« Je coupe l’eau quand je me brosse les dents, je prends le vélo pour les petits déplacements, je fais mon compost, j’achète en vrac… Oui, mais est-ce que tous ces petits gestes ont un impact sur l’environnement ? » Le thème du Débat de midi sur France Inter ce mercredi 5 août a fait réagir les auditeurs. Ci-dessous, une sélection de leurs messages.
Oui, les petits gestes aident la planète. Perso, j’ai un composteur, j’achète en vrac, je fais attention à ma consommation d’eau, d’énergie, au plastique, je plante des fleurs mellifères (dans un micro-jardin)… Tout ça m’aide à me sentir acteur. Ensuite, bien consciente que ça ne suffit pas, je réfléchis quand je vote. Je profite de ce courriel pour dire que malheureusement, dans la zone rurale où je ne vis ni l’environnement, ni le changement climatique ne sont des sujets pour les élus. Sauf le problème de l’eau pour les agriculteurs évidemment. Ça, c’est désolant en 2021. Parce que c’est le maillon local qui peut vraiment impulser des dynamiques collectives qui vont compter.
Un petit geste ce n’est rien mais multiplié par 60 000 000 cela fait fort effet ! Et il suffit hélas de peu de gens qui ne les font pas pour gâcher les efforts de tous les autres ! Donc chaque petit geste compte !
Pouvez vous parler des gestes qui sont « indirects » pour les consommateurs ? Par exemple acheter un gadget électronique qui a été produit en Asie, avec des matériaux à l’origine douteuse et dans des usines hyper polluantes et qui traverse la planète ? Ou la production textile en Inde ? On dit que 1% du Co2 est produit par la France mais on ne tient pas compte de ce qui est produit POUR la France. Il faut vérifier la provenance de ce qu’on achète !
Je pense que ça fait plus que les petits gestes du quotidien…
Votre sujet m’interpelle car j’ai entrepris avec mon conjoint plusieurs gestes depuis deux ans comme utiliser le moins d’eau possible (l’eau dans la douche est récupérée pour les chasses d’eau ou arroser les plantes/jardin), réduire les emballages, réduire les achats en général, essayer de produire ses légumes, se chauffer moins bref, plein de gestes ! Le problème c’est qu’on a tendance a mettre le problème sur les particuliers et pas les entreprises ! En restauration c’est aberrant le nombre de dechets qui partent à la poubelle, à côté des grosses boîtes, les petits gestes des citoyens ne servent à rien..
Les petits gestes de chacun devraient changer le monde si… tout le monde les faisaient. Mais voilà, autour de moi, peu prennent conscience et ne change rien à leur consommation. Comme ils représentent au moins 80 pour cent de la population !!!!
Mais tant pis, j’ai envie d’être en accord avec mes convictions et je fais un maximum pour consommer moins et plus responsable
Je voudrais vous faire part d’une contradiction auquel je suis confrontée : n’ayant pas de voiture et habitant loin de magasins bio, je vais donc faire mes courses dans un supermarché traditionnel qui propose des rayons de légumes et fruits bio. Sauf que tous ces produits doivent être sur emballés dans du plastique afin d’empecher tout contact avec des produits non bio.
Il y a donc clairement un choix à faire entre alimentation saine et respect de l’écologie.
Les petits gestes sont notre contribution individuelle. Or celle-ci tient un grand rôle dans bien d’autres domaines que les transitions pour imposer une tendance. Que ce soit la culture, la mode, le mode de vie, la langue, la consommation, les centres d’intérêts, etc., la contribution de chacun étend leur influence et les fait connaître. Les deux autres facteurs sont les décisions des détenteurs des pouvoirs et la médiatisation importante et positive : combien de nouveautés inconnues sont présentées dans les media comme la tendance forte très largement implantée chez dix clampins de longue date depuis la semaine dernière ? Pourquoi ne pas présenter les transitions, les altermondialistes et alternatifs de cette façon !?
Je ne pense pas que les petits gestes sauveront la planète mais ils sont ESSENTIELS car ils ont une valeur éducative auprès des citoyens qui ensuite pourront faire pression sur les gouvernements.
J’utilise une gourde isotherme depuis 2 ans. Mon eau reste fraîche, pas d’arrière-gout, plus seules 2 petites bouteilles d’eau achetées en 2 ans. Cotons démaquillants lavables microfibres à usage unique.
Je suis un professionnel de l’environnement et je suis absolument convaincu que les petits gestes ne sauveront absolument pas la planète. Le laisser croire est de la manipulation pour des responsables politiques qui se déresponsabiliser a bon compte, et accessoirement de la culpabilisation envers les citoyens. Seul un changement de paradigme, notamment économique et social peut être efficace,mais c’est extrêmement urgent.
Votre intervenante parle dans les « petits gestes », que « changer de voiture » serait positif.
Or il me semblait que produire un nouveau véhicule (voiture), aussi peu polluant soit-il, a un impact beaucoup plus négatif sur l’environnement, que continuer d’utiliser son vieux véhicule (même si polluant), jusqu’à sa fin de vie.
