Depuis quelques jours, le sujet de la loi Duplomb revient au-devant de la scène médiatique, à la suite de la pétition en ligne sur le site de l’Assemblée nationale. Les acteurs politiques interrogés réduisent l’expression à l’inquiétude suscitée par la réintroduction d’un pesticide. J’ai également signé cette pétition pour les autres aspects comme l’élevage industriel ou l’irrigation. L’expression des signataires s’appuie sur l’ensemble du texte et mobilise l’intelligence collective. Merci de veiller à bien traiter cet ensemble avant de développer exclusivement le sujet du pesticide pour l’introduction du sujet et son développement. Nous ne sommes que bien trop concentrés sur le pesticide, ou trop général, précisant que cette loi répond aux attentes des agriculteurs manifestées pendant leur mobilisation et leurs blocages. Quels sont les autres aspects de cette Loi Duplomb ? Concrètement ? Au-delà de la réintroduction du pesticide et aussi ? Merci pour votre traitement de l’information dans les rythmes et les règles imparties, merci pour votre veille à la bonne répartition des expressions… Mais merci de veiller à ce point de traitement de l’information (journal, interview des différents parlementaires ou acteurs du sujet…).

Afin de compléter l’information, serait-il possible de préciser lorsque l’on parle de « ré autorisation de pesticide interdit » dans le cadre du débat sur la loi Duplomb de « ré autorisation de pesticide interdit en France autorisé en Europe » ? Cela complète l’information.  

Je souhaiterais entendre, en complément des affirmations de Monsieur Duplomb, les positions des scientifiques des autres pays européens sur la toxicité des pesticides incriminés. Celles-ci sont-elles comme l’indique ce monsieur ? Y a-t-il consensus ?

Plutôt que de signer une pétition contre la loi Duplomb, la question ne devrait-elle pas être : « Sommes-nous prêts à réduire notre consommation de sucre ? ». Les néonicotinoïdes autorisés par la loi Duplomb servent principalement à l’industrie sucrière pour la culture de la betterave. Votre excellente émission diffusée le 26/05/2025 sur France Inter montre tous les enjeux autour du sucre.
La loi Duplomb n’est qu’une réponse dans l’urgence à un problème de fond qu’on n’ose pas aborder. Les vraies questions (imbriquées l’une dans l’autre) qu’on devrait se poser sont : 1 – Y a-t-il des réflexions engagées au sein du ministère de la Santé pour réduire notre consommation de sucre ? 2 – Y a-t-il des réflexions engagées au sein du ministère de l’Agriculture pour produire du sucre (canne ou betterave) plus respectueux de l’environnement avec des rendements moindres, dans un avenir proche ?
Une solution d’urgence consisterait à taxer davantage le sucre pour le rendre moins attractif pour l’industrie agroalimentaire, et cette taxe servirait à financer les aides à la transition des agriculteurs.
Mais au-delà d’une signature sur une pétition, y a-t-il une volonté du consommateur à payer plus cher pour manger mieux ?

Tous les commentaires sur la loi Duplomb se focalisent sur l’autorisation d’utilisation des pesticides sans aborder ou très peu les autres points. 
– Modification du classement des méga-bassines pour contourner les contraintes écologiques – zones humides / espèces protégées. 
– Règles administratives plus contraignantes pour les associations contestant les projets d’aménagement urbains et/ou immobiliers. 
– Augmentation du nombre d’animaux dans les élevages industriels – porcs et poulets. 
– Mise sous tutelle de l’ ANSES 
Merci d’avance d’en parler. 

Ce matin, j’ai écouté vos infos de 9h, et je suis étonnée qu’à propos de la pétition contre la loi Duplomb, vous ne donniez la parole qu’à la FNSEA, dont nous connaissons les arguments immuables et limités en faveur de cette loi. Vous pourriez donner aussi la parole aux détracteurs de la loi, ils ne manquent pas apparemment, comme la Confédération paysanne, les scientifiques, les consommateurs, les apiculteurs… Informez-nous, s’il vous plaît, de façon équitable et impartiale.

