Selon une récente mise en garde de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les SUV, ces véhicules aux faux-airs de 4×4 de plus en plus appréciés par les conducteurs urbains, vont provoquer une consommation accrue de pétrole dans les années à venir.
Les auditeurs ont réagi à la suite de l’émission la Terre au Carré du 29 octobre…
Bonjour, je me suis sentie concernée par l’émission d’hier sur les SUV. En 2018 nous avons changé notre véhicule diesel contre une Captur Renault essence pensant faire acte pour la planète. Nous avons été influencé par le vendeur Renault. Et quelques semaines après, nous nous sommes aperçus que cette voiture était « gourmande » en carburant. Ce qui fait que nous prenons de plus en plus souvent notre vélo, les transports en commun et lorsque nous roulons sur l’autoroute nous limitons notre vitesse à 115 Km/h. Nous ressentons le sentiment exprimé dans votre émission de ce jour et essayons de faire ce que nous pouvons en matière de protection de notre planète. Mais nous constatons qu’il faut sans cesse réfléchir à tous nos actes et que parfois les publicités ont raison de nous.
J’ai suivi votre émission ou vous évoquez la pollution des SUV
Pour commencer, vous faites un amalgame entre le 4×4 et ce que nous appelons aujourd’hui le SUV: rien à voir. Il y a très peu de SUV vendu en quatre roues motrices sauf peut-être en régions montagneuses ce qui peut être justifiées. Vous évoquez le X6 de chez BMW: combien de vendu dans notre pays et pour combien de km par an ?
Êtes-vous posé la question pourquoi il y a des SUVs ?. Avez-vous installé rien que deux sièges pour enfants d’aujourd’hui (Sécurité) dans une berline ? Ne pas oublié qu’aujourd’hui on déménage sa maison quand on part en week-end. Quand les monospaces sont sortis il y une vingtaine d’année, déjà ils consommaient plus que les berlines et étaient plus grands.
Dans une étude ressente d’un hebdomadaire bien connu, il a été prouvé que les consommations étaient très proches des berlines et parfois inférieures même pour des SUVs allemands. En plus, les constructeurs utilisent les mêmes plate-formes et les mêmes moteurs que les berlines.
Vous évoquez aussi les voitures électriques. Êtes-vous inquiétés de la matière première pour fabriquer les batteries et des trajets que ces batteries doivent faire après la fabrication pour rejoindre notamment l’Europe où sont assemblés ces voitures électriques ?
Pour information, j’ai eu trois enfants et je n’ai jamais roulé en monospace. Je roule en petite berline car nous sommes deux. Je n’ai pas acheté un SUV comme beaucoup de « confrères » retraités. Ce reportage aurait mérité d’être plus complet.
Bonjour, je viens d’écouter votre émission avec un grand intérêt. Je suis totalement d’accord avec tout ce que votre invité, Mathieu Chassignet (ADEME), explique sur la question des SUV, et trouve qu’il le fait très bien. En revanche, j’ai tiqué à chaque évocation des véhicules électriques…
Vous écrivez (et il a dit) : « L’appétit pour les SUV nécessitera en 2040 une sur-consommation de pétrole de 2 millions de barils (320 millions de litres) par jour. De quoi annuler les économies de carburant faites par 150 millions de voitures électriques »…
Mais d’où vient donc cette électricité ?!? Quels sont ses rendements & pertes en production, transport, stockage, utilisation ?
Nous sommes censés réduire (+/- drastiquement) la part du nucléaire dans notre alimentation électrique, et non l’augmenter à mesure que les véhicules électriques se répandent, ce qui serait pourtant nécessaire pour éviter que cette augmentation soit alimentée par… le pétrole.
On sait aussi maintenant à propos des nouvelles « énergies renouvelables » : (1) que leur part reste faible, marginale, décevante ; (2) que leur développement compense à peine (voire pas du tout) l’augmentation historique de la consommation électrique globale (avec aussi le boom des clims etc.) ; (3) que leur rôle se restreindra à servir d’appoint en période de pic (par exemple éoliennes tournant seulement à l’heure du dîner… et s’il y a assez de vent !) ; et j’ajouterai au passage (4) que leurs divers impacts sur les milieux naturels (ouverts ou fermés, toujours fragiles) s’avèrent catastrophiques (mais c’est un autre vaste sujet…).
En conclusion : la « sur-consommation de pétrole de 2 millions de barils/jour », provoquée par l’essor des SUV, ne va pas « annuler les économies de carburant » permises par les « 150 millions de voitures électriques »… mais (tendre à) DOUBLER le GASPILLAGE engendré par ce nouveau parc électrique, nécessairement ou essentiellement alimenté par du PÉTROLE.
Enfin, vers la fin de son intervention, votre invité explique qu’il « faut rouler à peu près 50-60.000 km pour rentabiliser le coût environnemental de la batterie »… Certes, le problème des batteries est lui aussi crucial, mais il ne doit pas masquer celui – basique, très différent, essentiel et encore plus « impactant » sur le « coût environnemental » des moteurs électriques – du gaspillage de carburant (= brûler beaucoup plus de pétrole, mais loin du lieu d’utilisation motrice de l’énergie). Ces « 50-60.000 km » ont forcément été calculés en pensant « zéro-pétrole »… donc électricité renouvelable ou surtout NUCLÉAIRE.