Choqué par tous les propos de vos intervenants affirmant finalement que tout repose sur les politiques et les entreprises et que les gestes du quotidien ne servent à rien finalement. Bien d’accord que les politiques et les autorités ne font rien ou pas assez mais qu’il est dangereux de dire aux citoyens que tous ces gestes individuels ne servent à rien. Ça ne fera qu’empirer la situation. Vous rendez vous compte de ce que vous donnez a entendre a tous les auditeurs?
Combien de fois faudra t il répéter que au niveau mondial l’avion produit Autant de CO2 qu’internet?
Et beaucoup moins que la voiture puisque le transport aérien représente Moins de 5% du CO2 du transport.
Alors ok pour le régime végétarien et aux politiques d’aménager les transports publics pour diminuer voitures et camions.
Je suis énervée par la mise en avant du végétarisme pour sauver la planète (et encore plus des vegan). Je suis agricultrice bio et flexitarienne, et je veux expliquer l’importance des animaux dans une ferme écologique. Les cultures végétales ont besoin d’engrais pour pousser, et si on supprime les élevages, cela oblige à utiliser des engrais chimiques… Qui ont aussi une empreinte élevée !
Il faut privilégier les petits élevages bien intégrés dans les exploitations en polyculture-elevage, qui sont le meilleur modèle écologique (bien que ce ne soit pas du tout promu par nos gouvernants). Cela revient à manger moins de viande, mais meilleure et qui ne provient pas d’élevage industriels.
Votre intervenante vient d’affirmer que le premier levier devait, en termes de petits gestes, être le changement de régime alimentaire (- 10 % d’émissions). Certes, mais laisser sa voiture au garage, et passer au vélo ou aux transports en commun dégagerait un bénéfice carbone deux fois plus important. C’est donc la première des priorités et c’est tout à fait possible pour une très grande partie de la population : 50 % des français résident dans les grandes villes ou dans leurs banlieues denses, très bien desservies par les réseaux de transports publics.
Il y a quand même un intérêt à faire des gestes au quotidien car cela prouve que c’est possible et permet donc à d’autres de le reproduire. Donc pour moi ce n’est pas une goutte d’eau. Nous avons des toilettes sèches et 2 amis s’y sont mis.
Si la conscience écologique a influencé mon comportement ? J’ai tout simplement changé mon entreprise ! Tout ce que je produis en digital je le compense systématiquement en actions écologiques concrètes sur le terrain en France.
Merci de vos émissions.
Je serai curieuse de savoir pourquoi personne n’a relevé le fait que durant la pandémie Covid, alors que tout été à l’arrêt le CO2 n’a pas baissé significativement.
Merci à vos invités de leurs hypothèses.
Je pense que l’évolution de la société passe par l’école. Le savoir certes, mais aussi le savoir être, le respect de soi…qui amène à une conscience personnelle, collective et environnementale.
Durant le confinement, beaucoup d’activité c’est arrêté. Mais l’activité économique ne c’est arrêté que du tiers il me semble. Cela durant deux mois.
Cette réduction d’un tiers et celle des transports locaux et internationaux a déjà eu un effet très concret : le jour du dépassement 2020 a RECULÉ DE 3 SEMAINES ! Par l’ensemble des petits gestes de chacun confiné chez soi.
En organisant cela mieux, pour que les entreprises n’en pâtissent pas, en faisant donc les TRANSITIONS, on peut donc agir profondément et rapidement sur ces pollutions et le bonheur des Français.
J’ai quitté Paris pour devenir agricultrice en particulier pour être en adéquation avec une consommation limitée et de qualité. Je fais moins d’achats et surtout je me limite à des achats utiles, et je pense qu’il est important d’utiliser son pouvoir de consommacteur : je n’achète plus de produits à huile de palme, pas de produits importés, plus de poisson de mer en Supermarché etc. J’achète principalement en magasin de producteurs, bio et local, et le plus important n’est de le dire : je vois des évolutions autour de moi, les gens changent de mode de consommation.
Le problème actuel DE NE PAS GASPILLER. Le monde va à sa perte parce qu’il produit pour enrichir quelques putes financières. Il faut lutter contre le gaspillage sur tout. J’ai eu la chance d’avoir été « éduquée », surtout à ne pas jeter la nourriture, le chauffage : mettre un pull dans la maison et pas surchauffer, isoler au maximum à la construction de la maison, l’énergie : j’ai des capteurs solaires depuis 2009 et en autoconsommation depuis janvier
Le problème n’est pas tant le cadre moyen qui prend l’avion plusieurs fois par an ( il n’a souvent pas d’autres choix), mais celui qui prend régulièrement des low-cost comme Ryan-Air, subventionnés par nos régions ft nos impôts, et ce juste pour le plaisir de se promener ou pour se bronzer sur une plage lointaine.
Il faudrait arrêter de parler de « sauver la planète » car ce n’est pas la planète que l’on doit sauver mais l’humanité. La planète a connu d’autres extinctions de masse et finalement celle de l’humanité ne sera qu’une disparition de plus et la planète, elle, continuera son chemin. En parlant sans arrêt de « sauver la planète » on se trompe de sujet et cela dédouane une certaine partie de l’humanité qui ne se sent pas concernée…
La question n’est pas de sauver la planète mais l’humanité. La planète s’en fou de nous !
La population continue de croître alors que la planète ne grandit pas ! Le principal problème n’est-il pas plutôt démographique. Il y a peut-être trop d’humains !