Y’en a marre de l’orientation ressentie sur l’information.
Concernant la loi Duplomb, avec laquelle je partage votre analyse sur la problématique sanitaire, il ne faut pas se tromper sur le problème de fond. Si vous voulez consommer de la qualité et de la proximité, il faut donner tous les moyens à nos agriculteurs. Je suis un Européen convaincu. Il faut, avant tout, faire en sorte que toutes les règles soient les mêmes : environnementales, économiques et, surtout, sociales. Ne nous trompons pas d’ennemi. Le principal, c’est le capitalisme, qui utilisera ces querelles basiques pour en profiter, importer des produits à des prix le plus bas possible, faire bouffer de la merde et ainsi abaisser notre qualité de vie.
Revenons au principal : Imposons à tous les mêmes règles et surtout ne véhiculons pas de message qui laisserait à penser que nos agriculteurs sont des imbéciles qui n’acceptent rien. La réalité est tout le contraire.

Les journalistes de Franceinfo disent très souvent que la Loi Duplomb a été demandée par « les agriculteurs ». Or tous les agriculteurs ne sont pas pour cette loi. Ce sont donc « des » agriculteurs (soutenus par la FNSEA et la Coordination rurale) qui ont obtenu le vote de cette loi, et pas « les » agriculteurs. Les journalistes de Franceinfo devraient trouver une autre façon de présenter la chose. 

Depuis quelques jours Radio France égrène le décompte horaire des « signatures » d’une pétition contre une loi votée.
C’est un droit citoyen de pétition. Mais…
Quelle est la mission d’un service public et des journalistes ?
Informer en profondeur. Analyser. Objectivement, sérieusement.
Que nenni en écoutant Radio France.
1) Qui est à l’initiative ? Comment sont certifiés les votes en ligne ? Motus.
2) Plus sérieusement: quelle est la réalité des risques sanitaires invoqués (hors publications militantes). Aucune analyse approfondie.
3) Analyse économique: face aux réglementations européennes souvent exigeantes, que deviendrait l’agriculture française si l’on revenait sur la loi votée ?
Pas un mot.
4) Quelles suites institutionnelles et parlementaires ? Pas un mot.
Que du factuel comptable à deux balles.
C’est vraiment nul.
Conclusion: Radio France ne se conduit pas en media public sérieux et indépendant.
Une pierre de plus dans le jardin de ceux qui veulent vous nuire.

Si la loi Duplomb était votée par l’Assemblée fédérale suisse (qui regroupe les deux chambres du Parlement), elle pourrait être contestée par le peuple. À condition qu’un comité référendaire récolte 50 000 signatures valables dans un délai de 100 jours après la publication officielle du texte de loi contesté. Il s’agit d’un référendum facultatif. À noter que la Suisse compte près de 9 millions d’habitants dont 25 % sont des étrangers sans droit de vote fédéral et cantonal. En France, les candidats à l’élection présidentielle se disent souvent favorables à l’introduction d’un référendum sur le modèle suisse. Mais dès qu’ils ont été élus… ils oublient leurs promesses. Cette fois, apparemment, la démocratie directe devient un vrai débat national !

Je suis signataire de la pétition contre la loi Duplomb. Je regrette que vos journalistes ne parlent que du retour de l’Acetamipride lorsqu’ils évoquent cette proposition de loi, alors qu’il y a d’autres articles comme la facilitation des élevages intensifs et des grands ouvrages de stockage de l’eau. C’est important de parler de tous ces reculs, pas seulement celui des pesticides.

