’aligner sur d’autres médias appartenant à des grands groupes serait délétère. Par ailleurs, nous sommes responsables et nous savons faire la part des choses. Ces journalistes font de l’excellent travail et sont appréciés et appréciées par les auditeurs et auditrices. Pourquoi ne pas prendre en considération les personnes qui écoutent ces émissions ? Pour ma part, si les programmes changent, je n’écouterai plus la radio. Il en est de même pour tous mes proches. Quel dommage.
J’ai appris que vous aviez l’intention d’arrêter les émissions « La Terre au Carré », « C’est bientôt demain » et « Des vies françaises ».
Ces arrêts sont selon moi une grave erreur.
Concernant « La Terre au Carré », l’émission de Mathieu Vidard a le mérite de nous informer sur les menaces environnementales et climatiques qui pèsent sur notre monde. Mention spéciale aux reportages de Giv Anquetil qui sont excellents. À l’heure où les contenus climato-sceptiques prolifèrent sur les médias sans contradiction et à vitesse grand V, cette émission doit impérativement continuer la saison prochaine.
Au sujet des émissions « Des vies françaises » et « C’est bientôt demain », ces émissions permettent à la diversité sociale et ethnique du pays de s’exprimer librement, loin des stéréotypes et des avis préconçus des plateaux de débat.
Ces arrêts viendront à constituer un manquement à ses missions de service public.
Elle doit continuer à couvrir les luttes sociales et environnementales.
S’il vous plaît, continuez les émissions de reportages.
J’apprends avec stupeur par une remarque d’Antoine Chao que son émission est remise en cause ! Comment est-il possible qu’une telle émission, unique en son genre, qui nous informe avec qualité des luttes citoyennes en France, soit remise en cause ? Son temps sur l’antenne est déjà bien réduit, si l’on compare avec tous les autres domaines de sujets, et ne sommes-nous pas dans une période de grosse crise de notre modèle de développement, ravageur, où les contre-pouvoirs sont malmenés alors qu’ils sont porteurs des voies du futur ?
J’espère que nous serons nombreux à nous insurger de cette décision, d’où qu’elle vienne, et qu’un sursaut de démocratie « participative » réorientera les décisions !
Je souhaite vous dire à quel point le travail de Charlotte Perry m’apparaît non pas politiquement correct ou incorrect mais politiquement nécessaire…
Après elle, qui va tendre le micro à ces gens ? Pourquoi les invisibiliser ?
Si ce n’est pas sur France Inter j’irai les chercher ailleurs car nous avons besoin de ces moments de partage authentiques.
Charlotte Perry sait détecter et faire entendre les parcours sensibles et si humains. Je la remercie de m’inviter à partager ces discussions avec eux.
Nous apprenons progressivement depuis quelques jours la fin de chroniques et émissions de reportage sur France Inter, et qui traitent de sujets importants ou apportent des témoignages rares. Ce sont des informations et des paroles qu’on ne peut entendre sur aucune autre radio (à l’exception peut-être de France Culture, mais avec une approche différente).
Ces chroniques et émissions font toute la singularité d’une antenne de service public, car elles donnent la parole à celles et ceux qu’on n’entend que très peu, voire pas du tout sur les radios hertziennes.
De même, on apprend que l’émission qui prendrait la suite de “La Terre au Carré” n’aurait plus de répondeur diffusé sur l’antenne. C’était là un des très rares espaces d’expression pour les auditeurs, qui sont pour le reste cantonnés à quelques questions dans la matinale et dans “Le Téléphone sonne”.
Ces choix très symboliques sont majoritairement justifiés par des arguments économiques. Mais quel est le coût du répondeur de “La Terre au Carré” ? Est-ce une mauvaise blague ?
L’autre argument serait celui de l’éco-anxiété. La direction peut-elle penser sérieusement que c’est une émission de radio qui créerait cette éco-anxiété ? Merci beaucoup de porter la voix des auditrices et auditeurs qui se sentent de plus en plus orphelins de leur service public.
