Ce dernier samedi d’août, information matinale surprenante au bulletin de France Inter. Lundi prochain, non seulement les enfants retournent à l’école mais, absolument sic, « et la plupart d’entre nous retrouvent leur bureau ». On suggérera à cette journaliste jamais sortie de sa salle de rédaction d’aller découvrir le vaste monde réel au-delà du bout de son nez : de l’éboueur à la caissière de supermarché, de l’agriculteur au chauffeur de taxi, il n’est pas fait que de ronds-de-cuir, et loin de là !
Votre journaliste a évoqué la rentrée de lundi : « …vont retrouver le bureau ».
Sait-elle que tous les salariés ne travaillent pas dans un bureau ?
Il y a les chantiers, la rue, les véhicules, les hôpitaux, les magasins, les écoles…
Demain, le sujet sera « comment survivre à nos collègues de bureau ». Ne travaillant pas dans un bureau, aucune raison de l’écouter.
Mais votre journaliste n’est pas le seul à le dire, plusieurs présentateurs le disent aussi. Il me semble que vous pourriez dire tout simplement « collègues de travail » étant donné que tout le monde ne travaille pas dans un bureau. Peut-être que cela contribuerait à réduire les attaques contre la presse -que je condamne- qui parlent de « journalistes déconnectés ».
Fidèle auditeur de France Inter, je me permets de réagir sur l’expression employée le 30 août dans un journal de la matinale qui évoque « les millions de Français qui retrouveront le bureau lundi ». Ce n’est pas la première fois que j’entends cette expression sur France Inter comme sur d’autres médias d’ailleurs, mais bien qu’ayant travaillé dans un bureau toute ma vie, je la trouve dévalorisante pour ceux qui vont retourner par exemple à l’usine, dans leur atelier ou sur un chantier.
Ce n’est certes qu’un détail mais évitons de créer, de façon sans doute bien involontaire, des sentiments d’exclusion.
Alors quand on parle de travail, utilisons le mot travail et non bureau qui ne concerne qu’une partie de ceux qui …travaillent .
Parler de « retour au bureau” est excluant pour une bonne partie des travailleurs.
Merci de faire preuve de plus de vigilance.