Bonjour,
A dire vrai, les thèmes proposés ne correspondent pas vraiment à ce dont j’aimerais vous faire part.. J’aimerais plutôt réagir à propos de la lettre de la médiatrice. En effet, j’ai été agréablement surprise de la trouver dans ma boîte de courriel, et vous en remercie beaucoup comme j’interprète cet envoi comme une preuve d’un lien vivant entre les équipes de Radio France et ses auditeurs. Cela ne peut que d’avoir des effets bénéfiques sur la qualité des productions radiophoniques et le plaisir d’être l’un ou l’autre, producteur ou auditeur. Pour qu’un système marche, il faut être l’un et l’autre, nous le savons par expérience mais nous l’oublions souvent. Il faut être à la fois administré et administrateur, enfant et parent, homme et femme, élève et maître, gouverné et gouvernant, patriote et universaliste, citoyen et migrant et, dans notre cas présent, émetteur radiophonique et auditeur. Cela évite des dérives, des malentendus, des blessures et favorise au contraire des échanges profitables insoupçonnés où règnent réspect et compréhension mutuels. Je vous remercie donc une nouvelle fois pour votre initiative qui, comme une bouée à qui s’accrocher, nous aidera à faire face aux multiples problèmes, les uns plus décourageants que les autres, de notre société. C’est vrai, je suis convaincue que le rôle de la radio est et continue à l’être éminemment important. Son pouvoir est immense et l’est à double tranchant. Tout comme elle a conduit en Allemagne à l’avènement de Hitler au pouvoir (tous les foyers ont reçu gratuitement un poste de radio et ont été exposés, sans y être préparés, à cette voix qui venait comme du ciel et qui diffusait la propaganda que l’on connaît), elle peut au contraire contribuer à renforcer la démocratie en offrant à ses auditeurs savoir, information, éducation sous la forme qui lui est propre. La radio, France Culture en particulier, m’a beaucoup apporté à bien des points de vue, et m’a permis de m’intégrer dans la société et la culture française. Je lui en suis profondément gré. Pour cette raison, je me manifeste parfois où pour dire merci après l’écoute d’une émission particulièrement enthousiasmante où pour émettre une critique, plutôt d’une suggestion. En tout cas, bravo pour avoir créé un poste de médiatrice ou médiateur et, une fois encore, merci pour sa lettre. Salutations cordiales,

Tiens, au fait, est-ce quelqu’un a pensé à remercier tout simplement le travail de la médiatrice ??? Je sais pas, donc je le fais. J’aime à déposer des messages quand j’ai un truc qui me gène, et la moindre des choses est de remercier également; voilà, c’est fait : merci donc à vous pour ces compte-rendus réguliers que vous nous faites ainsi que pour vos commentaires !
Petite parenthèse à propos d’une information qui chasse l’autre (incendie à Rouen vs décès de J. Chirac) : il y a 18 ans, Moulinex a déposé son bilan le 10 septembre 2001 entraînant le licenciement de plusieurs milliers de salariés. C’était donc la veille du 11 septembre …
Bien cordialement,

Merci de votre lettre madame la Médiatrice et merci à ceux qui ont initié votre fonction. Je suis un auditeur du service public depuis longtemps, principalement de France Culture, France infos dans ses versions radio et télévisée, FIP, et aussi les autres. Je vous écris pour la première fois, mais mille fois avant je me suis promis de le faire dans un mouvement de désaccord à l’égard du traitement de l’actualité et des maltraitances de notre langue par ceux mêmes dont la profession repose sur la communication.
Je me retrouve dans bon nombre de message qui sont relayés par vos soins et je me sens moins seul.
Mon intérêt initial pour le service public est l’absence de publicité, laquelle m’insupporte (par dérision j’ai failli écrire « lequel », devenue une banalité dans l’expression des professionnels mentionnés ci-avant !). France Inter – jadis vierge – n’a pas résisté à cette pollution !
Sur la forme constituée par les expressions et la langue il m’arrive d’être tolérant, les linguistes nous le rappellent régulièrement notre langues est vivante, mais il y a des limites quand il a  » trois alternances »  » au jour aujourd’hui » et bien d’autres. Merci aux auditeurs qui dénoncent auprès de vos services le massacre de notre langue, grâce à eux je me sens moins seul.
Les programmes sont diversifiés et c’est bien, souvent j’apprécie je pourrais en citer de nombreux , parfois je ne supporte pas et pour exemple je veux citer Arnaud LAPORTE et sa dispute, mais je respecte le réalisateur et les auditeurs qui apprécient cette forme de critique. Je me limite à changer de station.
Quant au traitement de l’actualité, c’est bien à cet égard que par le contenu de votre lettre je me sens moins seul, je partage la majorité des critiques, notamment par la place démesurée de l’actualité immédiate, la mort de notre ancien président, à 86 ans c’est une banalité qui ne change rien à ses actions dans notre histoire. Vrai hier aujourd’hui et demain. ( si j’avais écrit le décès, j’aurais cédé à l’infantilisation et à l’euphémisme du langage – cf : message récent d’auditeur). Je ne résiste pas à citer « les gilets jaunes », certes c’est un mouvement de société important et il faut lui donner sa place, mais une place égale devrait être donnée aux explications d’une telle situation. J’ai une opinion selon laquelle notre société se trouve confrontée à un échec de l’éducation, absence de culture économique, besoin sociétal relationnel. Certes mon opinion est partiale, mais je suis prêt à en écouter d’autres Je crains que mon service public soit plus motivé par l’audimat que par la culture. Je ne suis pas donneur de leçon, ma prose n’est pas parfaite, mes opinions critiquables. Merci de m’avoir permis de m’exprimer.

Madame, on m’a donné à lire votre dernière lettre d’information, et je l’ai dévorée.
On peut comprendre votre lassitude concernant certains pinaillages (faut-il dire « grâce à » ou « à cause de »). Mais on comprend moins que le signalement de fautes professionnelle avérées en matière d’articulation, de syntaxe et de terminologie vous indifférente, à Radio France (quand prononcera-t-on à nouveau correctement les voyelles ?)
Et dans cette lettre pleine de suffisance (si, si, la défense du matraquage grotesque sur la canicule en atteste : on nous prend pour des idiots) on peine tout particulièrement à digérer le pied de nez, voire bras d’honneur, que vous adressez à quelqu’un qui s’est ému à juste titre de l’emploi de « mail » au lieu de « courriel » dans vos propres lettres d’information.
Le premier terme est – dans cette acception – un mot étranger que notre langue n’a PAS adopté (contrairement à l’italien « concerto », à l’allemand « lied » ou à l’anglais « barman ») et pour lequel l’Académie française a pris la peine d’entériner l’excellente trouvaille québécoise « courriel ».
Terminer votre lettre d’information par la citation d’une protestation contre votre emploi de « mails », et cependant commencer ladite lettre par l’emploi imperturbable de ce terme impropre, dans un préambule persistant crânement à ignorer le terme correct, c’est assez sarcastique, non ? « Signalez-nous nos tics passéistes (« mail » au ieu de « courriel », c’est tellement has been !), alertez-nous avec diplomatie et pédagogie sur les lacunes les plus criantes (perte de justesse des voyelles, bourdes de syntaxe, suivisme des fautes ambiantes), dans le maniement de notre outil premier, le langage, on vous prouvera qu’on s’en fiche éperdument ». Pas cool…