Je suis consterné par le choix de mettre fin à des émissions comme des vies françaises de Mme Perry. C’était une émission humaniste qui racontait les histoires extraordinaires de gens ordinaires. Cela montrait de l’humanité, de la solidarité. Ces valeurs sont mises à mal dans le monde actuellement et Radio France voudrait nous les enlever ?
Que dire de l’arrêt des émissions comme “C’est bientôt demain”, ou les grands reportages de Giv Anquetil ? Doit-on voir une intention dans le fait que ces 3 journalistes étaient les derniers représentants de l’école Mermet ou une simple coïncidence qui est plus que cynique ?
Ne plus parler des enjeux écologiques sous prétexte que cela provoque des écoanxieux c’est comme si on arrêtait de dénoncer le racisme sous prétexte que cela peut provoquer une tension avec les gens.
C’est totalement irresponsable. En enlevant ces émissions et tout du moins ces façons de percevoir le monde, c’est comme ne voir la vie que d’un œil. On n’arrête pas de dire que France inter est une radio de gauche mais nous n’avons que des radios de droite puisqu’elles sont toutes aux mains de magnats qui ne font plus d’information mais de la propagande.
En perdant cet aspect là, France Inter perd son pluralisme. Si cela devait se concrétiser, je quitterais l’écoute de la station pour aller sur France culture ou sur des radios de niche.
L’article du Monde qui cite toutes les chroniques qui s’arrêtent ou les émissions comme “Le Grand Dimanche soir” dont le budget est réduit d’un tiers m’inquiète puisqu’il s’agit de chroniques qui permettent d’assurer la diversité des points de vue au sein d’une radio de service public. Pourquoi seules les émissions/ chroniques qui sont engagées sur un terrain social ou de satyre politique font les frais de cette recherche d’économies ? Cela ressemble davantage à une chasse aux voix dissidentes. Nous écoutons France Inter parce qu’elle est plurielle, c’est sa mission de service public. Ces coupes budgétaires sont d’autant moins compréhensibles que sur les autres chaînes et radio les discours d’extrême droite se banalisent.
Je n’attends pas de réponse mais vous formule ma vive inquiétude en tant que citoyenne, avocate et mère de famille.
C’est avec beaucoup d’inquiétude et de colère que je découvre dans le Monde et dans Télérama les changements assez radicaux prévus sur France inter pour la rentrée de septembre 2024. Tout ce qui me plaisait et qui m’informait loin des infos stéréotypées des télés ou autres stations de radio, tout ça, balayé, supprimé. Que va-t-il rester ? Des interview « people » ? Qui va maintenant informer les citoyens des dérives en tout genre (politiques, écologiques) ? Pourquoi cela pose un problème d’avoir de l’humour un peu irrévérencieux, des chroniques sans langues de bois, d’entendre des invités qui donnent un autre son de cloche que ce que l’on veut nous faire entendre à longueur de journée ?
Si ces changements devaient se confirmer, je n’écouterais plus France Inter malheureusement.
Merci de m’avoir lu.
Je suis effaré par un article de Télérama au sujet des changements annoncés dans la grille de France Inter pour la rentrée.
Que veut dire l’expression : « Rendre la grille plus lisible » ? Visiblement elle l’est déjà pour tous ceux qui ont fait de France Inter la première radio de France
J’écoute France Inter depuis 40 ans, mais cette mise au pas de la grille, va certainement amener mes oreilles vers d’autres ondes.
La disparition des reportages de Giv Anquetil est grave. J’apprécie justement France Inter car on y prend le temps de montrer, d’expliquer.
Environnement encore, vous éliminez dans la foulée Antoine Chao et « C’est bientôt demain », cet écho des actions de celles et ceux qui luttent sur le terrain. Une émission qui s’articule si bien avec celle de Denis Cheissoux. L’environnement passerait-il au second plan sur France Inter ?