Bonjour,
Depuis l'immolation de ce malheureux garçon, les journalistes s'intéressent de très près à la précarité étudiante. Il est grand temps. Ma fille, professeur dans une 'Université du Nord de la France est rentrée chez elle bouleversée un jour en découvrant qu'un certain nombre de ses étudiants avaient pour seul repas du soir un bol de café au lait avec des tartines!
Cependant je trouve très dommage que les journalistes choisissent le cas de cet étudiant actuellement entre la vie et la mort pour porter cette cause. C'est parce qu'il a triplé son année qu' il s'est vu retirer sa bourse. d'études, basculant ainsi dans la précarité. Je suis personnellement mal à l'aise que ce soit lui qui devienne emblématique d'un combat pourtant très légitime, car les détracteurs auront beau jeu de relever son manque de sérieux ("il a le temps de militer mais pas de préparer ses examens", "on ne va quand même pas payer des bourses à des étudiants qui triplent chacune de leur année d'étude" etc).
Espèrons très sincèrement que cet étudiant s'en sorte, mais avant même son acte il relèvait déjà sans doute d'une prise en charge psychologique, voire psychiatrique - et là encore, la prise en charge médicale des étudiants est un vrai problème qui relève d'une autre forme de précarité.
Merci de m'avoir lue.
Cordialement.