(certes très importante chez nous, mais, rappelons-le, non vouée à encore augmenter… alors que les besoins électriques explosent !)
Il dit aussi, à propos d’un SUV électrique : c’est effectivement mieux car, « sur sa phase d’utilisation, il va émettre moins de CO2 ». Mais le danger du CO2 est par excellence GLOBAL, planétaire : à quoi rime donc de se limiter à la « phase d’utilisation » ?! Le problème des moteurs électriques est qu’ils obligent (hors-nucléaire bien sûr) à rejeter beaucoup plus de CO2 sur l’ensemble de la chaîne…
Merci pour vos émissions et votre écoute.
J’ai entendu la séquence concernant les SUV dont je n’ai appris que récemment la signification du sigle car je ne développe pas d’intérêt pour les véhicules, sauf les chefs- d’œuvres hors de ma portée budgétaire. Mais, je suis amené à m’intéresser au véhicules puissants depuis que mon vieux camion, sans électronique ni turbo, a été réformé pour raison de carrosserie rouillée. Un Iveco qui consommait 11l de fuel en moyenne de 104 000 km et qui pouvait en parcourir 1 000 000. Il me permettait d’effectuer les gros transports et aussi de tracter mon van. Mais pour cause de réforme pour de mauvaises raisons à mon avis, je vais devoir me tourner vers un véhicule plus cher à tout ponts de vue, capable de remplacer à la fois le fourgon et mon véhicule léger actuel et qui, au quotidien, consommera et polluera bien davantage que mes deux véhicules âgés…J’y gagnerai personnellement en assurance, mais je n’aurai jamais envisagé cette solution si la loi m’avait permis de conserver le gros véhicule. Nicole Ferroni a d’ailleurs donné une chronique à propos d’Ouessant dont j’avais servi les mêmes arguments il y a quelques temps. Comme je suis loin d’être seul dans ce cas, il n’aurait pas été idiot que spécialistes et bureaucrates se posent la question des usages et des chaînes de pollution avant d’imposer des solutions définitives dont rien ne pourra nous empêcher de penser que les motivations économiques ne sont pas absentes…
Je trouve insupportable de vous entendre continuer à affirmer que vous n’êtes pour rien dans la présence des pubs SUV sur l’antenne de France Inter : quand je dis « vous », je pense « direction de Radio France », bien sûr, qui peut très bien décider de ne pas autoriser certaines pubs ! Ça s’appelle la volonté politique et avoir des couilles !
Après l’émission sur les « jeans » que tout le monde porte et dont la fabrication pollue comme jamais aujourd’hui ce sont les SUV qui polluent ….. plus que les avions les camions mais qui laisse faire ces choses-là ? Pourquoi n’y a-t-il pas d’étude avant de fabriquer voiture Jeans et autre trucs polluant
Il faut arrêter ce débat et voir un peu plus loin ! L’empreinte carbone d’un français est de 11 tonnes de CO2. Elle doit passer a 1,4 tonnes en 2050 si nous souhaitons avoir une planète vivable.
Si on accorde 150kg pour les transports, ce qui est déjà beaucoup, cela fait 2000 km/an en petite citadine électrique (voir ACV réalisée par ademe ou carbone4). Il faut revoir nos modes de vie et de déplacements.
Sans se contraindre collectivement, on y arrivera pas. Ils faut tout simplement les bannir ! Et contraindre les constructeurs.
Il faut arrêter ce débat et voir un peu plus loin ! L’empreinte carbone d’un français est de 11 tonnes de CO2. Elle doit passer a 1,4 tonnes en 2050 si nous souhaitons avoir une planète vivable.
Si on accorde 150kg pour les transports, ce qui est déjà beaucoup, cela fait 2000 km/an en petite citadine électrique (voir ACV réalisée par ademe ou carbone4). Il faut revoir nos modes de vie et de déplacements.
Sans se contraindre collectivement, on y arrivera pas. Ils faut tout simplement les bannir ! Et contraindre les constructeurs.
Je suis étonné (!) par l’ostracisme à l’égard de ce type de véhicule que vous reprenez sans nuance. Il existe déjà dans la réglementation des critères pour pénaliser les véhicules qui émettent le plus de CO² avec le bonus -malus. Peut-être faudrait-il combiner cela avec les critères 0 à 5 pour la circulation en ville. Il est surprenant que des véhicules consommant 20l/100 km en ville soient critère 1 alors que des petits véhicules diesel qui consomment en ville moins de 4l soient critères 2 ou 3. Si le problèmes est l’émission de CO² il faudrait recourir au diesel qui consomme en moyenne 25% de moins qu’un même véhicule essence. Cela remettrait les SUV au même niveau que les autres véhicules. Il faut aussi ajouter que au niveau européen des réglementations ont été adoptées obligeant les constructeurs automobiles à limiter en moyenne les émissions de CO² de leurs véhicules vendus à moins de 100g/km. Ce qui devrait ensuite encore diminuer par la suite.