Je rejoins les remarques sur l’utilisation systématique du terme conclave par les journalistes de Radio France, radio publique, pour désigner une négociation collective. Que ce soit M. Bayrou qui l’ait lancée ne m’étonne pas, quand on connaît sa proximité culturelle avec les catholiques. Pourriez-vous demander aux journalistes de ne pas reprendre le vocabulaire religieux dans la sphère publique ?   

Je rejoins les nombreux messages concernant l’utilisation, à mon sens erronée, du mot « conclave » sur une antenne publique pour désigner une réunion politique. Pourquoi se faire l’écho de Monsieur Bayrou, dont on connaît l’engagement catholique ? N’est-ce pas un dévoiement volontaire pour introduire la religion dans l’espace public laïc ? 

Merci de revoir la définition de « conclave », qui ne correspond en rien aux réunions en cours relatives au départ en retraite. Que je sache, personne n’est évêque dans ces réunions, non ?  

Monsieur Bayrou a nommé « conclave » la négociation sur l’âge de la retraite, et tout le monde reprend ce terme. C’est pénible, car un conclave est la réunion des cardinaux pour élire un pape. Nous sommes une république laïque ; ce terme est inapproprié dans la bouche d’un Premier ministre, et encore plus dans celle des journalistes. 

Je m’interroge sur le fait que de nombreux journalistes de votre antenne utilisent sans cesse le terme « conclave ». Ce terme est à l’origine un élément de langage du gouvernement, détournant son sens initial (quel qu’en soit l’objectif) de sa signification d’origine à la symbolique forte. Cela me donne la sensation que vos collègues relaient cette démarche d’endoctrinement gouvernementale sans même mesurer qu’ils sont instrumentalisés, ou qu’ils méconnaissent la définition des mots qu’ils emploient. Dans tous les cas, cela déçoit et m’interroge sur la démarche didactique de vos journalistes concernant des thématiques plus complexes à mon entendement.

Dans le respect de notre république laïque, je propose de substituer le terme « conclave », tant rabattu ces derniers jours, par « synode » ou, mieux encore, « concile » !