Plus de 9 Français sur 10 possèdent au moins un moyen d’écouter la radio, selon une étude du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA). Mais ce n’est plus forcément un « transistor » ou un tuner. Les foyers français sont équipés en moyenne de 10 « supports » permettant l’écoute de la radio. On compte même 17% de foyers qui disposent de plus de 15 « supports ». Le plus remarquable, c’est la progression de l’écoute numérique…
Il n’y a pas si longtemps, la radio ne s’écoutait que sur le petit poste installé dans la salle de bains, le tuner de la chaine hi-fi du salon ou l’auto-radio. Aujourd’hui, on l’écoute également sur son ordinateur, sa tablette et, surtout, sur son téléphone portable.
La radio de plus en plus écoutée sur téléphone et ordinateur
Chaque jour, pas loin de 7 millions de Français de 13 ans et plus écoutent la radio sur un support numérique, soit 12,5 % de cette population (étude Global Radio Médiamétrie – premier trimestre 2017). Le téléphone portable arrive en tête avec près de 3 millions et demi d’auditeurs quotidiens. Viennent ensuite l’ordinateur (1,6 million), la télévision (1,3 million), la tablette (657.000) et le baladeur (222.000). Sans surprise, la population la plus jeune est la plus adepte de l’écoute numérique. Notamment le soir. Ils font monter ce type d’écoute à 30% entre 21 et 22 heures.
France Inter et franceinfo en tête
France Inter est en tête des radios les plus écoutées en numérique. En juin, elle a comptabilisé près de 19 millions d’écoutes en France et près de 23 millions si on ajoute le reste du monde. En deuxième position d’écoute numérique « France + monde », une autre radio de Radio France, franceinfo, avec près de 15 millions d’écoutes. FIP fait également un score remarquable à 6,2 millions et France Culture à 4,1 millions.
La durée d’écoute est un peu plus courte sur les supports multimédias : 2h08 en moyenne quotidienne, contre 2h42 sur un « poste » traditionnel. Toutefois, sur un ordinateur, elle atteint 2h31 ; c’est la radio que l’on met en fond sonore, lorsqu’on travaille… Mais sur son téléphone, on ne dépasse pas 1h48.
Enorme succès de la radio en différé
L’écoute numérique n’est pas uniquement réservée à l’écoute des programmes en direct. Elle permet également l’écoute « en différé », une écoute en très forte hausse sur une année : + 80% entre la saison 2015-16 et celle de 2016-17. Ce sont entre autres les podcasts, les vidéos, etc.
Et là encore, France Inter établit un nouveau record avec 30 millions de téléchargements de podcasts en mai dernier. Et plus de 30 millions de vidéos vues par mois en 2017, soit le double d’il y a un an. Les podcasts de France Culture connaissent également un gros succès : 17,5 millions de téléchargements en mai, là encore le double d’il y a un an.
Pour les chaines de Radio France, c’est d’ailleurs l’écoute numérique « en différé » qui bat l’écoute numérique « en direct »: 60% d’écoute « de rattrapage », dont la moitié en podcast, pour 40% « en direct ».
Petit à petit, les habitudes d’écoute de la radio évoluent, tout comme la manière de l’écouter. Radio France s’attache à suivre, voire anticiper, ces évolutions pour continuer de répondre au mieux aux attentes de ses millions d’auditeurs. Sa Direction des études, sa Direction du marketing et sa Direction du numérique analysent en permanence les tendances et les avancées technologiques. Les auditeurs apportent également leur contribution par certains de leurs commentaires envoyés au médiateur.
Bruno DENAES.