Je suis actuellement très déçue par le traitement actuel de la loi Duplomb : je n’ai pas su trouver un article détaillé évoquant en détail les différents points clés de cette loi. Vous faites pourtant des grands formats sur d’autres sujets qui me paraissent d’un bon niveau. Il n’est question que d’acétamipride, alors même que cette molécule n’est pas explicitement mentionnée dans le texte de loi. Ce point n’est d’ailleurs jamais relevé (intéressant : la loi ouvre à d’autres néonicotinoïdes et, en même temps, n’en autorise aucun explicitement. Pour cela, plusieurs étapes sont nécessaires). J’ai l’impression qu’aucun rédacteur d’article n’a pris le soin de lire le texte source dans son intégralité. Vous en tenez-vous aux dépêches AFP ? Je consulte France Info dans le but d’avoir un résumé factuel et objectif des points d’actualité, et sur ce sujet, je me retrouve avec des articles orientés, « de point de vue », sans aucune profondeur ou prise de recul quelconque. Dommage. Pourquoi ne pas parler de la remise en cause de la séparation conseil / vente ? Il y aurait beaucoup à dire ! Du chapitre sur la lutte contre la surtransposition, évoquant l’obligation pour l’État d’indemniser les agriculteurs lorsqu’un produit phytosanitaire est interdit en France alors qu’il est largement utilisé et autorisé dans le reste de l’UE ? Qu’en est-il des chapitres sur l’élevage, le stockage de l’eau, l’OFB équipée de caméras piéton ? Au final, j’ai trouvé des articles plus détaillés et moins partisans (dans un sens comme dans l’autre – à moi de me faire mon opinion !) que dans la presse agricole généraliste (type France Agricole). Tout le monde est contre cette loi, mais finalement, personne ne sait ce qu’il y a vraiment dedans. Si vous lisez ce message, je serai très heureuse de trouver un article récapitulatif de décryptage, un vrai article d’information grand public qui explique tout ce qu’il y a dans cette loi, et non uniquement une conséquence d’un petit bout de paragraphe légèrement modifié par la CMP, préexistant depuis décembre 2020, si sensible soit-il. Un média de votre ampleur se doit d’être factuel afin que le plus grand nombre soit en mesure d’avoir son avis sur les grands sujets d’actualité. Il ne doit pas se contenter de relayer l’avis majoritaire. Après tout, c’est votre slogan : « France Info : pas juste l’info, l’info juste ».

On n’est absolument pas sûr que les pétitionnaires représentent la population ! 
Vous en parlez trop à France Inter. 
Je remarque qu’en Espagne où les produits phytosanitaires sont plus autorisés qu’en France, l’espérance de vie est la même qu’en France. 
Alors, il y a d’autres sujets bien plus importants comme par exemple les 41 000 morts par an à cause de l’alcoolisme ! 

Voici 2 soirs que j’écoute les programmes vers 21h30. Deux interviews concernant la loi Duplomb et la pétition qui s’y réfère, deux interviews de députés écologistes qui peuvent dérouler leur discours avec amplitude en énonçant des contrevérités, avec une contradiction extrêmement timide et très limitée du journaliste. Le journaliste emploie lui-même le terme « tueurs d’abeilles » pour parler des néonicotinoïdes, ce qui est tout de même chargé de sens et connoté très négativement (« tueur »), alors que l’objet de la loi Duplomb est justement de les autoriser uniquement dans des circonstances dans lesquelles les abeilles ne sont pas présentes. L’interview faisait davantage la promotion de la pétition de manière partiale, que d’informer sur les véritables tenants et aboutissants de la loi Duplomb, et les relances du journaliste n’étaient que de la fausse contradiction mettant encore davantage en valeur les discours clairement orientés et non objectifs des députés écologistes interviewés. Ces méthodes sont indignes d’une information de service public !!!

Ce mardi matin, 22 juillet, à 8h20 France Inter a voulu éclairer les débats sur la loi Duplomb en donnant la parole aux scientifiques sur l’acétamipride.Je ne sais pas qui a raison ou tort, mais ce que je sais c’est qu’on n’aborde pas un tel enjeu controverse d’un point de vue scientifique en n’invitant que 2 chercheurs du même bord, ce qui a été le cas ce matin. C’est une grave erreur déontologique de la radio de service public !

Je vous écris en réaction au « débat » animé ce matin 22 juillet pendant le créneau du 7/10, sur le sujet de l’acétamipride. Je suis étonnée et déçue que l’échange ait reposé sur deux opposants à la loi Duplomb. Je suis moi-même, à titre individuel, opposée à cette loi mais j’aurais aimé avoir un vrai débat entre deux personnes dont les points de vue diffèrent. Je n’ai pas trouvé ce débat honnête pour les auditeurs. 

Quand France Inter propose des émissions d’information, il faut être sur ses gardes. L’interview de ce mardi matin, 22 juillet, annoncé comme étant destiné à nous éclairer, me confirme dans cette opinion : deux invités du même avis, contre la loi. 
Vous vous fichez de nous ! Il convient de douter absolument de ce que vous nous racontez. 

Merci pour vos journaux, que je trouve vraiment bien structurés, avec souvent des invités de choix.
Je tiens juste à vous préciser que la mobilisation contre la loi Duplomb, via notamment la pétition que vous relayez dans votre journal, ne se limite pas à la réintroduction des néonicotinoïdes (qui ne concernent qu’une part infime du territoire) : il y a en effet dans ce texte un assouplissement de la destruction des zones humides et une facilitation de l’agrandissement des élevages industriels.
La question de la protection des zones humides est au cœur de la mobilisation des CEN (Conservatoires d’espaces naturels), et ces zones humides sont présentes sur tout le territoire français.
Ce n’est donc pas une loi de protection de l’agriculture, mais une sauvegarde d’un système industriel destructeur de biodiversité, alliée essentielle de l’agriculture paysanne.
À ce titre, de nombreux paysans se mobilisent contre cette loi.
Pouvez-vous préciser dans votre journal l’ensemble des enjeux liés à la loi Duplomb ?

Suite au succès de la pétition contre la loi Duplomb et ses plus de 1 200 000 signatures, les radios de Radio France communiquent largement sur ce que l’on peut qualifier d’événement, et je vous en remercie.
Je m’étonne pourtant qu’à aucun moment, que ce soit sur France Culture ou France Info, le nom d’Éléonore PATTERY, à l’initiative de cette pétition, ne soit mentionné ou évoqué, qu’il n’y ait aucune interview d’elle, et que le contenu de cette pétition ne soit pas précisé. Les seuls commentaires proposés sont ceux des acteurs de la filière agricole ou des acteurs politiques qui s’en accaparent, effaçant de fait une initiative citoyenne.
Est-il envisageable d’entendre les commentaires de l’initiatrice et des simples signataires, afin de donner à cette pétition une visibilité plus juste ? En vous remerciant .

Nous avons pris connaissance de votre demande. Sachez qu’il a été question d’Eléonore PATTERY en ouverture du journal de 19h dimanche sur Franceinfo. Le journaliste a indiqué que « Dès les premières lignes de la pétition, elle se présente, très simplement, Eleonore Pattery, 23 ans, originaire de Bordeaux, actuellement en master qualité, sécurité environnement et responsabilité sociétale des entreprises. Dans ce texte, elle qualifie la loi duplomb d’aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire et demande son abrogation. Elle poursuit : « Aujourd’hui, je suis seule à écrire, mais non seule à le penser. » 

La suite lui donne raison. La mobilisation autour de cette pétition dépasse toutes ses attentes sur les réseaux sociaux. Elle écrit « Je ne suis pas là pour porter un simple message politique, économique ou écologique. Je ne suis affiliée à aucun parti, ce que je défends aujourd’hui c’est la voie de la liberté, ne rien faire, c’est consentir ». Mais Eleonore Pateri ne veut pas se mettre en avant. Toujours sur les réseaux sociaux, elle refuse les sollicitations des médias et prévient :« Je ne souhaite pas communiquer publiquement pour l’instant ». Elle conclut « Je ne suis pas indispensable à ce débat. L’opinion publique, les voix qui s’élèvent partout dans le pays, me représentent déjà très bien ». 

Il est probable que France Inter et France Culture aient également consacré un sujet à cette étudiante qui vous l’aurez compris ne souhaite pas prendre la parole publiquement.